Qu’on soit jeune ou vieux, on est tous pauvres

D’après l’Observatoire des inégalités, dans le palmarès de la pauvreté française, les jeunes sont en première classe et la crise n’a pas arrangé les choses. De manière générale, un seul chiffre peut nous mettre la puce à l’oreille : d’après l’INSEE, en 5 ans seulement (entre 2003 et 2008) 162 000 personnes de plus sont pauvres.

Dans le détail : le taux de pauvreté pour les jeunes français de 18 à 29 ans entre 2002 et 2008 a progressé de 32%. Cette pauvreté est d’abord la conséquence du bas niveau de revenu de leurs parents, dû en particulier au chômage ou à la précarité de leurs emplois : un tiers des enfants pauvres vivent dans un foyer où aucun parent ne dispose d’un emploi. Une partie des jeunes adultes ne disposent pas de soutien familial et se trouvent en grande difficulté car écartés des minima sociaux (il faut avoir 25 ans ou au moins deux ans d’activité pour toucher le RSA).

En deuxième place du “palmarès” on trouve les plus âgés dont le taux de pauvreté  est passé de 3,2% en 2005 à 4,1 % en 2008. Depuis des années, les politiques publiques de lutte contre la pauvreté se concentrent sur le retour vers l’emploi, oubliant de fait les aînés. Le gouvernement a revalorisé le minimum vieillesse (709 euros mensuels en 2010 pour une personne seule), mais celui-ci demeure nettement sous le seuil de pauvreté (791 euros en 2008). De plus en plus, on verra arriver à l’âge de la retraite des générations aux carrières marquées par le chômage, ce qui se traduira par des pensions plus faibles.