L’Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV)

5 01 2011

Soutenir les recherches dans les régions polaires

L’Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV) est un Groupement d’Intérêt Public (GIP) constitué par neuf organismes publics ou parapublics (Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Ministère des Affaires étrangères, CNRS, Ifremer, CEA, Taaf, Météo-France, CNES, Expéditions Polaires Françaises).

L’IPEV est une agence de moyens et de compétences au service des laboratoires nationaux rattachés à des structures dont la vocation est la recherche scientifique : Universités, CNRS, CEA, CNES…

Son rôle est d’offrir un cadre juridique ainsi que les moyens humains, logistiques, techniques et financiers nécessaires au développement de la recherche française dans les régions polaires.

En Antarctique, la base côtière Dumont d’Urville, créée en 1956, et la base franco-italienne Concordia, ouverte en 2005 et 3ème base permanente au coeur du continent, offrent à la communauté scientifique des possibilités d’observations et de recherches exceptionnelles.

L’Astrolabe, navire adapté à la navigation dans les glaces, ravitaille Dumont d’Urville à partir du port d’Hobart (Tasmanie) situé à 2 700 km. Le ravitaillement de la base Concordia, à 1.100 km de Dumont d’Urville, est assuré par un système de convois terrestres lourds sans équivalent (raid) à partir de la base annexe de Cap Prud’homme.

En Arctique, l’IPEV est présent dans l’archipel du Svalbard, au sein du village scientifique international de Ny-Ålesund par l’intermédiaire d’une base franco-allemande cogérée avec l’Alfred-Wegener-Institute (AWI), l’institut polaire allemand.

Situées à la limite des océans Indien et Austral, les îles subantarctiques françaises (Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam) sont organisées en 3 districts dans lesquels la souveraineté est exercée par l’administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises (Taaf) et où l’IPEV a la responsabilité de la mise en oeuvre des programmes scientifiques qui s’y déroulent. Ces îles, ravitaillées 4 fois par an par le Marion Dufresne qui achemine matériel, vivres et personnels, sont des observatoires uniques de l’évolution du climat et des écosystèmes.

L’IPEV met également en oeuvre une dizaine de campagnes océanographiques sur toutes les mers du globe à bord du Marion Dufresne.

Plus d’infos sur http://www.institut-polaire.fr/



Le Centre d’Études Biologiques de Chizé (CEBC)

5 01 2011

Le Centre d’Études Biologiques de Chizé (CEBC) est situé dans le département des Deux-Sèvres, à 30 km au sud de Niort, au coeur du massif forestier de Chizé. 

 Rattaché à l’Institut écologie et Environnement (INEE) du CNRS, le CEBC compte au total une soixantaine de personnes (titulaires, chercheurs, ingénieurs et techniciens, soutenus par une trentaine d’étudiants ou de contractuels). Les études qui y sont menées sont centrées sur la compréhension de l’écologie des animaux sauvages dans leur milieu naturel.

Ainsi, les chercheurs de Chizé étudient différentes espèces de mammifères, oiseaux et reptiles dans différents milieux : localement sur 50 000 ha de plaines céréalières, en élevage sur les 10 hectares de forêts dont dispose le Centre, sur des sites plus lointains, comme l’Afrique, l’Arctique et l’Antarctique (exemple de la mission Crozet).

 

> Ses missions

Des programmes de gestion

Le CEBC s’investit fortement dans des programmes de conservation, et plus généralement de gestion des espaces protégés et des espèces menacées d’extinction. Un vaste programme de recherche porte notamment sur les conséquences de l’intensification de l’agriculture sur la biodiversité en plaine céréalière.

Des recherches interdisciplinaires sur l’écologie et l’évolution des vertébrés dans des milieux naturels et modifiés

Les programmes de recherche portent sur l’étude de l’effet des variations, dans le temps et dans l’espace, des ressources disponibles.

Aux variations d’origine naturelle, s’ajoutent également les variations liées aux changements climatiques et aux activités anthropiques (agriculture, pêche…), sur les populations et communautés de vertébrés.

Ces perspectives de recherche s’inscrivent également dans un but de gestion durable des ressources naturelles et de conservation de la biodiversité.

Un positionnement géographique exceptionnel

Le site du CNRS jouit d’un terrain d’étude exceptionnel puiqu’il est implanté en bordure d’une Réserve Biologique Intégrale (RBI).

Ancien dépôt de munitions de l’OTAN, les 2 6000 hectares de cette réserve sont en effet clos, permettant de rendre nuls les flux migratoires de la faune sauvage, et naturel le développement de la flore. Autant d’aspects qui font de cet espace un site d’observation unique pour les chercheurs du Centre d’Études Biologiques de Chizé et pour l’Office National des Forêts et de la Faune Sauvage (ONCFS), cette partie de la réserve étant gérée par l’Office National des Forêts (ONF).

Le laboratoire du CEBC se situe, respectivement, à 60 et 100 km des universités les plus proches que sont La Rochelle et Poitiers.

Pour plus d’infos : http://www.cebc.cnrs.fr




La Base Alfred Faure

5 01 2011

En 1961, une première mission a lieu sur l’île de la Possession de l’archipel de Crozet. La base permanente est construite au-dessus du site de Port-Alfred en 1963. Elle est ouverte au premier hivernage en 1964 et reçoit le nom d’Alfred Faure (chef de la première mission) en 1969.

Chaque année, une quinzaine d’hivernants est hébergée sur la base dont les bâtiments représentent une surface totale de 2 500 m2. Une soixantaine de personnes peut y séjourner en campagne d’été.

L’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV, voir page 11) est en charge de la logistique scientifique dédiée aux programmes de recherche : maintenance des laboratoires et du matériel, entretien des refuges sur les sites d’études éloignés de la base.

La base est desservie par le Marion Dufresne au départ de l’île de La Réunion distante de 2 860 km (soit 6 jours de trajet)


Le Marion Dufresne

5 01 2011

Le Marion Dufresne est un navire polyvalent. Lancé en 1995, il assure deux fonctions principales :

la recherche océanographique : sur la majeure partie des océans, sous la responsabilité de l’IPEV (Institut polaire français Paul-Emile Victor).

la logistique des îles subantarctiques françaises : Crozet, Kerguelen, Amsterdam/Saint-Paul, sous la responsabilité des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises).

C’est à la fois :

un navire de recherche équipé de 650 m2 de laboratoires, qui possède un système de treuillage pour la manipulation d’engins et de matériels lourds, un sondeur multifaisceaux Thalès et enfin un carottier géant calypso unique au monde ;

un paquebot qui sert au transport du personnel des bases et des visiteurs vers les Terres Australes (110 passagers) ;

un cargo chargeant des containers et des colis lourds d’une capacité de 4 600 m3 et possédant deux grues jumelables de 25 tonnes et trois autres grues de service ;

un pétrolier transportant du fuel pour les stations ;

un porte-hélicoptères pouvant recevoir un hélicoptère de type Écureuil, Lama ou Dauphin.

Grâce aux capacités supplémentaires que lui octroie sa fonction de navire logistique, le Marion Dufresne est, en tant que navire scientifique, parmi les plus grands de la flotte mondiale. Il bénéficie d’une tenue à la mer exceptionnelle permettant de travailler par tous les temps. Les possibilités de logement, de transport de frêt, de manutention et d’autonomie permettent les campagnes à la mer les plus lourdes.

La propulsion diesel-électrique lui apporte la souplesse et la discrétion nécessaire aux opérations scientifiques.

Disposant de tous les équipements modernes, il est opérationnel dans tous les domaines de l’océanographie : géosciences marines, océanographie biologique, physique et chimie des océans…Sa spécificité est reconnue sur le plan international en matière de carottage sédimentaire et d’études paléoclimatologiques. Grâce à son « carottier géant » CALYPSO, il est un des seuls navires à collecter des carottes sédimentaires pouvant atteindre plus de 60 mètres de longueur.


Bibliograhies & sitographies

5 01 2011

Quelques ouvrages à consulter

Première sélection

Autres ouvrages

Bibliographie proposée par le CDDP 79

biblio_antarctiqueCDDP

Les enjeux climatiques

Les Sciences

Des sites où naviguer

CNRS Sagascience/dossier climat, une enquête aux pôles
– pôles et machine climatique

Dossier Palais de la Découverte
Le changement climatique


Les prolongements pédagogiques

5 01 2011

Ce sera l’occasion de permettre aux enseignants d’aborder avec leurs élèves les voyages de pionniers de l’exploration australe. Si la conquête de l’antarctique n’est plus aujourd’hui d’ordre géographique, il s’agit bien pour cette expédition de nouvelles découvertes. L’Histoire des sciences reste sans nul doute, d’une efficacité évidente dans la motivation de l’élève.

Le Marion Dufresne, le plus grand Navire Océanographique du Monde

Les caractéristiques du vivant seront bien évidemment au centre de ce programme de recherche où l’un des objectifs est d’évaluer l’impact du réchauffement climatique sur les proies préférées des manchots royaux, les poissons océaniques. Une opportunité pour travailler sur la diversité des organismes vivants rencontrés, leur répartition et les caractéristiques physiques de ce milieu d’exception en comparaison à l’environnement proche des élèves.

© C.Bost

La diversité pédagogique apportée par ce projet facilitera également l’acquisition des langages scientifiques par les élèves, les familiarisera avec les protocoles scientifiques et développera leur capacité à rechercher, extraire et organiser des informations.

Enfin les échanges envisagés avec l’équipe de recherche au travers du journal de bord et d’un blog pédagogique de l’inspection académique, permettront aux élèves de travailler sur les 29 compétences attendues dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, d’en encourager la maîtrise et d’obtenir le B2i collège.