Sans toit ni loi est un film dramatique en couleur, tourné comme un reportage, d’Agnès Varda en 2001 avec comme protagoniste Mona joué par Sandrine Bonnaire qui avait 17 ans lors du tournage. Ce film retrace les dernières semaines vécue par Mona, une marginale, avec pour témoignages ses rencontres dont on tire souvent une mauvaise image d’elle. Mona, retrouvé morte dès le début du film, a quitté son travail de secrétaire pour recommencer à zéro une aventure qu’elle vivra au jour le jour. Elle fera des rencontres tout au long du film, sur les routes de l’Hérault et du Gard, de plusieurs personnages la trouvant sale, la traitant comme une prostituée, cependant deux personnages vont équilibrer la balance, Assoun et Madame Landier la platonologue qui porteront un regard positif et qui l’aimeront. Malheureusement elle finira toujours seule, souvent rejeté par les autres ou alors de son propre désir.
Retenons tout d’abord qu’Agnès Varda est une photographe mais elle a réalisé plusieurs films notables dont Cléo de 5 à 7 (1962), elle fut notamment nominé au César de meilleur film et de meilleur réalisateur pour Sans toit ni loi. Le personnage de Mona est bien joué par Sandrine Bonnaire, on retrouve chez elle la femme rebelle qui souhaite la liberté, c’est un personnage qui inspire les autres, c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle elle a reçu le César de la meilleure actrice. Le film a bien été réaliseé de part ses plusieurs plans dont le traveling sur Mona qui ensuite l’abandonne, mais aussi par les musiques qui accentuent l’aspect dramatique avec les musiques douces, angoissantes et discordantes par exemple lors du début du film et lors de sa mort, on retrouve la même musique. On voit des monologues des personnages rencontrées exprimant leur avis sur Mona, similaire à des reportages. C’est un film que j’ai très bien aimé car c’est un témoignage illustrant la vie dure des marginaux mais qu’ils ont aussi un passé que l’on ignore.
Je pense que c’est une très bonne chose que l’on ait pu voir ce film dans le cadre de lycéens au cinéma et c’est pourquoi je conseille à tous les adolescents et adultes de pouvoir le visionner.