C’est un hiver banal
Sur un champ de bataille de Stalingrad
Mon camarade allongé sur son sac
Transpirant de peur et de larmes.
Notre commandant profanait ses mensonges
Il essayait de nous faire avancer
Vers cet abattoir rempli de bêtes enragées
Qui n’abandonneraient pour rien au monde
Me voilà enfin en enfer
Devant ces maisons détruites et des corps sans vie
Me voilà enfin en enfer
En me demandant ce que je fais “ici”.
Je vis mon camarade allongé sur son sac,
Les yeux fermés, la bouche fermés
Puis je sentis une fraîcheur impossible à contrôler
Il neigeait, oui, il neigeait des balles.
Loïc et Maxime.