Lutte contre les pesticides : le grand retour de la binette

Copie d’un article paru dans la “nouvelle république”.

La tendance est à la préservation de l’environnement. Et de plus en plus de municipalités renoncent – entre autres mesures – aux pesticides dans l’entretien de leur espace public. Les plus volontaristes ont déjà scellé leur engagement écologique en signant la charte Terre Saine, les plus investies reçoivent en guise de félicitations et d’encouragement des trophées remis par le Grap, le Groupe régional d’actions contre les pollutions par les produits phytosanitaires.

” Ça a un coût, c’est vrai. Mais c’est un coût sain ! ”

De un à trois papillons, selon leur degré de renoncement à la chimie.
Un peu comme les étoiles pour les restaurants et les T majuscules de Télérama.
Il y a quelques jours, deux nouvelles communes des Deux-Sèvres ont accédé au cercle vertueux (et de plus en plus prisé) des estampillées « Terre Saine » (*). Un papillon pour Lezay, deux pour Sainte-Néomaye.
Satisfecit chez les lauréats. « On a repris la bonne vieille binette de nos cantonniers ! », assume et jubile Claude Cordeaux, responsable des services techniques de la commune de Lezay et pas peu fier de ce premier papillon. « Nous étions à 150 litres de glyphosate chaque année. Depuis un peu plus d’un an, nous ne sommes plus qu’à une quarantaine de litres ! Et j’ai bien l’intention d’arriver à zéro d’ici deux-trois ans. » Comment Lezay désherbe-t-elle désormais ? « L’idéal, c’est la binette, martèle Claude. On nous a proposé des machines à eau chaude : c’est zéro ! D’abord, c’est superficiel et ça fonctionne au fioul ! Les brûleurs à gaz ? Pareil ! Faut se balader avec ça sur le dos et il faut une bouteille pour désherber cinquante mètres… Non, l’idéal, c’est la binette ! »
Revers de la médaille, « ça prend plus de temps : deux mois de travail pour nos trois agents. Quand ils sont occupés à désherber, ils ne sont pas disponibles pour autre chose. Forcément, ça a un coût, c’est vrai. Mais c’est un coût sain ! Parce que les désherbants finissent toujours, à un moment ou l’autre, dans nos assiettes… »

nr.niort@nrco.fr

(*) 74 communes des Deux-Sèvres sont désormais « papillonnées » Terre Saine.

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source :  la nouvelle république