Vendredi 10 mai, l’après-midi, deuxième sortie pour la classe de 6C, animée par Loïc Nau de l’association Les Grimpereaux de l’Hermitain. L’objectif de cette deuxième sortie, dans le cadre du projet ECORCE, est de se déplacer sur le terrain, pour observer les outardes canepetières dans leur habitat naturel et pour vérifier les hypothèses qui ont émergé après l’ouverture de la malle à indices. Loïc est là pour nous guider, nous montrer les oiseaux et répondre aux questions des élèves.
Nous prenons le bus direction Sainte Blandine ; après quelques minutes de trajet, le chauffeur nous dépose et nous voilà partis sur un chemin à la recherche des oiseaux étudiés. Rapidement, nous pouvons observer de nombreuses espèces présentes dans la plaine : outardes canepetières bien évidemment, mais également un busard cendré à la recherche de nourriture, des buses, alouettes des champs, courlis grand bec, bruants proyer, cailles des blés, gorge bleu à miroir, œdicnème criard, tourterelles des bois (qui migrent en Afrique, elles nichent dans les haies ; c’est une espèce parapluie pour les habitants de la haie)… Autant dire que les élèves ont pu constater toute la diversité animale qui les entoure.
Nous nous sommes plus particulièrement concentrés sur l’espèce qui nous intéresse aujourd’hui : l’outarde canepetière.
Les outardes s’installent souvent sur des zones plates, où elles ont de la visibilité (notamment pour échapper aux prédateurs), dans des endroits où il y a une mosaïque de parcelles. Elle s’adapte à la pousse des végétaux.
Avant de s’accoupler, les mâles paradent sur des leks (places de chant, aires de parade), qui permettront aux femelles de les voir de loin. Ce sont souvent des prairies de fauche où les outardes trouveront de la nourriture.
Nous avons appris que les outardes nichent dans les champs. Pour ne pas détruire les nids et tuer les petits, les agriculteurs adaptent les périodes de fauche. Les poussins d’outarde ont besoin de 200 orthoptères (sauterelles, criquets…) par jour pour se développer et pour savoir voler en 6 semaines. Il peut y avoir 4 ou 5 petits par couvée. C’est dire le nombre d’insectes nécessaires pour nourrir une couvée ! (malheureusement, peu de petits survivent). Les outardes vont donc pondre dans des endroits où elles seront susceptibles de trouver un maximum de nourriture. Il est donc important que leur habitat soit entouré de champs en prairies (ils permettent aux insectes de se reproduire et de s’installer), d’y retrouver une grande diversité de plantes pour favoriser la présence d’insectes, de laisser des parcelles en jachère pour les mêmes raisons, de laisser des bandes en herbes le long des champs…
Enfin, les élèves ont appris que l’outarde canepetière est une espèce parapluie pour la plaine. C’est-à-dire qu’en protégeant cette espèce, de nombreuses autres espèces seront protégées par la même occasion. D’où la conclusion de Loïc pour cette sortie « La présence de l’outarde signifie que la plaine est en bonne santé », et l’importance de protéger cet oiseau.
Les élèves ont chaleureusement remercié Loïc pour les deux sorties qu’il a encadrées. Il leur a fait découvrir de nombreuses espèces qui vivent dans leur environnement proche, leur mode de vie, les dangers qui les menacent, la nécessité de les protéger… Merci encore à lui pour sa bonne humeur et l’intérêt qu’il a porté aux questions des élèves.
Merci à M Merle d’avoir pris de son temps pour l’encadrement des groupes et pour les photos de la sortie.
Prochaine intervention prévue au collège, le mardi 28 mai l’après-midi pour réaliser une oeuvre d’art plastique qui exploitera les sorties précédentes.
Plus d’informations sur le projet et des photos ici : https://fr.padlet.com/mathieu_ducos/ecorce2018_2019