Sans toit ni loi, est un film français réalisé en 1985 par Agnès Varda réalisatrice, scénariste et photographe . Les Resto du cœur sont crées peu de temps après la sortie de ce film dramatique qui dure 105 minutes. Il a reçu de nombreuse distinctions comme le prix Méliès en 1985 ou encore un lion d’or au festival de Venise. Ce film est construit autour de témoignages fictifs mais racontés par des personnages non acteurs pour la plupart et qui sont dans leur propre élément. Toute l’histoire tourne autour d’une vagabonde nommée Mona jouée par Sandrine Bonnaire. Cette jeune femme à fort caractère nous emmènera à travers les chemins de l’Hérault et du Gard. A travers son parcours, nous avons vu comment la population réagit vis à vis de cette personne marginale et comment celle-ci finira sa vie dans la déchéance totale. Ce film a donc pour intérêt de dénoncer les idées que ce fait la population sur les “nouveaux pauvres” et aussi d’exprimer que le fait de vivre dans la rue, peut être un choix pour la liberté. Le film est rempli de métaphores qui ne sont pas perceptibles en un seul visionnage.
La première impression que nous avons sur ce film est l’affiche et le titre. J’ai beaucoup aimé cette affiche car tous les détails sont pensés pour nous informer. On voit Mona le regard sombre en pleine vigne à une saison qui nous semble être l’hiver. Elle sort du cadre ce qui nous dit déjà que ce personnage est rebelle. Nous retrouvons bien Agnès Varda dans les détails de cette affiche, avec des couleurs voulues et une typographie particulière, comme par exemple les noms des participants du film qui sont intégralement en minuscules pour montrer que tout le monde est au même niveau et que rien n’a d’importance. Pour ce qui est du titre il est très intéressant car il reprend une expression “sans foi ni loi”. D’après moi ce titre dégage de la solitude ce qui nous prépare un peu à l’ambiance.
J’ai apprécié de regarder ce film qui me paraît très réaliste. Dès le début du film, une musique mélancolique et nostalgique et un plan très long qui avance progressivement nous donne une sensation froide de solitude et de tristesse. Le paysage est filmé comme si c’était une entrée dans un tableau. Une fois le générique terminé, l’histoire commence avec le cadavre de Mona retrouvé dans un fossé. La scène est faite de telle sorte que l’on a l’impression que ce corps froid entre dans la terre. A ce moment-là une enquête commence, et les interrogatoires commencent et le racisme de la société est représenté par un policier qui tutoie un étranger et qui vouvoie un français. Le décès est constaté et classé en mort naturelle ce qui met fin au “fait d’hiver”. A partir de ce moment à lieu un changement de dimension, et la voix off d’Agnès Varda apparaît.
Ce qui m’a le plus déplu dans ce film est le manque d’action. Bien sûr il n’y avait pas lieu d’en avoir car le film a des allures de documentaire. Mais ce manque donnait une certaine monotonie au film qui quelquefois avait des séquences difficiles à comprendre comme le passage de Mona dans un village en pleine fête des pailhasses.
Pour finir, ce film a le mérite d’avoir reçu tous ces titres et je le conseille aux adolescents ainsi qu’aux adultes pour développer leur intérêt pour les personnes en manque de considération.