La peau minérale des tyrans emmaillote l’espace
Multiplie ses écailles sur les cités avares de portes sur les bouches plâtrées
Pourtant
plus nue que l’herbe
et grosse de printemps
La
Vie
Trame sans fin la débâcle des idoles
Ranime l’éclat de l’eau sur les fleuves de sang
Pourtant
plus aiguë que la foudre
La
Vie
Tranche les nœuds de la peur
Condamne les nuits en arme
Et nomme
à faire frémir de douceur toutes nos clairières inavouées
Nomme la parole ouverte
Respire déjà en chacun.