En 1985, Agnès Varda, cinéaste et photographe française, réalisa le film Sans toit ni loi suite à sa rencontre avec une vagabonde qu’elle prit en stop. Le titre est un jeu de mot ramenant à “sans foi ni loi” et à “sans feu ni lieu”, expressions liées à l’indépendance sociale et à l’errance.
Ce film raconte l’histoire de Mona, de son vrai nom Simone Bergeron, routarde ayant tout quitté pour prendre la route. Il commence par la découverte d’un corps de jeune femme dans un fossé, puis une voix off nous informe de l’identité de cette dernière, s’en suit une succession de témoignages permettant de recomposer l’histoire de Mona, à la manière d’une enquête policière. On peut noter que la première apparition de Mona vivante est semblable au tableau de Vénus de Botticeli et que les acteurs sont des personnes normales et donc jouent “mal”. Aussi, on remarque que l’état physique de Mona se dégrade au fur et à mesure que l’on avance dans son histoire, on peut facilement le remarquer grâce à ses bottes.
Au travers de ce film, Agnès Varda a voulu montrer ce que l’on ne veut pas voir, le rejet de ces personnes, appelées “nouveaux pauvres” à cette époque, la non-assistance à leur égard et elle nous explique les raisons et convictions de ces personnes prenant la route quitte à mourir.
Je trouve ce film plat et ennuyeux malgré le sujet que je pense important et relativement intéressant. Je trouve aussi le fait que personne n’aide une jeune femme en détresse plutôt peinant malgré le fait qu’elle affirme le contraire.
Au final, je trouve que ce film est plutôt intéressant, rien que par son sujet, à la manière dont il est orienté, dont il traite ce sujet. En revanche, les multiples détails disséminés et l’attention ainsi que la réflexion requises pour comprendre ce film l’oriente vers un public adulte. Je le conseille donc à un public mature et cultivé.