Une vie difficile

Mon arrière grand-père s’appelait Raymond Vidal. Il est né le 16 décembre 1911, en Espagne, et il est mort le 24 février 2000 en France.

Quand il était petit, il faisait souvent l’école buissonnière donc, il ne savait pas vraiment lire ni écrire. (l’espagnol). Il habitait en Catalogne, à Trago, un ancien village, pas très loin de Barcelone, qui a été inondé pour ériger un barrage.

Il a migré en 1922, quand il avait 11ans. Il est partit avec ses parents et ses 6 frères et sœurs. Ils ont traversé les Pyrénées pour aller en France, à pied. Ils n’avaient pour bagages que quelques vêtements et vivres. Ils ont fui l’Espagne.

En effet, la période entre 1890 et 1936 était très mouvementer avec, par exemple:

  • L’ échec de la grève révolutionnaire en 1917, un mouvement social anarchiste contre la monarchie.
  • Le désastre d’Anoual en 1921, une bataille opposant un contingent militaire à l’armée rifaine de Mohamed Abdelkime al-Khaltahi, dans le Tansamane, au nord du Maroc.
  • Le coup d’état du général Primo de Rivera en 1923, en Catalogne, Alphonse XII reste roi d’Espagne

La tension était à son comble en 1922 au moment de leur départ.

Quand ils sont arrivés en France, ils ont marché jusqu’en Gironde où ils ont trouvé un emploi comme ouvrier agricole dans les vignes. Mon arrière grand-père n’allait pas souvent à l’école. A l’époque, les enfants travaillaient jeunes, surtout dans les familles pauvres. La notre était très pauvre.

Avant, en 1934, il s’est marié. Deux ans après, en 1936 ils ont eu un fils, resté fils unique jusqu’à ses 9 ans. A cet âge, le jeune garçon est tombé gravement malade et il n’aurait pas dû survivre. Mon arrière grand-mère ne voulait pas rester sans enfant. Donc, ils eurent un deuxième fils, mais le premier a finalement survécu. Puis, ils ont eu un autre fils et deux filles.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il s’est engagé dans l’armée. Il a été placé comme surveillant des voies ferrées et des tunnels.

Plus tard, mon arrière grand-père a obtenu la nationalité française.
Mais il a aussi eu un accident de travail qui l’a blessé au niveau de la colonne vertébrale. Depuis, il n’a jamais pu remarcher sans un corset et une canne. Puisqu’il ne pouvait plus être ouvrier agricole, il chassait et pêchait pour vendre ses prises et ainsi nourrir sa famille.

Il n’a jamais été bavard, et n’a jamais su, ni voulu écrire et lire le français. Il ne le parlait pas très bien non plus. Il n’a jamais voulu parler à sa famille de ce qu’il a vécu à cette période de sa vie.

Par une élève de 4°3