Dans le cadre d’une étude de cas ou d’un mini-projet, il peut être utile pour les élèves de Sciences de l’Ingénieur de concevoir et réaliser rapidement des pièces avec une imprimante 3D. Le logiciel BlocksCAD peut être utile dans ce cas.
Aujourd’hui le logiciel SolidWorks est très utilisé au lycée mais pour pour de nombreux élèves, concevoir une pièce avec ce logiciel demande beaucoup de temps si on ne les guide pas de manière très directive. Et comme ce logiciel est payant, il ne peuvent pas poursuivre leur travail de conception en dehors des salles SI.
Logo du logiciel BlocksCAD (source : blockscad.einsteinsworkshop.com)
J’ai découvert récemment le logiciel BlocksCAD qui me semble très intéressant. C’est un logiciel développé par Einstein’s Workshop, un centre de formation pour enfants dans la région de Boston aux Etats Unis. Le développement a été financé sous-licence libre grâce à une campagne de crowdfunding (financement participatif) en 2013 et 2014. BlocksCAD est basé sur Blockly qui est une brique logicielle conçue en 2013 par Google pour permettre le développement de logiciels pédagogiques d’apprentissage de la programmation. Blockly permet de concevoir simplement un logiciel où la conception se fait graphiquement en assemblant des blocs, comme avec Scratch ou AppInventor. Blockly permet de générer du code à partir de cet assemblage de blocs. Ici BlocksCAD génère une modélisation en 3D en utilisant le code du logiciel OpenSCAD qui est un logiciel libre de modélisation en 3D (à partir de scripts). Les modèles créés avec BlocksCAD peuvent être exportés au format OpenSCAD, mais ce n’est pas sa fonction principale. Par défaut BlocksCAD travaille avec des fichiers au format XML et génère un fichier au format STL (STereoLythography) qui est devenu le format le plus courant pour les logiciels d’impression 3D (comme RepetierHost qui est un logiciel libre).
BlocksCad m’a permis de concevoir et fabriquer des mécanismes à usage pédagogiques. Il s’agit de vrais mécanismes entièrement imprimables en 3D, constitués de pièces mobiles en rotation et en translation, avec des liaisons pivots et glissières, avec l’utilisation d’une roue dentée, d’une crémaillère, … avec un entrainement motorisé, … Mais attention, pour imprimer toutes les pièces d’un petit mécanisme, il faut près de 3h en moyenne. Cela nécessite généralement de l’ordre de 10 m de fil en PLA de 1,75 mm. A raison de 25 € la bobine de 1kg (soit 330 m), cela revient à moins de 1 euro le mécanisme.
Voici trois exemples que j’ai mis au point. Je les ais fabriqués et ils fonctionnent. Je publie ici des images et des vidéos issus des modèles 3D. Des photos et des vidéos des systèmes imprimés seront publiées prochainement.
1) Une pièce de base pour la construction de mécanismes : une barre avec des trous et un connecteur intégré à une extrémité
J’ai essayé de faire une conception paramétrique d’une pièce de base constituée d’une barre avec des trous (comme les jeux Mécano) avec un connecteur intégré pour obtenir des liaisons pivot : on peut choisir notamment le nombre de trous (n), la largeur de la pièce (b), la hauteur des deux premiers cylindres constituant les connecteurs (h1 et h2), … J’ai ajouté aussi un trou avec un méplat pour le moteur.
Exemple de pièce conçue avec BlocksCAD. Les couleurs ont été ajoutées à des fins pédagogiques (Source : LP2I)
L’ensemble est facilement paramétrable (Source LP2I)
2) Mécanisme bielle-manivelle
A partir de cette pièce de base j’ai conçu et imprimé en 3D un système bielle-manivelle à usage pédagogique. On peut notamment changer la course en connectant la bielle (en rouge) sur deux trous de la manivelle (en bleu). On peut allonger chacune des pièces pour y connecter d’autres pièces.
Système bielle-manivelle motorisé, conçu avec BlocksCad (Source : LP2I)
Arrière du système bielle-manivelle motorisé, conçu avec BlocksCad. Le moteur peut se fixer sur la partie orange. (Source : LP2I)
Le même mécanisme avec la pièce rouge rallongée (5 trous au lieu de 3). Il suffit de changer la valeur du nombre de trous pour cette pièce dans la modélisation BlocksCad (Source : LP2I)
On peut aussi allonger la pièce verte en translation pour pouvoir y connecter un autre mécanisme. Il suffit de changer la valeur du nombre de trous pour cette pièce. (Source LP2I)
L’imprimante 3D sert à fabriquer un objet rapidement qui est commandé et programmé par un ordinateur.
L’imprimante 3D effectue des tâches rapides et précises pour créer un objet relativement simple, en une courte durée. L’imprimante 3D fonctionne grâce à 3 axes principaux : les axes X,Y et Z. L’axe X et Y sont des courroies qui coulissent grâce au moteur, l’extrudeur (ou tête d’impression) est placé sur l’axe X. L’axe Z est la vis sans fin qui permet de faire monter et descendre le plateau et la tête d’impression. Il y a 3 moteurs. Celui qui permet de faire coulisser les courroies, le moteur qui fait tourner la vis sans fin et celui qui fait descendre le fil plastique dans la résistance chauffante et dans la tête d’impression. Cette imprimante utilise des bobines de filament en plastique, notamment du PLA. Il est produit à partir d’amidon et il est biodégradable.
Le plastique est chauffé pour être fondu et malléable, la tête d’impression guide le pastique précisément. Cette tête d’impression est refroidie par un ventilateur de 40 mm.
Le plastique sort par une buse de 0,4 mm.
Les fils électriques de l’imprimante sont gainés sur le modèle que nous étudions.
dessin de l’imprimante 3D et ses principaux composants par A.
Tout d’abord, nous allons analyser l’utilité de l’objet. Pour cela, nous avons fais la bête à corne, et nous avons pu observer que l’imprimante 3D permet à son utilisateur de créer des objets plus ou moins complexe grâce à des matières premières ( le plastique dans notre cas )
Image ci dessous : Bête à corne de l’imprimante 3D
Ensuite, nous allons analyser comment l’imprimante utilise les informations et l’énergie qu’elle reçoit, avec le diagramme de la chaîne d’information et d’énergie ci dessous :
Il y a beaucoup de solutions techniques qui permettent d’être précis et rapide. Mais la synchronisation de certains éléments sont indispensable et non-négociable.
– Les moteurs effectuent des rotations courtes et rapides qui permet un déplacement rapide et précis de la tête
– Le bloc extrudeur permet de couler la plastique, la buse, elle, permet de diriger la couler de ce liquide.
– La pièce est créée grâce à un logiciel comme sketchup ou des logiciels de modélisation 3D .
La pièce est exporter dans le logiciels d’utilisation de l’imprimante en fichier .stl.
Pour pouvoir modéliser la pièce il faut utiliser un trancheur qui permet de découper la pièce couche par couche comme slic3r
L’imprimante 3D reçoit les informations envoyées par le logiciel d’utilisation (via un branchement USB), La carte électronique va traiter les informations, quant à lui, l’extrudeur va réaliser la pièce qui a été créée par l’utilisateur dans le logiciel. Grâce à la synchronisation des données.
Le logiciel permet aussi de voir la progression de la pièce en temps réel.
-Un calibrage extrêmement précis est nécessaire pour une réalisation optimale de la pièce.
Les 2 images ci dessus sont des captures d’écran du logiciel qui permet de programmer l’imprimante 3D
Pour conclure, le système de l’imprimante 3D est à peut près similaire à celui de l’imprimante 2D, ce n’est qu’une successions de couche 2D. Peut être y aura t-il des construction à grande échelle dans le futur.
L’imprimante 3D sert à concrétiser un objet en relief qui a été créé virtuellement afin de le produire réellement. Avant, les imprimantes 3D étaient en quelques sortes réservés aux industriels ou aux designers, elles deviennent cependant plus accessible et de plus en plus de particuliers en acquièrent.
Le plateau d’impression, qui est chauffant, bouge dans une seule et unique direction, l’extrudeur, de même mais dans l’autre direction et peut aussi monter et descendre.
Vu de l’utilisateur, l’imprimante superpose des couches de plastique fondu les unes sur les autres grâce à la tête d’impression et au plateau d’impression qui bougent indépendamment l’un de l’autre, jusqu’à obtenir la pièce finale.
Problématique : Comment piloter précisément et efficacement les mouvements complexes d’un objet technique ?
1. Les mouvements que voit l’utilisateur
Source : LP2I
2.Chaîné d’information et chaîne d’énergie
Source : LP2I
3. Le plateau
Le plateau est chauffant. Il y a un adhésif polyimide dessus qui est un adhésif très fin et lisse résistant à des températures supérieures à 200°C .Pour que l’adhérence ait lieu, il est nécessaire d’avoir un PLA de bonne qualité et de chauffer le plateau à environ 60°C pour le meilleur résultat. Il est recouvert d’une vitre, afin d’être sûre que la surface d’impression soit lisse.
4. Matériel d’impression
Source : LP2I
5. Diagramme
Source : LP2I
6. Les mouvements
Source : LP2I
A) Les liaisons et mouvements liées au déplacement latéral de la tête d’impression et au plateau
Une poulie crantée est encastrée dans le moteur, il y a donc une liaison d’encastrement. Les moteurs utilisés sont des moteurs pas à pas c’est à dire que le moteur tourne d’un certain angle (appelé pas) à chaque impulsion électrique ce qui permet d’être plus précis. Cette poulie est reliée à une courroie cranté. L’utilisation d’une courroie crantée permet une plus grande précision par rapport à une courroie lisse qui aurait tendance à glisser à cause de la faible adhérence. L’extrudeur et la plaque chauffante se déplacent sur des cylindres lisses qui font offices de guidage. La courroie est reliée à la fois au deux poulies et à la tête d’impression ou au plateau chauffant, ce qui permet le déplacement du composant. Grâce aux roulements à bille présents dans la pièce de contact entre le guidage et le composant, le déplacement est optimal et sans frottement et donc plus précis.
Source LP2I
B) Les liaisons et les mouvements liés au déplacement vertical de la tête d’impression
Source : LP2I et Guide montage imprimante Tobeca 2
Le roulement à bille présent dans le cylindre de roulement permet un déplacement efficace, précis et sans frottement. Les moteurs utilisés sont des moteurs pas à pas.
La vis est représentée ici par la tige filetée et l’écrou est situé dans le bloc usiné.
Moteur à pas + Tige filetée = Grande précision verticale
Le pièce de contact de cette liaison d’encastrement est le couplage Z qui est une pièce imprimée par une autre imprimante 3D.
Liaison d’encastrement
7. Le calibrage
Pour pouvoir être précise l’imprimante a besoin de se calibrer avant chaque utilisation, en effet si elle ne se calibre pas les différents objets en mouvement ne pourrons pas être coordonnés.
Source : Guide montage imprimante Tobeca 2
Elle se calibre grâce à de petits boutons poussoir comme ci-dessous, les pièces en mouvement se déplacent vers ceux-ci jusqu’à les toucher. Une fois ces boutons poussoir enclenché ils transmettent l’information à l’imprimante d’arrêter le moteur concerné. Une fois les pièces en mouvement calibrées elles sont prêtes pour l’impression.
Source : LP2I
Conclusion
Pour conclure, l’imprimante 3D Tobeca 2 imprime précisément grâce à un ensemble de solutions technique simple et efficace.
Comment l’imprimante 3D Tobecca arrive-t-elle à déterminer sa position Z=0 ?
1.Observation de l’imprimante lors de la prise d’information Z=0
Pour répondre à cette problématique, nous avons réalisé une étude expérimentale. Nous avons observé ce qu’il se passait lorsque l’on demandais à l’imprimante de redescendre à sa position Z=0.
Nous avons observé que lorsque la tête d’impression de l’imprimante descend à sa position Z=0, elle descend rapidement dans un premier temps, appuie sur un interrupteur, remonte légèrement, et finalement redescend de manière plus lente.
Nous avons observé cet interrupteur.
Tout d’abord, l’interrupteur est constitué de 3 bornes:
NC = Normaly Closed = Fermé au repos
contact normalement fermé
NO = Normaly Open = Ouvert au repos
contact normalement ouvert
C = Common = borne commune
schéma interrupteur
2. Étude de l’interrupteur
Grâce à un multimètre, nous avons relevé la tension et la résistance aux bornes NC-C et NO-C.
Dans un premier temps, nous avons relié les bornes NC et C à un multimètre.
Et voici les mesures relevées en fonction de la position de l’interrupteur :
U (V)
R (Ω)
Enfoncé
Instable (en l’air)
>99 MΩ
Relâché
0
Environ 0
Même procédure avec les bornes C et NO :
U (V)
R (Ω)
Enfoncé
0
Environ 0
Relâché
Instable (en l’air)
>99 MΩ
Ci-dessous, un schéma du circuit de l’imprimante 3D incluant le bouton étudié, avec ses bornes NC et C (NO n’est pas utilisé sur l’imprimante). La résistance R évite un cours circuit et permet de tirer la borne au plus lorsque l’interrupteur est au repos. Le bloc « Traite » correspond à la carte Arduino. U1 et U2 sont des tensions.
schéma de câblage de l’interrupteur
3.Mesures sur oscilloscope et conclusion
Nous avons finalement réalisé d’autres mesures, directement en se branchant sur l’imprimante, à l’aide d’un oscilloscope.
Lorsque l’on appuie sur l’interrupteur en le maintenant, nous observons que la tension passe instantanément de 0V à 5V.
oscilloscope, transition ouvert-fermé
Et voici ce qu’affiche l’oscilloscope lorsque la tête d’impression atteint l’interrupteur et réalise la série d’action évoquée plus précédemment.
Lorsque l’imprimante atteint Z=0
1.L’imprimante est en descente rapide
2.L’imprimante appuie sur l’interrupteur (pendant environ 100ms)
3.L’imprimante remonte rapidement et redescend lentement.
4.L’imprimante appuie à nouveau sur l’interrupteur et s’arrête dans cette position.
Pour répondre à la problématique, nous pouvons donc dire que l’imprimante détermine sa position Z=0 en se servant d’un interrupteur normalement fermé sur lequel elle appuie (et donc ouvre) grâce à la tête d’impression. Elle réalise ensuite le cycle ci-dessus afin d’éviter de descendre trop bas à cause de l’inertie.
Comment acquérir une information sur la position d’un contact ?
Dans le cadre d’un travail expérimentale sur l’imprimante 3D Tobeca 2 en sciences de l’ingénieur, nous avions pour objectif d’étudier un contact de fin de course sur l’imprimante.
Nous étions 2 par groupe et nous étions chargé de rédiger, par élève un compte-rendu sur un contact fin de course.
Pour des soucis de position et d’accessibilité, nous avons décidés d’étudier le capteur de position fin de course de l’axe Z.
Notre investigation s’est divisée en 3 parties principales :
Investigation sur l’imprimante en classe entière
Investigation par groupe de 2 sur un capteur FDC ( Fin De Course), relié à un multimètre
Investigation sur un capteur FDC relié à un circuit électrique et a un oscilloscope (par 2)
Schéma cinématique de l’imprimante 3D Tobeca 2
Lors de l’investigation en classe entière, nous avons étudié le comportement de l’imprimante en fonction de la position du contact FDC sur l’axe Z.
Nous avons par la suite étudié le capteur seul.
capteur
schéma capteur FDC
Lors de l’investigation par groupe de 2, avons étudier le contact avec un multimètre, que nous avons brancher aux bornes C et NC.
Position levier
R (Ω)
U (V)
Modélisation du capteur entre les bornes C et NC
Relâché
≈ 0
0
Circuit fermé
Contact fermé au repos
Enfoncé
O.L (OverLoad = dépassement de la capacité de mesure) R>99MΩ
Pas stable (en l’air)
Circuit ouvert
Contact ouvert en position travail
Enfin, nous avons relié le contact FDC avec un oscilloscope, toujours sur les bornes C et NC
lecture oscilloscope passant de l’état du levier de appuyé (position au travail) à relâché (position repos)
Sur l’oscilloscope, nous pouvons observer un certain rebond lors du changement d’état du levier. Cela s’explique notamment par la souplesse du matériaux. La carte électronique ne prend bien évidement compte avec le trigger (seuil de déclenchement), permettant ainsi que le programmation ne s’active pas plusieurs fois de suites.
État levier
U(V)
R(Ω)
État du contact, modélisation
Relâché
0
0
Contact fermé
Enfoncé
≈ 4,7
O.L. >99.9 MΩ
Contact ouvert
Modélisation du contact FDC
Nous pouvons constater que dans le circuit, nous avons mis une résistance, permettant ainsi de tirer le contact FDC au + permettant ainsi d’éviter un court-circuit.
Le LP2I est équipé d’une imprimante 3D Tobeca 2 depuis le 20 novembre 2014.
Qu’est-ce qu’une imprimante 3D ?
C’est une machine capable de fabriquer des objets, en plastique dans notre cas, en déposant de la matière plus ou moins liquide, du plastique fondu dans notre cas, comme le ferait une imprimante de bureau avec de l’encre. Mais au lieu de se limiter à une couche de matière déposée sur une surface plane, la machine est capable de gérer des déplacements dans une troisième direction pour déposer successivement de très fines couches de matière, les une sur les autres. L’imprimante réalise ainsi un objet en 3 dimensions à partir d’un modèle dessiné avec un ordinateur, avec un logiciel comme SolidWorks par exemple. Ce procédé permet de fabriquer directement des objets aux formes complexes mais il a l’inconvénient d’être très long : entre une dizaine de minutes et quelques heures suivant la taille de l’objet à imprimer (mais dépend peu de la complexité de la pièce). Une imprimante 3D ajoute progressivement de la matière alors qu’une machine à commande numérique, part d’un bloc de matière brute dans lequel il enlève progressivement de la matière, avec une fraise par exemple.
Tour Eiffel en plastique en 3 dimensions, d’environ 20cm de haut, imprimée en près de 5h avec une imprimante 3D (Source : Tobeca.fr)
Le modèle 3D utilisé pour imprimer cette tour Eiffel (Source : thingiverse.com)
Vidéo de présentation de l’imprimante 3D Tobeca 2 (Source : YouTube, Adrien Grelet) :
Voici une autre petite vidéo (source : MakerShop.fr) qui montre la fabrication d’un petit vase en plastique avec une imprimante 3D, l’ancien modèle Tobeca 1. Attention, cette vidéo est en partie en vitesse accélérée :
La société Tobeca
Tobeca est une startup créée en octobre 2013 par Adrien Grelet (DUT Génie Electrique et Informatique Industrielle de Tours) qui conçoit et commercialise des imprimantes 3D open source (open hardware et software) et low-cost. Tobeca se situe à Vendôme (entre Tours et Chartres). Elle privilégie qualité et simplicité pour le particulier et les PME. Site de la société Tobeca
L’imprimante 3D Tobeca 2
Le modèle Tobeca 2 est sorti le 15 juillet 2014. Il ne coûte que 999 € en version simple extrudeur, monté et testé. C’est ce modèle que nous envisageons d’acheter.
La version en kit est à 699 € (prévoir 5 à 10h de montage).
La version double extrudeur coûte 100 € de plus (en kit ou montée). Elle est disponible sur commande (délai de 15 jours actuellement pour le montage et le test). Elle correspond à une utilisation avancée de l’imprimante.
Une version simple extrudeur est suffisante dans la grande majorité des cas mais on peut la faire évoluer facilement en version double extrudeur en achetant les éléments séparément. Pour imprimer une pièce comportant un porte-à faux important, la machine en version simple extrudeur imprime un support en même temps que la pièce, avec la même matière, mais avec une maille différente qui se casse facilement pour obtenir la pièce finie.
Les imprimantes 3D Tobeca sont garanties 1 an mais une extension de garantie à 3 ans (plus 2 ans) est disponible pour 100 €.
Les consommables
Cette imprimante utilise des bobines de filament en plastique, notamment du PLA (Acide polylactique, produit à partir d’amidon et biodégradable). Une bobine de 880 g de PLA 1.75 mm (Orbi Tech) coûte 28,90 €, soit 32,94 € le kilo (Source : Tobeca.fr). L’imprimante 3D Tobeca 2 sur la boutique de Tobeca
Quelques caractéristiques de l’imprimante 3D Tobeca 2
◾Logiciel d’impression : Repetier Host (libre)
◾Firmware : Marlin (libre)
◾Formats acceptés : .STL, .OBJ, .GCODE
◾OS supportés : Windows XP, 7, 8 (x86 et x64), Linux Ubuntu et Debian (x86 et x64), MAC OS
◾Dimensions (avec bobine) et poids : 440 x 450 x 460 mm, 10 kg
◾Volume d’impression (X, Y, Z) : 200 x 200 x 250 mm soit 10 000 cm3 en simple extrusion
◾Résolution des déplacements : 15 µm théorique, environ 100 µm en pratique.
◾Épaisseurs de couches : 0.10 mm à 0.30 mm soit 100 à 300 µm (en fonction de la qualité choisie)
◾Vitesses d’impression : jusqu’à 200 mm/s (en fonction de la qualité choisie)
L’imprimante 3D Tobeca 2 en version simple extrudeur à 999 € (Source : tobeca.fr)
Prototype de la Tobeca 2 vue de l’arrière : les fils ne sont pas gainés ici (Source : 3dprint.com)
Prototype de la Tobeca 2 vue de l’avant : les fils ne sont pas gainés ici. (Source : 3dprint.com)
Tobeca 2 : la tête d’impression est refroidie avec un ventilateur de 40 mm. Les fils sont gainés sur ce modèle de série. (source : makerfaireparis.com)
Prototype de la Tobeca 2 : Lorsque la machine est repliée pour le transport, on voit bien le mécanisme d’entrainement de l’extrudeur (Source : Tobeca.fr)
L’extrudeur refroidi par le ventilateur de 40 mm avec la buse de 0,4 mm d’où sort un fil de plastique fondu (du PLA) lors de l’initialisation de la machine (Source : Guide d’utilisation Tobeca.fr)
Une bobine de 880 g de PLA 1.75 mm (Orbi Tech) coûte 28,90 € et devrait nous suffire pour une année d’utilisation (Source : Tobeca.fr)
Une imprimante 3D open source
Pour ma part, le fait que cette imprimante soit diffusée sous la licence Open Source Creative Commons Non Commerciale (CC BY-NC-SA 3.0) est très important. L’imprimante peut être étudiée, modifiée, répliquée, de manière libre à partir des fichiers sources (hard et soft) fournis sur Github.com.
◾firmware complet pour la carte électronique de la Tobeca (dossier FW)
◾dossiers des sources du projet, notamment les fichiers SCAD ou SKP des pièces 3D qui composent la Tobeca
◾dossier STL, qui contient tous les modèles 3D au format STL, prêt à être imprimés pour réparer ou faire évoluer la Tobeca
◾dossier SOFTWARES, avec les logiciels pour la Tobeca à jour, comme l’IDE Arduino pour flasher la carte électronique, les drivers, les logiciels d’impression ainsi que les configurations Slic3r.
Le fichiers sources du matériel et du logiciel sont fournis (Source : github.com)
Repetier Host est le logiciel libre utilisé par Tobeca (Source : repetier.com)
Principaux atouts de cette imprimante 3D
– Low-cost mais performante
Cette imprimante 3D Tobeca 2 est une des moins chères de sa catégorie (999 € montée) et possède cependant de très bonnes performances avec notamment un bon volume d’impression de 10 000 cm3 (20 x 20 x 25 cm) et une bonne résolution (couches de 100 µm d’épaisseur et 15 µm de résolution horizontale théorique).
Elle est peu encombrante et facile à transporter (dans sa mallette support) alors qu’elle possède un assez grand volume d’impression. – Pédagogique
. Elle est open source (matériel et logiciel sont libres) et peut donc être étudiée plus facilement par des élèves qui peuvent même s’inspirer de cette machine pour leurs projets.
. Elle n’est pas capotée ce qui permet aux élèves de bien visualiser son fonctionnement mais aussi les solutions techniques retenues pour sa conception (moteurs, transmission, guidages, drivers de puissance, …). – Simple
Elle semble simple d’utilisation : profils d’impression pré-configurés, logiciel tout en un pour imprimer en 3 clics. Lien vers le guide d’utilisation détaillé de la Tobeca 2 (pdf). – Bon support client
Le SAV est proche et réactif (merci à M Grelet, le dirigeant de Tobeca, pour sa disponibilité) : Tobeca est à Vendôme entre Tours et Chartres. La garantie est de 1 an, extensible à 3 ans pour seulement 100 €. Le forum de Tobeca est actif.
L’aventure humaine de la startup Tobeca
Le développement des imprimantes 3D par Tobeca est directement liée au projet RepRap qui consiste à concevoir des imprimantes 3D pour fabriquer chez soi des objets, mais aussi des pièces pour répliquer l’imprimante 3D.
Adrien Grelet, diplômé de l’IUT de Génie Electrique et Informatique Industrielle de Tours, a conçu une première imprimante 3D, puis a créé en octobre 2013 la start-up Tobeca à Vendôme. Il a ensuite conçu et commercialisé l’imprimante Tobeca, première du nom, vendue à plus de 150 exemplaires. Fort de ce succès, il a conçu la version 2 de cette imprimante, la Tobeca 2, commercialisée depuis le 15 juillet 2014.
Lien vers une petite vidéo (4 min) du 5 mai 2014 qui présente le début de cette formidable aventure humaine (Source : JeunesOCentre.fr) :