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Alcoolisme et voisinage ne font pas bon ménage

Faits :

Mme A , est appelée à la barre pour outrage à agent, tapage nocturne et état d’ébriété avéré.

Le 21 octobre 2011, vers 20h, Mme A a appelé la police pour se plaindre du bruit que causait ses voisins. Les policiers n’ont pas constaté de tapage particulier et
sont repartis. Puis vers 23h, les voisins de Mme X ont à leur tour appellé la police pour tapage nocturne de la part de Mme A qui était entrain de casser les pots de fleurs de ces derniers avec un balai. Quand les policiers sont arrivé, Mme A se trouvait dans un état d’ébriété avancé et a insulté ces derniers. Ce n’était pas sa première condamnation, en effet en 2008 elle avait déjà jugé pour une histoire d’alcoolisme.

Arguments de l’avocat de la défense (accusé) :

Au premier abord l’avocate de l’accusé demande au juge le renvoi de l’audience puisque Mme A n’est pas présente. Le juge refuse cette requête et décide de juger même en l’absence de Mme A.

L’avocat de Mme A avance les arguments suivants : En l’absence de Mme A, on ne peut pas savoir si elle est une alcoolique chronique ou occasionnel. Ce que l’on sait c’est que Mme A prend des médicaments pour la dépression ce qui n’est pas, bien entendu, compatible avec la consommation d’alcool. Mme A étant reconnu handicapée, on peut
se demander si elle était dans un état normal. Mme A est dans une 
situation difficile, elle est sans emploi et a la charge de sa fille de 17 ans. Elle ne pourra faire face à l’indemnisation demandée par les policiers alors que ses ressources sont de 832 € par mois.

Arguments du Procureur de la République et de l’avocat de la victime :

Mme A a eu un comportement de violence caractérisé, si elle n’est pas présente à l’audience et bien cela relève de son choix personnel. Mme A a dérangé la police dès 20h  pour un motif
inexistant alors que la police à d’autres urgences que celle-ci.L’état d’ébriété de Mme A a été constaté par les policiers.

Le procureur de la république réclame une peine de 2 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, avec un suivi médical pour
alcoolisme, et demande une indemnisation à hauteur de 500 € pour chaque policiers.

Décision du juge :

Madame A est reconnue coupable des faits. Elle est condamnée à 2 mois de prison avec sursis et mise à l ‘épreuve, ainsi qu’un suivi médical pour alcoolisme.
Elle devra verser  50 € d’indemnisation à chaque partie (les deux policiers).

Article rédigé par Lucille et Marie.

Posted in Compte rendu de justice.

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