Martial (http://images.google.fr/imgres? [portrait Martial]) de son vrai nom Marcus Valerius Martialis, est né vers 40 ap.J-C, il a grandi dans une famille aisée à Bilbilis (une province de l’actuelle Espagne) et est mort vers 104 dans la même province. C’est un poète latin connu pour ses épigrammes dans lesquelles il dépeint la société romaine de son temps.
En 64, il part pour Rome pour tenter de faire fortune en tant qu’écrivain, il s’installe alors dans le quartier de Subure, qui a mauvaise réputation. Il cherche l’appui de compatriotes originaires d’Espagne dont Sénèque (philosophe romain du Ier siècle très influent en politique) et son neveu Lucain (un poète latin de l’époque) dont il devient client (vient du latin cliens “serviteur”, dans la Rome antique, c’est un homme libre qui se plaçait sous la protection d’un patron bienfaiteur, plus puissant que lui).
En 65, l’échec de la conjuration de Pison (nom donné par Suétone [historien romain] au complot dirigé contre l’empereur Néron) entraîne une période de régression. Martial trouve refuge auprès de Quintilien (célèbre avocat, professeur et écrivain latin du Ier siècle) et de Pline le Jeune (brillant avocat, orateur et magistrat de la haute société romaine).
Grâce à son talent littéraire, il compose des poèmes pour ses patrons. Cependant, ces derniers font croire qu’ils sont les auteurs de ses écrits. Martial va alors s’attaquer à eux dans son œuvre.
En 80, à l’occasion de l’inauguration de l’amphithéâtre Flavien, il publie le Liber spectaculorum (recueil d’épigrammes : voir https://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost01/Martialis/mar_spec.html)
L’empereur Domitien fait de lui un tribun militaire (officier supérieur) et un chevalier (riche citoyen d’un rang juste au-dessous des sénateurs) : il acquiert alors une certaine aisance. Il devient propriétaire de deux villas, à Nomentum, et à Rome sur le Quirinal.
En 98, lassé de l’effervescence romaine et ruiné, il retourne, avec l’aide de Pline le Jeune, qui lui paie le voyage, dans sa ville natale Bilbilis. Il s’installe dans une maison offerte par une de ses admiratrices : Marcella.
Il meurt en 104, mais finalement dans le regret de sa vie à Rome.