La loi pour une école de la confiance amène aujourd’hui l’instruction obligatoire dès l’âge de 3 ans. Elle concerne tous les élèves, même ceux qui n’ont pas encore acquis la propreté.
Du point de vue de l’organisation du service au sein des écoles maternelles, le statut particulier du cadre d’emploi des ATSEM (décret du 1er mars 2018-152) indique explicitement qu’ils sont chargés de l’assistance au personnel enseignant pour l’accueil et l’hygiène des enfants, et qu’ils peuvent également assister les enseignants dans les classes accueillant des enfants à besoins particuliers. Le service des ATSEM au sein de l’école est donc organisé pour répondre aux besoins spécifiques des élèves qui y sont scolarisés, en lien avec l’ensemble des acteurs de l’école.
Pour les élèves en situation de handicap, la présence éventuelle d’un AESH n’exclut pas la participation de l’ATSEM à l’accompagnement des actes de la vie quotidienne, voire celle du professeur des écoles, au même titre que pour les autres enfants.
Ainsi, la coopération des acteurs et une co-éducation renforcée sont indispensables à la bonne mise en œuvre de l’entrée à l’école pour tous les élèves.
L’acquisition de la continence est un maillon essentiel qui amène à celle de l’autonomie chez le jeune enfant. Elle nécessite des prérequis moteurs qui sauront être développés dans le cadre d’agir s’exprimer comprendre à travers l’activité physique. En effet, un enfant qui n’est pas capable de monter un escalier standard sans tenir une rampe, n’est pas encore en capacité de maitriser la continence. Cette dernière conditionnera une entrée facilitée dans les apprentissages. Il est donc important que les équipes d’école se mobilisent sur cette question, dans l’accompagnement des familles, tout en organisant l’action de l’ensemble des agents dans des conditions de travail harmonieuses, au service du bien être et de la réussite des élèves.
Il s’agit également d’anticiper l’entrée à l’école maternelle en proposant des actions renforçant la relation famille école, dès l’année qui précède [blog avant l’école]. A la rentrée, la famille pourra s’appuyer sur la procédure de demande d’aménagement du temps scolaire [article aménagement PS], en complément de toute la palette d’actions d’accompagnement qui seront décidées en équipe d’école (voir ressources). Nous retiendrons toutefois un principe ; celui du change debout (voir fiche outil ci-dessous) qui exclut la présence de tables à langer pour les PS hormis dans des cas très particulier d’adaptation à un handicap.
RESSOURCES
AGEEM (un outil de communication à la fois pour les professionnels et les familles) : la-continence-ageem
Genially interactif (Mission 61) : https://prim61.ac-normandie.fr/Acquisition-de-la-continence-TPS-PS
Réponses aux idées reçues (Académie Lyon) : https://maternelle-rhone.enseigne.ac-lyon.fr/spip/IMG/pdf/la-proprete-et-les-idees-repandues.pdf
Pratique du change debout (ref. DSDEN 37)
La prise en charge du change d’un élève est un geste très spécifique qui requiert des attentions particulières de l’adulte tant dans le discours utilisé que dans l’organisation matérielle de ce geste.
Dans le développement du tout petit il est nécessaire de favoriser la verticalité de l’enfant, dès lors qu’il se tient debout ; seuls les bébés sont allongés. Pour les enfants qui ont encore des couches à l’école il est donc important de proposer un change debout.
Voici donc quelques conseils :
– Prévoir l’espace de change à l’abri des regards (préserver l’intimité de l’enfant, sa pudeur).
– Installer par exemple une cloison amovible à côté d’un point d’eau dans les toilettes enfant.
– Préparer le matériel en amont du change : gant, savon, serviette, tabouret pour l’adulte afin d’être à la hauteur de l’enfant.
– Valoriser l’enfant et l’encourager à faire seul, ne pas le féliciter car il le fait pour lui et non pour faire plaisir à l’adulte.
– L’enfant se déshabille seul ou avec l’aide du professionnel (tout le bas c’est-à-dire pantalon, chaussures, chaussettes), si possible prévoir un appui pour l’enfant pour garantir son équilibre.
– Le body ou le t-shirt est enroulé pour ne pas recouvrir le bassin.
– Enlever la couche (solliciter l’enfant pour le faire).
– En cas de selles, le professionnel installe l’enfant sur une serviette posée au sol. Les selles tombent sur la serviette et l’adulte réalise le soin du siège (nettoyer l’enfant et verbaliser ce que l’on fait).
– Sécher avec une serviette.
– Proposer les toilettes sans que cela soit une obligation.
– Mettre la couche culotte debout.