Omar Souleimane : l’exil et la joie

Mardi 23 février 2021, nous avons eu le plaisir de recevoir une nouvelle fois Omar Youssef Souleimane, grâce au partenariat proposé par le Centre Intermondes de La Rochelle, où l’écrivain est en résidence jusqu’au 11 mars.

Une rencontre “juste géniale”

Les élèves de 1ère HLP et leur professeur de lettres, Mme Joseph, ont participé à cette rencontre. Pour l’occasion, des poèmes sur la thématique de l’exil avaient été écrits par des élèves : on peut en entendre quelques-uns à la fin de l’enregistrement de cette rencontre. Omar Youssef Souleimane évoque sa vie en Syrie pendant la guerre et son enfance en Arabie Saoudite pour mieux célébrer son amour de la liberté et affirmer que tout écrivain, est, selon lui, porteur de joie. Un échange chaleureux avec les élèves, qui se termine par un partage de poèmes.

Quelques mots d’élèves

“J’ai été très heureux de pouvoir rencontrer un tel artiste et avant tout un humain, qui a vécu une jeunesse difficile. Malgré tout, il reste drôle et il continue à partager son histoire avec joie à travers ses écrits. J’espère que pour lui tout va mieux !”- Romain 

“Cette rencontre était juste géniale, c’est quelqu’un de vraiment passionnant qui arrive à relater des faits horribles avec une touche d’humour et beaucoup d’espoir, c’est très inspirant”. – Edgar

“J’ai personnellement trouvé cette rencontre très inspirante et enrichissante.  J’ai et j’avais particulièrement besoin d’échanger avec ce type de personne à la rage de vivre extraordinaire. Mon seul regret est de ne pas lui avoir posé des questions d’ordre technique concernant sa plume, ses habitudes de travail…” – Léa

“J’ai beaucoup aimé la rencontre et ce qu’il nous a dit sur la littérature et l’écriture me conforte dans mon choix de devenir libraire et écrivaine.” – Éléa

“J’ai été vraiment ravie de rencontrer Omar Youssef Souleimane et de l’entendre parler de ses livres. Continuer la lecture de « Omar Souleimane : l’exil et la joie »

Liberté, j’écris ton nom

Mardi 4 juin 2019, les élèves de 1ère L ont rencontré l’écrivain Omar Youssef Souleimane*. Voici  le regard de Rose sur cette rencontre :

“Omar Youssef Souleimane nous a tout de suite tutoyés et nous a raconté des bribes de sa vie d’écrivain. Il vient d’une famille où chacun est une photocopie de l’autre, dans le sens où tous les membres de sa famille ont étudié et travaillent dans des domaines scientifiques. Or, bien qu’il ait également passé un bac scientifique, il a toujours préféré la littérature. La société syrienne ayant “un regard” constant sur ses habitants, il était inacceptable pour les parents d’Omar qu’il fasse des études littéraires. Ça ne l’a pourtant pas empêché de partir dans une université qui rencontrait ses envies. Sa famille n’a pas apprécié. Pour elle, un “intello scientifique” est plus intelligent qu’un professeur de français. Il nous raconte qu’ensuite il est devenu journaliste, ce qui est pour lui un “métier excitant”. Il ne regrette rien car, dit-il, “quand on aime quelque chose, on s’en fout des autres”.

Apprendre le français avec Plus belle la vie 

Arrivé en France en 2012, il a appris le français très vite, mais ça n’a pas été facile car notre langue n’a rien de similaire à l’arabe. Il a surtout des difficultés avec les déterminants : “j’avais le vertige” dit-il. Sa technique pour ne pas faire d’erreur ? Acheter tout par deux (c’est ce qu’il fait à la boulangerie : « deux baguettes, s’il vous plaît »). Pour améliorer son français il a avoué regarder Plus belle la vie à la télévision. On peut comprendre que son vocabulaire lui vient de ce qu’il entend autour de lui… genre, il parle comme nous, les ados, et s’exprime dans un langage plus familier que soutenu. Cependant, il maîtrise la langue, et son éditrice a exigé de lui qu’il réécrive lui-même son livre, Le Petit terroriste, en français.

Écrire est pour lui un moyen de comprendre ce qui lui est arrivé. Il nous confie que dans le monde arabe, les médias véhiculaient une bonne image de Ben Laden, image malheureusement fausse. Il a commencé à se poser des questions sur sa religion.  Il a relu le Coran sans préjugés et pris ses distances avec la religion. Il nous pose d’ailleurs cette question : “A-t-on le droit de critiquer tout ce qu’on veut ? »

Penser en français et rêver en arabe

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