D’après libération, le CV anonyme et efficace pour lutter contre les discriminations , mais l’est moins pour effacer les inégalités.
Une expérience menée dans l’Essonne, conclut que le CV anonyme efface bien toute les discriminations liées à l’origine, mais n’est pas suffisant pour effacer toutes les inégalités. Cette étude et faite au moment où le gouvernement doit décider de généraliser ou non ce dispositif.
Le CV anonyme n’est point un remède miracle !
Ceux qui possèdent un prénom discriminant ont 26% moins de chances de passer un entretien et 32% d’être recrutés. L’obstination de tels écarts s’explique par le fait que les recruteurs de la collectivité privilégient les candidatures internes et les fonctionnaires , aux dépens des candidats d’origine étrangère.
Le diplôme joue un rôle important dans l’embauche !
En moyenne ceux qui portent un prénom discriminant ont moins de qualifications et par conséquent ont moins de diplômes, note l’étude. Celui qui est auteur de cette étude est Jean-François Amadieu, président de l’Observatoire des discriminations et défenseur du CV anonyme. D’après cette étude avant le recrutement se pose la question des inégalités dans l’accès aux formations.
Le sociologue conseille que dans le processus de recrutement il y ait des épreuves impersonnelles , des tests de mise en situation professionnelle ainsi cela réduirait le poids de l’entretien, qui est une étape très subjective.
Le Conseil d’État à relancé début juillet le débat, qui a sommé le gouvernement de publier dans les six mois le décret d’application d’une loi de 2006 qui rend obligatoires les CV anonymes dans les entreprises de plus de 20 salariés.
Le 9 janvier le délai du Conseil d’État arrive à échéance , mais le gouvernement attend, avant de soumettre ou non, les recommandations d’un groupe de travail sur les discriminations au travail. Ses conclusions sont attendues en mars.