Le pont japonais. Olivier C.

 Les élèves du collège Anne Frank vous livrent ici quelques histoires en lien avec le roman de F.Place, Le vieux fou de dessin, qu’ils ont imaginées.

LE PONT JAPONAIS. Olivier C

Un matin d’été dans le petit village de Giverny à une soixantaine de kilomètres de Paris, un enfant nommé Robert prit ses baguettes, se coiffa d’un béret, monta sur son vélo et partit pour sa tournée. Il répétait ça tous les matins. Il passait toujours chez les mêmes personnes, ils étaient devenus amis. Parfois ses clients lui donnaient des gâteaux. Mais un jour, il y avait une nouvelle personne sur sa liste. Robert fut étonné car ce n’est pas tous les jours qu’il arrive quelqu’un à Giverny. Cette personne se nommait Claude Monet. Lorsqu’il lut ce prénom, il avait une impression de déjà vu, mais il ne savait pas d’où. Il partit pour faire sa tournée, passa chez tous ses clients jusqu’à’ à ce qu’il arrive devant le portail de la demeure de ce fameux Claude Monet. Il entra dans la cour et découvrit un immense jardin, il n’avait jamais vu une chose pareille. Il n’en croyait pas ses yeux, « Il doit y avoir des milliers de plantes » se dit-il. Il y avait même des canaux qui étaient traversés par des ponts verts d’une forme inconnue pour le jeune homme. Il avançait tout en étant émerveillé par ce jardin jusqu’à ce qu’il arrive une porte où était assis, sur un banc, un vieux monsieur. Il portait un chapeau de paille et avait une longue barbe.

– « Claude Monet, je présume, dit Robert.

– Oui, c’est bien moi. C’est donc toi qui livres le pain, tu es bien jeune Comment t’appelles-tu ?

– Robert.

– J’ai vu que tu as l’air de bien aimer mon jardin, à en voir tes yeux.

– Oui, c’est vrai que c’est assez impressionnant.

– Tiens entre, je vais chercher mon porte monnaie.

– D’accord. »

Robert entra dans la maison et il vit sur les murs de magnifiques tableaux, il eut à peine le temps de les regarder que Claude Monet était déjà revenu.

– « C’est vous qui avez fait ces tableaux ? demanda Robert.

– Oui, c’est moi, ils sont tous signés de mon nom.

– Ils sont magnifiques, surtout celui avec le soleil.

– C’est aussi mon préféré, je l’ai nommé « Impression, soleil levant » je l’ai peint quand j’étais plus jeune en 1872. Tiens, voilà l’argent.

– Merci, voilà le pain, à demain.

– Oui, à demain. »

Robert passait tous les matins chez le peintre, ils apprirent à se connaître. Un jour l’artiste fit visiter son jardin à Robert, lorsqu’ils passèrent sur un des ponts, Claude Monet descendit dans le canal pour ramasser une fleur de nénuphar qu’il donna à Robert. En échange Robert lui donna une baguette.

– « C’est sur ce pont que j’ai rencontré ma femme, dit le vieil homme.

– Pourquoi tu n’en ferais pas un tableau ?

– C’est vrai je n’y avais pas pensé, c’est une bonne idée !

– Je pourrais vous aider.

– A quoi bon ?

– Je pourrais transporter votre matériel.

– Je suis d’accord, à condition que tu ne me gênes pas quand je peins.

– Promis. »

Quelques jours après, quand le soleil était au plus haut, Claude Monet prit son chevalet et une toile. Robert le suivait avec des pinceaux, de la peinture à l’huile et un tabouret. L’artiste posa sa toile et son chevalet. L’enfant déposa son matériel. Le peintre s’assit sur le tabouret et se mit à peindre. Robert le regardait tout en étant impressionné par sa maîtrise. Au bout de quelques heures il avait fini, Robert était ébahi, il avait du mal à croire qu’en partant d’une toile blanche, on puisse arriver à un tableau aussi beau.

– « Je vais l’appeler « Le pont japonais » dit Claude Monet.

– Bonne idée ! ».

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