Horaires décalés : les salariés à contretemps ?

D’après Santé et travail, le Centre international de recherche sur le cancer vient de classer le travail par équipe comme ” probablement cancérogène “. Environ 1 salarié sur 5 travaille par équipe en alternance ou de nuit. Cette décision confirme que le travail de nuit exercé de façon prolongé est l’un des facteurs de pénibilité raccourcissant l’espérance de vie. Cela rappelle que les horaires et la durée du travail sont des composantes déterminantes pouvant nuire à la santé. Pourtant en ces temps de crise, les salariés sont invités à ” travailler plus “. Non ?  Ainsi, des disparités fortes subsistent dans certains métiers ou catégories sociales ; en effet, près de 15% de salariés dépassent les 45h par semaine.

De plus, les salariés sont plus nombreux à travailler la nuit, surtout les femmes ; leur journée de travail peut commencer tôt le matin et se terminer tard le soir, avec une grande coupure au milieu dont les salariés ne peuvent pas vraiment profiter du fait de l’éloignement de leur domicile et du temps de transport. Cela va provoquer des difficultés d’organisation dans la vie quotidienne, un surcroît de fatigue et une montée de stress. Mais, le contenu du travail est aussi important que les heures auxquelles on l’effectue. Ainsi, certaines tâches peuvent être plus pénibles à certaines heures plutôt qu’à d’autres. Pour certains salariés, à un certain âge, les horaires décalés peuvent être appréciées mais en vieillissant cela peut devenir plus contraignant.