9000 morts, c’est l’estimation des victimes causée par la vague de froid de janvier 1985 qui sévit en France et 11 mois plus tard le dernier film d’Agnès Varda Sans toit ni loi sort en France. Cette tragédie met en scène l’histoire d’une jeune femme sans abri. Dans ce film on suit les pas de Simone Bergeron dite Mona jouée par Sandrine Bonnaire qui recevra le César de la meilleure actrice.
Ce film est tourné comme un documentaire avec des passages d’interview, dont la voie off n’est autre que celle d’Agnès Varda. Cela lui donne un côté objectif qui transparaît au détriment du jeu des acteurs qui gâche à mon sens un petit peu le but du film, celui de faire ressentir la tristesse et la compassion. En effet, l’inexpérience des acteurs, choisie pour surligner l’objectif et faire contraste avec la performance de Sandrine Bonnaire, rappelle au spectateur que ce qu’il visionne est un film, une fiction ce qui a pour effet d’atténuer le message, qui paraît moins important au yeux du spectateur. De plus, cette inexpérience fait rire, ce qui contredit le genre dramatique du film.
Malgré ça, le film est magnifique. Les décors s’enchaînent, la bande son colle parfaitement avec l’ambiance du film et les paysages reflètent le caractère de Mona. On appréciera certainement de le revisionner pour chercher la multitude de détails, de clins d’œil ou plus encore, prêter attention aux procédés de tournage
Pour conclure, Sans toi ni loi est un film qui a su faire parler de lui a juste titre car, parfaitement inscrit dans son contexte il fait prendre conscience du malheur des marginaux dans la société.