Sans toit ni loi est un film d’Agnès Varda sorti le 4 décembre 1985. Dans ce film nous suivons” le voyage de Mona jusqu’à sa mort” au travers des témoignages des gens qui l’ont rencontrée. Mona interprêtée par Sandrine Bonnaire nous dévoile sa vie de routarde depuis qu’elle a quitté son travail de secrétaire. Ce personnage singulier clame sa différence et sa marginalité par son langage et son mode de vie. Tout le long de son chemin Mona rencontrera de nombreuses personnes qui pourront être bienveillante, désireuse, méprisante, ou encore curieuse.
Ce film commence telle une tragédie grecque par la découverte du corps de Mona. C’est alors que nous retournons sur ces traces annoncées par celle d’un oiseau dans le sable ; pour comprendre le pourquoi du comment mais surtout le qui de ce corps inerte et gelé. Mona sort donc de la mers nu, telle Venus naissante des eaux de Botticelli. Les témoignages filmés telle de vrais reportages face camera, nous font vivre morceaux par morceaux l’odyssée de Mona. Mona est belle certes mais je trouve le fait que de nombreux hommes la trouvent attirante, est légèrement exagéré elle est sale et vulgaire ce qui la rend d’autant plus repoussante.
Chacune des relations de Mona est intéressantes voire passionnante mais le jeux amateur et parfois médiocre des acteurs rend ses dialogues et relations totalement ridicules. Le sujet est lui aussi très intéressant mais tout juste survolé par l’histoire. Chaque plan est un tableau monté intelligemment par cette extraordinaire réalisatrice qu’est Agnès Varda mais il faut une incroyable culture générale pour comprendre toutes les références artistiques ce qui rend le film non accessible à tous.
Pour finir je dirai que ce film est sorti dans un contexte français particulier d’où sa bonne réception par les medias. Mais c’est là que ce trouve ma déception, ce film aurait pu être tellement plus que cela. Le jeux d’acteur a créé une de mes plus grande déception et je regrette de ne pas avoir pu apprécier ce film pour des défauts comme ceux-là.