- 1. Proposer une action commune école-collège
Dans le cadre de la réforme des cycles d’enseignement et de la création des conseils « école-collège » (décret n° 2013-682 du 24-7-2013 – J.O. du 28-7-2013), les partenaires ont souhaité proposer à deux classes (une classe de 6ème et une classe de CM du secteur) de s’engager sur une même action.
La même problématique est attribuée aux deux classes ; ainsi, les élèves des deux établissements pourront, tout au long de leur recherche, communiquer, confronter leurs démarches et leurs résultats, se rencontrer.
Les équipes d’enseignants des deux établissements ont toute liberté pour construire leur projet pédagogique en suivant des démarches parallèles ou complémentaires qui susciteront des échanges entre les élèves, des confrontations de points de vue.
- 2. Impliquer les jeunes deux-sévriens par la résolution de questionnements sur les enjeux de biodiversité locale
Chaque élève est invité à découvrir son environnement proche en s’engageant dans un parcours naturaliste qui donnera priorité aux sorties de terrain par des approches sensibles et scientifiques.
Chaque parcours s’appuiera sur une question préalable qui guidera les élèves tout au long de l’opération.
Cette question a été formulée en amont, par les porteurs du projet avec les partenaires scientifiques et naturalistes ; elle porte sur des enjeux de connaissance naturaliste ou de recherche en lien avec leurs propres programmes d’actions.
Chaque question est spécifique à un milieu d’intérêt majeur pour la conservation de la diversité biologique naturelle. Quatre principaux milieux caractéristiques façonnent le département :
® les milieux ouverts : pelouses, prairies, grandes cultures
® les milieux arborés : forêts et landes, bocages, vignes
® les milieux humides : cours d’eau, prairies humides, eaux calmes, tourbières
® les milieux urbains et péri-urbains : villes et villages
Les sorties sur le terrain permettront d’explorer la nature de proximité (l’école, le jardin, le village…) et des écosystèmes plus exceptionnels comme les espaces naturels sensibles.
D’autres questions portent sur les enjeux de conservation de la biodiversité domestique/cultivée locale : races et variétés constituées par l’homme comme la vache maraîchine, la chèvre poitevine, l’oie blanche du Poitou, des variétés traditionnelles de pommes, de céréales, de cépages de vigne…
- 3. Développer l’usage du numérique
La Conseil général, par son programme départemental « Solid’R net » et l’Education Nationale ont comme objectif commun de développer l’usage du numérique dans les écoles et les collèges.
Ainsi, des moyens sont dégagés pour créer des outils et des ressources numériques liés étroitement au projet : un blog pédagogique dédié, une maquette proposée pour la réalisation, par chaque classe, d’un poster numérique qui montrera les étapes de la recherche.
Les enseignants seront, si besoin, formés à l’utilisation de ces outils, et accompagnés dans leurs établissements par les professeurs-référents pour les usages pédagogiques du numérique des collèges et les animateurs TICE des circonscriptions du premier degré.
- 4. Favoriser la rencontre avec les acteurs locaux – Agir ensemble
La démarche partenariale, le principe de participation sont intrinsèques à l’éducation au développement durable.
Extrait de la circulaire EDD n° 2011-186 du 24-10-2011 – MEN – DGESCO EDD
« Les partenariats revêtent un intérêt tout particulier dans le cadre de projets transversaux en permettant de croiser les regards des acteurs et des disciplines. Ils favorisent l’ouverture au monde extérieur et l’ancrage, par des approches concrètes, dans les thématiques propres aux territoires de l’établissement. La démarche partenariale permet aux différents acteurs d’élaborer une culture commune, essentielle à la mise en place « durable » d’une synergie des compétences, intérêts et projets ».
De nombreux acteurs locaux ont été sollicités pour participer à l’élaboration du projet, apporter une caution scientifique et/ou proposer des interventions auprès des élèves.
Ainsi, trois catégories de partenaires ont été identifiées :
- Contributeurs :
– apportent un regard éclairé sur les enjeux de biodiversité locale
– formulent un avis sur les questions de recherche proposées aux élèves
– proposent ou émettent un avis sur le contenu des malles
- Experts :
– acceptent d’être des personnes-ressources identifiées dans la « malle à indices » au titre de leurs compétences techniques
- Médiateurs/Intervenants :
– interviennent auprès des élèves
– sont mobilisés pour une compétence d’animation auprès des scolaires
Mener un projet en groupe, apprendre ensemble, confronter les avis, les idées… Que ce soit au niveau des adultes qui travaillent à la construction du projet ou des élèves qui seront amenés à le vivre, cette démarche partenariale a pour ambition de participer à la construction d’une attitude citoyenne nécessaire à la gestion de la biodiversité.
