Les élèves de sixième inscrits en classe bd pour l’année scolaire 2012/2013 ont créé une bande dessinée de A à Z. Ils ont,  grâce à cette expérience, découvert toutes les étapes de création d’un album: du scénario à l’impression. Ils ont même été soumis à la critique de professionnels, comme vous pouvez le voir dans le film, “Conseils de pro pour la classe bd”, sur ce blog.

En produisant leur bande dessinée, les élèves se sont emparés plus facilement des différents langages de la bd, ils ont adopté une attitude active, face aux différents apprentissages (interaction texte-image, lecture, écriture, notions de temps, d’espace, recherche d’information, etc.).

Après une séquence sur le conte en cours de français, les élèves répartis en petits groupes ont d’abord imaginé et rédigé collectivement, une salade de contes.

En inventant leur conte, ils ont pris en considération le lecteur pour que leur histoire soit compréhensible. Un gros travail de relecture/ réécriture a été engagé.

Puis ils ont fait  le découpage et le dessin, sous la houlette d’Elisa Laget, médiatrice culturelle à la cité et auteur de bd.

Un travail intéressant autour du brouillon a été mené. Nous les avons incités à garder  trace de leur travail de recherche (mémoire des expériences, essai, dessin, reproduction, notes de lecture…), sur un cahier de brouillon, carnet de lecture personnel.

Vous pouvez donc découvrir leur travail dans ce film

Les élèves de la sixième bd, ont  visité  l’ exposition Oubapo, consacrée à la bande dessinée sous contrainte (planches de François Ayroles, Jochen Gerner, Étienne Lécroart, Lewis Trondheim et de Matt Madden, tirées des collections du musée ou d’œuvres récentes prêtées par leurs auteurs).

Ensuite, à la manière de l’Association et l’ Oubapo (Ouvroir de Bande dessinée Potentielle), les élèves ont créé à partir d’ extraits qu’ils ont pu manipuler,  de  courtes bandes dessinée, avec des contraintes simples et ludiques. Une façon originale d’explorer les possibilités narratives du médium bande dessinée.

L’OuBaPo (Ouvroir de Bande dessinée Potentielle), fondé en 1992, est l’un des nombreux « ouvroirs » créés sur le modèle de l’Oulipo. Son objectif est d’inventer des formes et des contraintes nouvelles pour la bande dessinée, mais aussi d’étudier les contraintes utilisées dans les œuvres passées. Il réunit des auteurs de bandes dessinées reconnus tels Lewis Trondheim, François Ayroles ou Matt Madden.

Article à lire ici

Le bilan est largement positif même s’il y a quelques ajustements à faire.

Ci-dessous ce que la classe bd nous a apporté.

• Aide à la lecture des BD

• Apprentissage des codes de la bd pour une lecture plus facile des  œuvres .

• Meilleure connaissance des codes ex : traits de vitesse, types de bulles, plans,etc.

• Apprentissage du vocabulaire de la BD

• Culture BD, ouverture vers des univers d’auteurs différents  .

• Plaisir de faire partie d’un jury: voter pour les meilleures BD jeunesse, débattre, argumenter.

• Nombreuse sorties ex : festival, les murs peints d’Angoulême, exposition à la Cité.

• Grâce à l’écriture de leur bd: prise de conscience des différentes étapes pour réaliser une BD ( lien entre 2 cases,etc.).

• Apprendre à  dessiner, ne plus avoir peur de se lancer dans le dessin.

• Bons conseils pour réaliser une bd au cours des ateliers à la cité.

• Œil plus avisé pour mieux apprécier et comparer des BD aux styles différents .

• Participation au prix BD des collégiens : présence d’un petit groupe pour la remise des prix au théâtre d’Angoulême. Découverte de jeunes talents. Les exercices de lecture et relecture analytique ont été difficile et long pour certains élèves.

• Conférence mangas  a permis la découverte d’une technique particulière mais la lecture reste déroutante pour certains (à l’envers, noir et blanc) plusieurs styles dans le manga.

  Regret: ne pas avoir participé à un atelier de pratique « manga ».

• Festival : rencontre des auteurs, dédicaces, nombreux conseils, encouragements, autonomie.

  Regret: on n’a pas tout vu!

• Réalisation BD : Aspect positif ; écriture du scénario suite au travail de lecture des contes; prise en compte des idées de tous les élèves, vote (pas facile de faire des choix, se mettre d’accord, accepter les idées des autres), plaisir d’améliorer la planche, fierté du résultat final. Le travail de groupe a permis une meilleure entente au fil du temps; groupe plus soudé au terme du travail.

• Rencontre finale avec les auteurs,Jean-Luc Loyer, Katherine Ferrier et Ezilsa Tribot (FIBDI) et Robin Pinault, bibliothécaire à la CIBDI: Critiques de la part des professionnels constructives et enrichissantes sur la bd des élèves (attention à la place et forme de la la bulle, éviter les répétions dessin/ texte, le dessin doit apporter autre chose).

• Atelier Oubapo :

  1)sympa de commencer par cet atelier: réflexion sur le rôle du dialogue, ils ont apprécié d’écrire avec des contraintes, découvrir que certains auteurs se sont fixés des défis.

  Souhaits des élèves pour l’avenir:

• créer un manga

• mise en couleur par informatique

• Retourner au festival, visiter les musées de Bruxelles

• créer un travail individuel de quelques planches avec contraintes

• approfondir les connaissances, découvrir d’autre auteurs, rencontrer Tarek et Emile Bravo.

  A revoir pour les 6eme .

• Mettre en couleur avec aquarelle???

• Conférence mangas?

• Choix du thème pour réalisation BD

• Histoire de la BD au musée: rendre la visite plus ludique

  Bilan adultes

• Organiser différemment les sorties: moins et mieux réparties entre les accompagnateurs

• Lire moins mais mieux, prendre davantage le temps d’étudier des œuvres complètes.

• En sixième, renouveler l’expérience enrichissante de l’écriture collective

• En cinquième, développer l’écriture individuelle et l’expression personnelle dans l’écriture, réalisation de plusieurs strips illustrant différents points du programme.

• Concentrer les ateliers d’encrage et mise en couleurs sur des journées complètes

  Maxime H.

Dans le cadre de la liaison CM2/6° et suite à notre participation au prix BD des collégiens, les élèves du collège et des écoles primaire  ont rédigé des questions autour des œuvres lues et étudiées en classe.

Ils ont fabriqués ensemble, des cartes questions, illustrées.Ils ont ainsi pu élaborer un jeu autour de la bd, à la manière d’un « trivial poursuit », qui sera enrichit chaque année avec de nouvelles œuvres. Pour jouer il faut donc se forger une bonne culture bd et avoir lu les 12 bandes dessinées.