L’arrivée du phénomène manga en France
Depuis les années 70 le manga: une bande-déssinée japonaise, est devenue culte en France
Cela fait déjà 30 ans, que les mangas se sont imprégnés dans la société française. Mais ce ne fut pas si facile, alors que nous arrivons à la fin des années 70. Goldorack, un dessin animé d’apparence anodine mettant en scène un robot, fut l’un des premiers succès de la jap’anime en France. « Les deux plus vieux manga que je connait ce serait Goldorack et Ulysse 31. »
En 1987, le club Dorothée était une émission télévisée qui était principalement destinée aux jeunes. Les débuts ont été difficile mais c’est grâce à un programme constitué de rediffusion de dessin animé japonais que l’émission su se démarquer et commencer à avoir du
Dessin de Laurana et Loïse
sucées. C’est ainsi, qu’il a été décidé l’année suivante d’acquérir un stock important de dessins animés japonais. Si à l’époque ces séries pouvaient sembler «banales» elles sont devenues aujourd’hui de grands classiques qui n’était autre que le début des mangas. Toutefois certains mangas ont à ce moment là pu choquer des parents, c’est que le manga n’était pas encore renommé en France.
Trop de censure tue la censure
Même si à cette époque, la jap’anime a connu malgré tout un certain succès auprès des jeunes grâce a la parution dans le Club Dorothée il est cependant important de souligner que cette programmation n’était pas des plus évidente. En effet, les scénarios des séries étaient jugés sans intérêts et parfois incompréhensible mais en fait cela provenait des nombreuses censures lors des programmations, mais aussi des traductions qui étaient approximatives et enfin des doublages laborieux ( quatre acteurs pour une vingtaine de personnages ). De ce fait, il n’y avait plus beaucoup de ressemblance, de similitude avec le scenario original. C’est ainsi, qu’un jeune français, Jean Chapolin créa la DIC ( Diffusion Information et Communication ) et décide de contacter le studio Tokyo Movie Shinsha afin de co-produire des dessins animés. Cette coproduction franco-japonaise fut un véritable succès et la maison d’édition Glénat décida d’adapter en manga des dessins animé populaire à cette époque Dragon Ball, Ranma ½ . C’est ainsi que le développement commercial s’est amplifié sous toutes ses formes. ON assiste a une multiplication des créations de magazines permettant d’apporter une notoriété au manga.
Un phénomène
Depuis quelques années, l’instauration de la culture manga en France peut être assimilée à une véritable conquête, du fait qu’il soit classé n°2 du marché mondial de manga. Les mangas représentent aujourd’hui un genre majeur sur le marché de la BD, même si c’est dernières années les ventes de manga ont diminué,mais il n’en reste pas moins un culte.
Le phénomène manga a atteins son apogée, sur internet et on peut retrouver des forums, des chats, des sites et des blogs. Mais pour bien mesurer l’ampleur du manga en France, il suffit de regarder les chiffres de Planète manga qui a été le premier salon du manga organisé à Paris en 1996 et qui avait réuni 40 000 visiteurs. A la
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naissance de la Japan Expo en 1999, a permis de recruter de nouveaux adeptes pour atteindre en 2015 le nombre impressionnant de 247 000 visiteurs. Même si le manga a connu différents succès en 30 ans. C’est néanmoins un phénomène qui a su s’imposer et qui laissera sans aucun doute à jamais son emprunte dans la BD et dans l’animation.