“Une île italienne tout près de la Sardaigne, c’est là que tout commence : la rencontre entre Paolo, professeur d’histoire et de philosophie, Luisa, agricultrice, et Pierfrancesco, gardien de prison sur cette île. Bloqués tous les trois sur celle-ci à cause d’une tempête, ils vont apprendre à se connaître ; Luisa venait rendre visite à son mari, un homme violent et assassin, et Paolo à son fils, membre des Brigades Rouges, auteur de plusieurs meurtres politiques. Une rencontre inattendue entre des personnages de mondes différents qui créé cependant des liens indéniables. Malgré des descriptions lourdes et un début assez long, l’effet d’attente est présent. Ce roman, basé sur une antithèse, lie une île paradisiaque avec une prison de haute sécurité. Il y a un contraste entre cette merveilleuse île aux mille et une senteurs et couleurs, habitée par de nombreux animaux, et la prison de haute sécurité aux couleurs ternes, abritant les plus grands criminels. Ce qui nous prouve une fois de plus que cette histoire est peu banale. Les nombreuses descriptions ont quand même un avantage, elles permettent une très bonne visualisation du cadre et du contexte. De plus l’écriture poétique joue un grand rôle dans l’histoire et dans la compréhension des personnages. Les personnages de ce roman possèdent tous leur propre histoire, ce qui les rend d’autant plus intéressants. Louisa est une femme battue élevant à présent ses cinq enfants seule, elle voit la mer pour la première lors de ce voyage. Paolo, veuf, a pourtant cru avoir donné une bonne éducation à son fils et ne comprend pas pourquoi il a fini comme ca. Et Pierfrancesco traverse chaque jour des atrocités dans cette prison et vit maintenant dans la peur, il ne parle plus à sa femme et se renferme sur lui même. Même si de temps à autre la transition des pensées de chacun est un peu difficile à suivre, tous ces détails font qu’on s’attache beaucoup à ces personnages touchants.”