Ateliers philo sur la question de l’égalité fille/garçon

Dans le cadre du projet BD, en prolongement de la lecture du roman Le garçon rose malabar qui a servi d’inspiration pour la réalisation des planches réalisées, chaque classe de 6e a participé à un atelier philo au CDI sur le thème principal du livre : l’égalité entre les garçons et les filles.

Voici la synthèse de leurs interventions :

Il existe des différences physiques entre les hommes et les femmes. Par exemple, les femmes n’ont pas les mêmes capacités physiques que les hommes. Mais les hommes et les femmes sont égaux, ils ont les mêmes droits. Ils ne sont pas identiques physiquement, mais ils sont égaux en droits. Malgré cela, il existe des inégalités entre les hommes et les femmes :

  • concernant les métiers : il reste des métiers encore genrés même si tous les métiers sont mixtes. Comme le métier de sage-femme par exemple, bien qu’aujourd’hui des hommes fassent ce métier (on les appelle des maïeuticiens).  Les hommes sont en moyenne plus payés que les femmes. Ce sont les hommes qui occupent les plus hauts postes, les plus prestigieux. Bizarrement les chefs étoilés sont plus souvent des hommes alors que les femmes font plus la cuisine que les hommes. Les joueuses de foot professionnelles gagnent moins que les joueurs de foot.

 

  • concernant le caractère : les femmes sont souvent présentées comme plus sensibles que les hommes alors que les hommes aussi peuvent être sensibles.

 

  • concernant l’apparence physique : les filles ont plus de possibilité vestimentaire. Elles peuvent plus facilement porter des vêtements de leur choix (jupe, pantalon) et de la couleur de leur choix. Pour les garçons, il peut être plus difficile de porter du rose ou des jupes ! Il arrive aussi que les filles ne puissent pas porter ce qu’elles veulent (par exemple le bikini). Il est possible pour un garçon de se maquiller et même si l’on se moque de lui, c’est son droit. D’ailleurs au cinéma, les garçons sont maquillés et ça ne pose de problème à personne. Autrefois, certains hommes comme les rois se maquillaient. En fonction des époques, certaines pratiques sont tolérées ou pas. Des filles aussi peuvent être empêchées de se maquiller. Que l’on soit une fille ou un garçon, l’on se maquille pour soi-même et pas pour faire plaisir aux autres. De la même façon, les garçons peuvent se coiffer comme bon leur semble, sans qu’ils soient forcément homosexuel ou trans. Les garçons comme les filles ont le droit de s’habiller comme ils, elles veulent. Les marques entretiennent le sexisme puisqu’il existe des marques qui s’adressent soit aux filles soit aux garçons.

 

  • concernant le développement physique : on pense que les hommes sont plus forts physiquement que les femmes mais ça n’est pas vrai dans tous les cas. Il suffit qu’une femme fasse plus d’activité pour développer ses muscles et elle peut avoir plus de forces qu’un homme. Cela dépend de la corpulence de la personne et de sa condition physique.

 

  • concernant le développement intellectuel : aucun des deux sexes n’a une intelligence supérieure à l’autre.

 

  • concernant les activités : il n’y a pas d’activités faites spécifiquement pour les hommes ou pour les femmes. Tous les sports sont mixtes.  Avant, les femmes n’avaient pas le droit d’aller à l’école et restaient à la maison pendant que les hommes allaient à l’école et allaient travailler. La place de la femme n’est pas à la cuisine. D’ailleurs de plus en plus d’hommes s’occupent de tâches ménagères.

 

  • concernant l’égalité fille/garçon au collège : le sentiment est général sur le fait qu’il existe une injustice entre les filles et les garçons. Il y a un traitement différent des filles et des garçons, concernant les punitions, les attentes des professeurs… Les filles défendent leur cause et les garçons défendent la leur. Il est difficile au collège d’avoir le sentiment que les filles et les garçons ont les mêmes droits.

Tout le monde n’est pas pour une stricte égalité entre les hommes et les femmes. Certains même s’en fichent, n’ont pas d’avis sur la question et mettent plutôt la liberté individuelle en avant sans se préoccuper de savoir si les hommes et les femmes ont les mêmes droits.

Il reste encore du chemin avant que l’égalité entre les filles et les garçons soit respectée.

Bien souvent, les femmes doivent redoubler d’efforts pour pouvoir avoir les mêmes droits que les garçons, pour être reconnues comme eux.

Les violences exercées sur les femmes par les hommes ne sont pas de même nature que les violences exercées par des femmes sur les hommes.

Il existe des préjugés dans énormément de domaines sur les filles comme sur les garçons.

Les féministes se battent pour rétablir l’équilibre entre les hommes et les femmes.

Les quiz des 6e

En demi-classe, les élèves de 6e sont venus au CDI pendant que l’autre moitié de la classe était en atelier avec Tristoon. A  partir de magazines du CDI sur le thème de l’égalité fille/garçon*, les élèves ont lu et sélectionné des informations à partir desquelles ils ont posé une ou plusieurs questions afin de réaliser un grand quiz !

* en lien avec le projet BD : le roman qui a servi pour la réalisation des planches de BD, Le garçon rose malabar, traite du sujet de l’égalité entre les filles et les garçons

Allez-y, testez vos connaissances :

Atelier philo 6e

La moquerie

Se moquer, c’est rire de quelqu’un.

On se moque du physique, du comportement, des idées de quelqu’un.

La moquerie est à sens unique : celui qui se moque a le pouvoir sur celui qui est moqué. Attention, des moqueries répétées peuvent aller jusqu’au harcèlement (qui peut conduire au suicide). Le moqueur est responsable des conséquences de ses moqueries. La moquerie peut être plus légère, sans intention de blesser, surtout si elle est adressée par un ami. Mais on ne peut jamais être sûr qu’une moquerie même légère ne sera pas mal perçue et ne blessera pas. Attention aux limites à ne pas franchir : ce qui fait rire quelqu’un, ne fait pas rire tout le monde. Jusqu’où peut-on se moquer ? Tout dépend de la proximité que l’on a avec la personne : une blague à un copain n’est pas la même chose qu’une moquerie envers quelqu’un qu’on connaît moins. Cela dépend aussi du contexte : s’il y a du monde, des témoins, la portée est plus importante.

On a tous, toutes été un jour moqué et moqueur. On sait ce que ça fait. Il est important de faire preuve d’empathie, de se mettre à la place de celui dont on se moque.

Qu’est-ce qui motive la moquerie ? c’est souvent une histoire de vengeance, on refait ce que l’on nous a fait, quelque chose qui nous avait blessé.

Existe-t-il une différence entre un humoriste qui se moque des gens sur scène et des moqueries que les gens subissent dans la vie ? les moqueries sur scène sont généralement mieux tolérées…

 

Atelier philo 6e

La différence homme/animal

L’homme est un animal, mais plus développé.

Il existe des ressemblances entre les hommes et les animaux : ce sont tous les deux des êtres vivants, qui communiquent, qui vivent dans un même milieu. Mais aussi, il existe de nombreuses différences : les humains ont des émotions, un cerveau plus développé. Les humains ont réussi à transformer leur environnement grâce à des outils et à la technique. A l’inverse, les animaux ne peuvent développer que leur corps, d’ailleurs bien souvent ils ont des capacités physiques bien supérieures à celle des hommes. D’autre part, les animaux n’ont pas de langue commune pour communiquer entre espèces. Ils n’ont pas non plus de conscience, alors que l’humain est capable de raisonner, d’élaborer des idées, des lois, d’imaginer un fonctionnement de société.

Il existe deux races : la race humaine et la race animale. Certains animaux sont plus proches de l’humain : comme le singe, le chimpanzé. L’homme descend-t-il directement du singe ? probablement que l’homme et le singe avait un ancêtre commun. Le développement, l’évolution transforme lentement les espèces. L’homme n’a pas toujours été comme il est aujourd’hui : des millions d’années d’évolution ont permis à l’homme de se redresser, la taille de son crâne a aussi évolué.

L’homme domine le monde même si les animaux sont plus forts physiquement.

 

 

Atelier philo 6e

La loi

 

C’est quoi la loi ? une règle imposée par un gouvernement dans un pays pour poser un cadre. C’est un ensemble de règles à respecter.

A quoi ça sert ? ça sert à nous protéger. Mais attention, dans certains pays, la loi peut aller contre l’intérêt des citoyens (comme par exemple des pays qui censurent la presse). Les premières lois, c’était “œil pour œil, dent pour dent”. Sans loi établie, c’est la loi du plus fort.

Des lois sont bonnes si elles sont décidées collectivement et non pas par une seule personne qui décide pour tous. Les lois sont bonnes si tout le monde est d’accord.

Il faut un long processus pour faire des lois. Parfois les lois sont changeantes, comme en temps de guerre. Aussi les lois sont contestables.

Y a-t-il toujours eu des lois ? même si les organisations de la société sont différentes, il y a toujours des lois. Sans loi, on ne peut rien contrôler.

Dans le monde animal, il y a aussi des lois. Chaque espèce a ses règles. C’est la loi de la nature, la loi du plus fort.

Atelier philo 6e

La mort

La science tente d’expliquer la mort mais elle ne peut que faire des hypothèses car personne n’a pu expérimenter la mort pour en parler ensuite. A l’exception des expériences de mort imminente : par exemple à la suite d’un coma, des personnes ont pu témoigner qu’elles ont vue une porte, un tunnel, une lumière ou leur vie défiler…

Il y a plusieurs façons de mourir : d’un accident, d’une maladie, d’un suicide…

Qu’il y a-t-il après la mort ? en fonction des croyances, c’est la fin de quelque chose ou bien le début d’une autre vie, ou d’un autre monde.

Les personnes qui se suicident ne le font pas par choix mais par contrainte, pour se libérer de problèmes de la vie. L’acte en soi n’est pas facile même si on en attend une libération. C’est la société qui provoque le mal-être des individus. ça n’est pas de la responsabilité individuelle mais de la responsabilité plus globale de la société. Si la vie va mal, on peut se dire que rien n’est définitif, que les choses peuvent changer. Mais on ne peut pas juger, ni parler à la place de ceux qui sont mal dans leur peau.

La faucheuse symbolise la mort, c’est un mythe. D’où vient-il, quelle est sa signification ? dans l’imaginaire collectif, la mort fait peur.

 

 

Atelier philo en 6e

Le racisme

Le racisme n’est autorisé nulle part mais dans certains endroits du monde, il se diffuse plus qu’ailleurs. Par exemple, les Etats-Unis ont beaucoup connu le racisme, cela est dû à leur histoire. Pendant la guerre de Sécession, les états Nordistes se sont opposés aux états Sudistes qui étaient pour l’esclavage. Dans ces états du Sud, le racisme est resté important. En Afrique du Sud, les blancs ont persécuté les populations noires. Les noirs n’avaient pas les mêmes droits que les blancs. Ce régime raciste s’appelle l’Apartheid. Nelson Mandela s’est battu pour défendre les droits des noirs en Afrique du Sud et il a été emprisonné très longtemps pour ça.

De grandes figures ont lutté au cours de l’histoire contre le racisme : Martin Luther King aux Etats-Unis, Nelson Mandela en Afrique du Sud et Ghandi en Inde. Ces personnes ont eu beaucoup d’influence parce qu’elles étaient soutenues par tout un peuple. Des personnes inconnues luttent aussi contre le racisme. D’autres personnes, à l’inverse, diffusent le racisme.

Tous les hommes sont identiques malgré les différences de peau. Il n’existe qu’une seule race : la race humaine.

Le racisme peut s’exercer envers n’importe quelle personne. Il  existe différentes formes de racisme : lié à la couleur de peau, lié à la religion…

Le racisme existera-t-il toujours ? Peut-être que l’éducation aide à le faire disparaître ?

Comment le racisme se diffuse-t-il ? Est-ce une question de nombre d’individus, de diversité de la population, d’éducation ?

 

Atelier philo en 6e

Le travail


Des synonymes de travail : métier, boulot

Est un travail, tout ce qui nécessite un effort, que ce soit un travail ouvrier, un travail administratif ou bien un travail scolaire. Effort qui peut d’ailleurs se transformer en plaisir et aboutit forcément à une récompense. Cette récompense est soit une rémunération, soit une reconnaissance (pour un service rendu par exemple), soit une satisfaction (pour un apprentissage scolaire par exemple).

La rémunération d’un travail peut se faire sous forme d’argent ou sous une autre forme (des biens matériels comme de la nourriture par exemple).

La reconnaissance pour un service rendu, une aide apportée peut prendre la forme d’un geste d’amitié (un sourire, un merci, un don).

Notre corps travaille tout le temps de façon autonome : par la respiration, le cœur qui bat…

On peut choisir de travailler ou non. Par contre, on n’a pas forcément le choix du travail que l’on fait. Et tous les travaux ne se valent pas : certains sont pénibles, d’autres moins mais tous nécessitent un effort.

Pour effectuer un travail, on a besoin d’outils et d’efforts.

A partir de la majorité, tout travail doit être rémunéré dans notre société. Pourtant, faire le ménage chez soi n’est pas rémunéré et pourtant c’est du travail (et même ça peut coûter, en eau, électricité, outils…).