Synthèse du groupe de travail N°10

Thémes abordés

1) Le tangram : les enseignants du second degré ont pu voir en maternelle une séquence autour du tangram. De même, quelques enseignants du premier degré ont pu aborder la construction de tangram en sixième au collège.

– On a abordé l’idée d’une progression mettant en avant la place de la manipulation pour se représenter l’espace. Manipulation et vocabulaire autour du tangram en maternelle, utilisation des outils en C2 pour commencer à construire. En 6ème, construction du tangram dans son ensemble.

2) La démarche de recherche aux différents niveaux de l’école et du collège

  • Les enseignants du premier degré ont été surpris de retrouver des séquences qui s’appuient sur une démarche de recherche au collège. Du coup, le débat a porté sur le travail en groupes : quels groupes ? combien de temps ? qui travaille ? quels outils et quelles situations ?
  • En 5ème, lors d’un travail autour de la conceptualisation du nombre relatif, l’observation a porté sur la présence de situations concrètes. Le débat qui a suivi a mis en avant l’écart entre les mathématiques s’appuyant sur le réel et les situations théoriques souvent utilisées.

3) Séances de programmation

Des enseignants des écoles ont assisté à quelques séances autour de la programmation en scratch (6ème – salle de classe et 3ème – salle informatique). Les professeurs des écoles n’avaient pas connaissance de cette partie du programme et ont été surpris de la voir enseignée au collège. Ils se sont déclarés incompétents pour aider les enfants.

La science informatique est loin d’être entrée dans les écoles et pourtant elle tend à se développer. Cependant, la démarche “essais-erreurs”, bien connue en programmation, a été repérée par les enseignants et mise en exergue.

Du coup, le contenu des programmes a été abordé. Certains contenus “valent-ils encore le coup” ?

  • savoir lire l’heure sur une pendule à cadran
  • connaître la technique opératoire de la division euclidienne et décimale

Le débat a toujours été constructif. A chaque fois, il s’est appuyé sur des notions mathématiques, dépassant les simples constatations. Il reste compliqué d’aller au delà de la constatation lors d’une séance unique.

Clio Suau-Ballester

Eric Deveyneix

Synthèse des groupes de travail 8 et 9

Les groupes 8 et 9 du secteur de collège de La Couronne se sont réunis ensemble.

Voici le compte-rendu : Éléments observés qui se retrouvent aussi bien dans le premier degré que dans le second degré.

Ce qui relève de l’organisation de classe :

  • Alternance de travail en groupe et en individuel (2 avis)
  • Construction de jeux spécifiques par rapport à une notion
  • Structure des séances: retour sur le travail à la maison, la reprise du vocabulaire, les traces écrites (2 avis)
  • Manque de temps et précipitation pour finir l’activité prévue
  • Travail en groupe, travail en ilot (2 avis)
  • Classes chargées

Ce qui relève de l’attitude face aux élèves :

  • Rappel des consignes
  • Retour sur des situations concrètes. Séances de manipulation (2 avis)
  • Nécessité de repères temporels
  • Droit à l’erreur

Ce qui relève de l’attitude des élèves :

  • Hétérogénéité de l’attention et de la motivation des élèves (2 avis)
  • Ennui et passivité des élèves
  • Répéter 10 fois la consigne
  • Mauvaise connaissance des tables
  • L’écart entre les compétences et les connaissances se creusent au fil des années
  • Oubli du matériel, manque de travail perso

Éléments spécifiques au niveau observé :

Au niveau des outils et supports

  • Peu d’utilisation des manuels au collège, beaucoup de photocopies et de projections
  • Beaucoup d’exercices à la suite sur la même notion
  • Utilisation de Geogebra
  • Pas d’affichage pédagogique (4 avis) ce qui conduit le professeur de collège à très souvent répéter, le mode oral-verbal prime sur le mode visuel.

Au niveau des apprentissages

  • Pas de calcul mental systématique en début de séance
  • Temps de correction d’exercices longs (2 avis)
  • Moins de différenciation
  • La différenciation est mise en œuvre par la quantité variable d’exercices réalisés par chaque élève.

Au niveau de l’organisation

  • Différence de rythme (3 avis)
  • Travail à la maison conséquent (2 avis)
  • Beaucoup de temps en frontal (2 avis)
  • Temps administratifs pour les professeurs principaux au détriment des heures de cours

Au niveau de l’attitude des élèves

  • Des élèves de plus en plus passifs, plus on avance en âge (2 avis), (les collégiens de 6ème plus vifs, plus motivés que les collégiens de 4ème qui parfois n’osent pas montrer qu’ils comprennent et réussissent)
  • Des attitudes d’élèves plus violentes
  • Beaucoup d’évaluations
  • Les élèves en difficulté sont difficilement repérés
  • Les notions plus complexes : en géométrie, sur la proportionnalité, les décimaux
  • Le statut de l’erreur différent dans la tête des élèves
  • Des outils spécifiques : calculatrice, matériel de géométrie, Geogebra
  • Place de l’oral, peu de visuel
  • Trace écrite théorique

Questions et remarques :

Avis

  • Expérience intéressante et enrichissante
  • Prise de recul sur les différentes pratiques mais pour quelle finalité ?
  • Les enseignants de maternelle se sont sentis un peu éloignés des pratiques et surtout des contenus
  • Bon accueil par les professeurs qui ont su se rendre disponibles et même adapter leurs séances pour nous accueillir.
  • Un professeur de collège a trouvé les élèves de cycle 2 plus actifs, plus autonomes contrairement aux collégiens plus âgés.

Propositions

  • Reconduire le dispositif sur des cycles proches
  • Prévoir un vrai temps d’échanges après l’observation en cours
  • Analyser une séance vidéo en commun
  • Pas de thèmes pour les observations, envisager d’autres disciplines
  • Prévoir le même dispositif sur d’autres disciplines pour alléger les professeurs
  • Pourquoi les enseignants de collège vont si vite ? Dans l’objectif de base, s’assurent-ils des acquis de base nécessaires ?

Synthèse retour visites – Groupes de La Couronne

Observation de 2 séances en 6e au collège Badinter de La Couronne

Voici les observations d’Annie Renard concernant 2 séances en classes de 6ième au Collège Badinter de La Couronne, le vendredi 30 mars 2018 de 14 h à 16 h.

Thème des séances observées :   séances de révision sur les fractions

1er temps :

  • Correction d’exercices d’entrainement personnel portant sur les différentes écritures d’un nombre fractionnaire ; de l’écriture décimale vers la fraction décimale et l’inverse.
  • Cette correction donne l’occasion de rappeler le sens des termes « dixième, centième, millième » et de confronter les différentes procédures utilisées par les élèves.

2ième temps :

  • Activités sur des représentations de fractions usuelles (demi, tiers, quart)
  • Représentations variées avec des rectangles, des disques, des segments, des solides.
  • Temps de recherche individuelle + projection à l’identique avec vidéoprojecteur

Lors de la correction,

  • le sens des termes mathématiques (dénominateur, numérateur) sont reprécisés de nombreuses fois ;
  • les élèves sont amenés à verbaliser leurs procédures, à les expliciter et à les confronter à de nombreuses reprises.

Au niveau langage, on peut remarquer que les désignations orales des fractions usuelles sont moins « transparentes » que les suivantes et peuvent constituer un réel obstacle pour les élèves les plus fragiles. Le terme « cinquième » fait apparaitre que l’unité est divisée en cinq parties égales, alors qu’on dit « demi » et non « deuxième » ; « tiers » et non « troisième » ; « quart » et non « quatrième ».

La distinction qui existe verbalement entre le quantième (un tiers) et l’adjectif ordinal (le troisième) est un exemple de ce qui peut poser problème dans la langue utilisée pour parler les mathématiques.