Quand je me suis questionnée sur l’une des personnes qui m’avait le plus marquée à travers les éditions du festival auxquelles j’ai participé depuis l’âge de 11 ans, je n’avais absolument aucune idée de qui je pourrais bien parler. À propos de qui je pourrais bien écrire. Puis, lors de l’édition de cette année, la réponse a ouvert les portes de la Salamandre alors que j’étais à l’accueil, et j’ai su : Hubert Artus.
Je me suis rappelé avoir été fascinée par sa délicieuse diction et ses animations teintées d’originalité et d’humour lors de l’édition 2017. Hubert Artus m’a accordé une interview des plus agréables entre deux séances de dédicaces au stand de la librairie du Texte Libre.
Autodidacte, passionné par le théâtre de rue et la culture en général, son envie de devenir journaliste découle des reportages qu’il a pu réaliser pour des émissions de radios libres avant d’avoir l’opportunité de faire un stage à Radio France, à Paris. Journaliste freelance depuis les années 90, il m’a fait part de l’irrégularité du volume de travail en fonction des saisons, et la quête incessante de nouveaux articles à écrire, ce qui n’empêche pas sa vie professionnelle d’être bien remplie. À l’initiative du partenariat entre le festival LEC et Lire Magazine, il est présent en tant qu’animateur de table ronde depuis 10 ans à Cognac ; Hubert Artus a également pu faire la promotion de ses ouvrages liés à ses passions tels que DonquiFoot, qui évoque un sport qu’il affectionne depuis 45 ans, Pop corner, qui répertorie la culture pop des années 1920 à 2020 et Maurice G. Dantec : Prodiges & outrance, biographie de cet écrivain de techno-thrillers dont il est fan, qu’on lui a commandée et qu’il a réalisée avec grand plaisir.
Ces passions, qui constituent pour lui des “clés de lecture du monde” regroupent également le rock alternatif, la littérature étrangère et les pizzas. Un personnage donc haut en couleur, qui aime se retrouver chaque année à la Salamandre de Cognac afin d’y enrichir son insatiable soif de découvertes à travers les différentes littératures, et d’évoluer pendant 4 jours dans un festival qu’il qualifie de “différent”. Car on y retrouve des libraires, des bénévoles, des écoles et des entreprises souhaitant faire vivre les multiples prix, des œuvres, des tables rondes, des conférences… n’ayant pas la vente et le profit comme objectif premier, le tout dans une ambiance chaleureuse : voilà ce qui fait descendre Hubert Artus de Paris jusqu’à Cognac depuis 10 ans, et qui touche le journaliste passionné et l’amoureux de la littérature qu’il est.