Pendant le Printemps des poètes 2023, des textes proposés par les lycéens ont été affichés dans une boîte d’urgence poésie et sur le compte Instagram du CDI @cdi_ljm.
La consigne était de proposer un poème, qui pouvait être un poème visuel, un “visa poème, suffisamment singulier pour servir de laisser-passer face à tous les douaniers du monde” (PDP 2023).
Victor Hugo a ouvert la saison, puis les poèmes de Noah, Evan, Lucas, Pierre, Carla, Élise, Jules, Maylie et Talia, Julie et Séléna, Eva, et à nouveau Evan, ont fini de repousser les frontières.
Vendredi 24 février 2023, les élèves de seconde 2 et 8 ont rencontré l’écrivain Philippe Besson, venu parler de son roman Ceci n’est pas un fait divers (Julliard, 2023). Cette rencontre prenait place dans un projet plus vaste, visant à sensibiliser les lycéennes et les lycéens aux violences faites aux femmes.
Quelques images de cette rencontre dans une courte vidéo réalisée par Lucas, élève en terminale :
Impressions d’élèves
“Nous avons eu l’honneur de rencontrer l’écrivain Philippe Besson pour la présentation de son livre Ceci n’est pas un fait divers. Personnellement, j’ai trouvé cet auteur captivant et très intéressant. J’ai également apprécié son attitude et sa façon de parler.” Anjali C.-R.
“Il nous a expliqué que le féminicide, thème principal de ce livre, est trop peu pris en compte, et que les enfants, victimes collatérales, sont souvent oubliés. Lorsque la figure maternelle disparaît, l’enfant se retrouve sous l’autorité du père et est peu écouté. Dans ses livres, Philippe Besson souhaite justement laisser la parole aux personnes qui sont au second plan. Ceci n’est pas un fait divers est un livre très intéressant que je recommande.” Anaïs V.
“Nous avons eu un bel échange, très intéressant, avec Philippe Besson. J’ai beaucoup aimé l’esprit de l’auteur et sa manière de penser les choses. Sa façon de parler était également plaisante.” Mathilde D.
“L’auteur fait preuve d’un réel intérêt pour les problèmes de notre société et, dans son oeuvre, en dénonce un : le féminicide. C’est très rafraichissant d’entendre parler de la cause des femmes au sein de notre société par un homme.” Elena D.
“La rencontre fut très captivante et intéressante. C’était un moment d’échange instructif sur le métier d’auteur.” Anonyme
“Belle rencontre. On a pu se projeter dans le cerveau de l’écrivain, qui propose un roman assez original. Le fait que Philippe Besson écrive sur les gens que l’on ne voit pas, comme les enfants en deuil après le féminicide de leur mère, nous donne l’envers du décor d’un sujet très médiatisé.” Evan H.
“J’ai bien aimé le moment où il a lu un passage de son livre, sa plume, et sa manière de parler, qui était captivante et agréable à écouter.” Perrine S.
Depuis novembre 2022, un petit groupe d’élèves, tous passionnés de mangas, se réunissent au CDI pour échanger autour des mangas sélectionnés pour le prix Minami qui sera décerné en avril 2023.
Des podcasts ont été réalisés, et font entendre les avis, parfois érudits, toujours passionnés, de Maxime, Coralie, Lysie, Louna, Timéo, Simon, élèves en seconde, et Chloé, élève en terminale, à propos de trois mangas de la sélection : Le Vieil homme et son chat, Horimiya et Toilet Bound : Hanako-kun.
De janvier à juin 2022, les élèves de deux classes de 2nde (2nde 8 et 2nde AGOrA) ont été embarqués dans un projet d’éducation artistique et culturelle (PEAC)*, intitulé ‘De Tromelin à La Rochelle. Sur les traces de l’esclavage’. Le projet avait comme point de départ la BD de Sylvain Savoia, Les esclaves oubliés de Tromelin.
A partir de la lecture et l’analyse de la bande dessinée, le projet a permis d’aborder l’histoire passée et contemporaine de Tromelin, d’étudier les traites océaniques et les ports négriers en France au 18e siècle, de faire un parcours à La Rochelle et au Musée du Nouveau Monde pour explorer la mémoire rochelaise du passé esclavagiste, de prolonger ce parcours au lycée grâce à l’exposition Chairs noires et pierres blanches prêtée par les Archives départementales de Charente-Maritime, de rencontrer le dramaturge Elemawusi Agbegdjidji, en résidence d’auteur à La Maison des écritures de La Rochelle pour écrire une pièce sur Tromelin, de lire des extraits d’oeuvres en parallèle (le roman d’Irène Frain, d’autres BD…), de découvrir les codes spécifiques de la bande dessinée … pour se clore par un atelier-rencontre avec l’auteur-illustrateur Sylvain Savoia.
PEAC mis en place en partenariat avec deux professeurs d’histoire (Bénédicte Sallette-Rabeyrolles et Régis Belmonte), une professeure documentaliste (Valérie Boutrois), une professeure de français (Laure Auguin).
* Ce PEAC est co-financé par le lycée Jean Monnet et la région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre d’un PEJ
L’île des Sables, un îlot perdu au milieu de l’océan Indien dont la terre la plus proche est à 500 kilomètres de là… À la fin du XVIIIe siècle, un navire y fait naufrage avec à son bord une “cargaison” d’esclaves malgaches. Les survivants construisent alors une embarcation de fortune. Seul l’équipage blanc peut y trouver place, abandonnant derrière lui une soixantaine d’esclaves. Les rescapés vont survivre sur ce bout de caillou traversé par les tempêtes. Ce n’est que le 29 novembre 1776, quinze ans après le naufrage, que le chevalier de Tromelin récupérera les huit esclaves survivants : sept femmes et un enfant de huit mois. Une fois connu en métropole, ce “fait divers” sera dénoncé par Condorcet et les abolitionnistes, à l’orée de la Révolution française.
Max Guérout, ancien officier de marine, créateur du Groupe de recherche en archéologie navale (GRAN), a monté plusieurs expéditions sous le patronage de l’UNESCO pour retrouver les traces du séjour des naufragés. Ses découvertes démontrent une fois de plus la capacité humaine à s’adapter et à survivre, en dépit de tout. L’archéologue a invité le dessinateur à les rejoindre lors d’une expédition d’un mois sur Tromelin. De là est né ce livre : une bande dessinée qui entremêle le récit “à hauteur humaine” (on “voit” l’histoire du point de vue d’une jeune esclave, l’une des survivantes sauvées par le chevalier de Tromelin) avec le journal de bord d’une mission archéologique sur un îlot perdu de l’océan Indien. (Source éditeur)
[Savoia, Sylvain. Les esclaves oubliés de Tromelin. Dupuis, 2015. 1 vol. (105 p.) : illustrations en couleur ; 31 x 23 cm. Aire libre. ISBN 978-2-8001-5038-3]
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Voici quelques-unes des productions d’élèves réalisées au cours du projet :
Et si les esclaves à bord de l’Utile avaient pu se confier à l’écrivain de bord, si Keraudic avait laissé une place à la parole des esclaves malgaches dans son journal de naufragé ? Voici ce qu’ils auraient pu lui confier et nous laisser comme témoignages, selon l’imagination de quelques élèves…
(Extraits)
Le naufrage. (Témoignage proposé par Léa)
31 juillet 1761
On est tous entassés dans cette cale, je commence à étouffer. Je me demande ce que ces blancs nous veulent. Je les entends crier, pourquoi paniquent-ils ? Je ressens des secousses. Je ne comprends pas, je ne peux plus respirer, je ne vois plus.
Je peux enfin respirer. Il faut que j’atteigne la berge, là-bas, au loin.
J’y suis, j’ai enfin atteint la terre ferme. Il fait nuit, je ne vois rien. Où suis-je ? Je suis épuisé. J’ai faim, j’ai soif, j’ai sommeil.
1er août 1761
Le soleil se lève, j’ai dormi sur le sable. J’ai des courbatures, je n’ai toujours pas bu. Tout le monde s’active sur la plage. J’ai trouvé des œufs à manger. On n’a toujours pas trouvé d’eau. On fait des abris et on essaie de faire du feu.
On a distribué de l’eau, qui provient des tonneaux échoués. Je peux enfin boire.
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Rescapée : le témoignage de Tsimiavo (Témoignage proposé par Jade)
31 juillet 1761
Il fait nuit. Un énorme fracas retentit au fond de la cale dans laquelle ces monstres nous ont enfermés. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais les autres s’agitent. Puis d’un coup, l’eau froide et glaçante me submerge et j’ai beau me débattre et lutter contre ces chaînes, je n’arrive pas à atteindre le dernier bout d’air qu’il reste pour reprendre mon souffle tandis que mon corps devient lourd.
1er août 1761
Je me réveille sur le sable chaud. Lorsque j’ouvre les yeux, je vois des hommes et des femmes en larmes, sûrement à cause des corps inertes qui flottent sur le vaste océan, tandis que les étrangers essaient tant bien que mal de rassembler des morceaux du bateau. J’entends alors au loin une femme m’appeler « Tsimiavo, Tsimiavo… », je découvre que ma mère a survécu au naufrage.
L’île est déserte, juste quelques buissons, juste du sable et le vaste océan. A la tombée de la nuit, tout le monde est allongé et presque serein face au ciel étoilé.
2 août 1761
Ce matin, les blancs nous ont réveillés avec des sauts d’eau. Nous hurlons de souffrance tellement l’eau salée brûle nos blessures. Ils nous donnent des instructions pour reconstruire le bateau ; aux femmes, ils demandent de trouver de quoi manger et s’abriter.
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Le naufrage (Témoignage proposé par Erina)
La douleur aux chevilles est de plus en plus atroce. Je ne me souviens même plus à quoi ressemble la lumière ; le temps semble arrêté à l’intérieur de la cale, où nous sommes entassés les uns sur les autres, pouvant à peine bouger.
Les vagues de l’océan viennent frapper la proue du bateau. A chaque déchaînement des vagues, la peur de voir le bateau chavirer est constante, je donnerais beaucoup pour sortir de là.
Soudain, un craquement plus fort que les autres vient étouffer nos hurlements. L’eau s’infiltre par un trou gigantesque. Tout le monde essaie de sortir, mais les chaînes à nos chevilles nous empêchent de partir. La vague nous recouvre. Le bateau se brise. Je m’accroche à une planche, mais je ne sais pas nager. J’ai peur. Je commence à avaler de plus en plus d’eau. Une vague me pousse vers la surface mais ma tête heurte un débris du bateau et je perds connaissance.
Je me réveille allongé sur du sable chaud, avec une grosse bosse à la tête. J’entends des pleurs et des cris autour de moi, certainement à cause des corps sans vie des autres prisonniers.
“Les esclaves oubliés de Tromelin sont des esclaves abandonnés sur une île déserte, livrés à eux mêmes. Tout au long de l’année, nous avons découvert le destin tragique des esclaves grâce à la BD de Savoia et aux sorties telles que celle à La Rochelle. Le projet a été intéressant et nous avons pu comprendre l’atrocité de l’esclavage. La rencontre avec le dessinateur était super et nous avons pu découvrir l’univers des auteurs de bande dessinée.”
“Les esclaves étaient considérés comme rien, il y avait beaucoup d’inégalités. J’ai aimé apprendre cette histoire car je n’en avais jamais entendu parler ; surtout j’ai aimé rencontré l’auteur.”
“J’ai trouvé ce projet très intéressant, on a appris beaucoup de choses sur Tromelin. J’ai beaucoup aimé la sortie à La Rochelle qui nous a permis d’en savoir plus. L’activité avec l’auteur de la BD était géniale et très intéressante, les planches originales étaient très belles !”
“Les esclaves étaient considérés comme rien mais ils ont prouvé qu’ils pouvaient vivre dans les pires conditions. J’ai aimé rencontrer l’auteur Sylvain Savoia, connaître ses motivations, l’histoire des esclaves qu’il a racontée et dessinée. J’ai moins aimé qu’il raconte dans le même livre son expédition, ça me perdait.”
“On a développé des connaissances approfondies sur la colonisation et le commerce triangulaire. On a découvert un nouveau bout d’histoire de l’esclavage. J’ai aimé La Rochelle et le musée, les traces du passé encore présentes de nos jours. J’ai aimé aussi la rencontre avec Savoia, il nous a expliqué son travail, ses connaissances et son voyage sur l’île de Tromelin.”
“On a pu retenir l’histoire de ce naufrage ainsi que la vie des survivants sur l’île. Ce qui m’a le plus plu, c’est la rencontre avec Sylvain Savoia et ce qui m’a le moins plu, c’était le musée à La Rochelle car je trouve que c’était un peu long.”
Les 17 et 18 mai 2022, l’auteur-illustrateur Sylvain Savoia est venu à la rencontre des élèves de 2nde AGOrA et 2nde 8, afin d’évoquer son travail et livrer le témoignage de son séjour sur l’île Tromelin. Il a ensuite proposé un atelier de pratique BD au cours duquel les élèves ont réalisé un fanzine.
Jeudi 21 janvier 2022, les élèves de 1G2 et de 1G5 ont rencontré l’écrivain Guillaume Poix, venu leur parler de son roman Les fils conducteurs. Auparavant, en cours de français, avec leur professeur Mme Joseph, nous avions présenté l’œuvre et l’auteur et lu des extraits du roman. Un atelier de lecture à voix haute a ensuite été animé par Nathalie Jaulain, de l’association Post scriptum. A l’issue de la rencontre, lycéens et lycéennes ont exprimé leur ressenti.
♥ Merci à Guillaume Poix, pour ce temps de partage ♥
Léa dit : “Je n’étais pas là, mais les élèves qui m’en ont parlé ont trouvé ça très intéressant.”
Alors… qu’en disent ils ?
“La rencontre avec Guillaume Poix était intéressante pour découvrir sa façon de vivre et mieux comprendre son texte. Pour simplifier, c’était une expérience enrichissante que j’aimerais bien retenter.” – Abel
“Je suis reconnaissante de nous avoir permis une telle possibilité, ça nous a permis d’ouvrir notre esprit, de rencontrer quelqu’un qui nous permet de voir les choses à travers un autre regard. Plus précisément, c’était une personne cultivée, passionnée, avec des valeurs humaines et une foi en l’humanité incroyable ; voir une telle personne face à nous, pouvoir échanger avec elle, permet à notre tour de nous ouvrir au monde. Ce fut très enrichissant, j’ai réellement adoré.”- Émilie
“J’ai beaucoup aimé m’entretenir avec cet auteur car c’était la première fois que je rencontrais un auteur. J’ai trouvé cela très intéressant, il a bien répondu aux questions qu’on lui a posées en détaillant tout ce qu’on lui demandait. Le fait qu’il lise une partie de son propre livre m’a aidée à mieux interpréter les choses. J’ai trouvé aussi qu’il souriait tout le temps, donc ça nous a aidés à plus intervenir et à poser des questions.” – Clémence
“J’ai beaucoup apprécié cette rencontre avec Guillaume Poix, elle était intéressante car il nous a expliqué sa démarche et comment il a écrit le livre. Et cela nous a permis de mieux comprendre l’œuvre, de pouvoir s’intéresser à ce sujet, qui est captivant, et au monde extérieur.” – Youssef
“Malgré mon absence pendant l’atelier de lecture à voix haute, j’ai énormément apprécié la rencontre avec l’auteur. Sa façon de s’exprimer et de parler de son œuvre avec autant d’intérêt et de dévouement. Ses réponses étaient pertinentes et nous donnaient un certain point de vue sur son œuvre et sur sa vision du monde, que probablement personne n’avait envisagé. J’ai trouvé cette rencontre très instructive.” – Camille
“J’ai trouvé que c’était une personne vraiment engagée qui faisait ce qu’elle pouvait à son échelle et qui était vraiment touchée par ce qu’elle disait ; l’auteur essayait de nous faire changer de point de vue par rapport à nos déchets électroniques.” – Pierre
“J’ai ressenti une inspiration émanant de cet homme, Guillaume Poix ; rien qu’avec des photos et sans même aller visiter l’endroit, a écrit un roman qui a bouleversé un bon nombre de personnes. Le passage qu’il a lu, son passage préféré, m’a profondément ému.” – Tristan
“Une rencontre très agréable, qui nous fait comprendre les enjeux environnementaux de notre époque à travers une histoire touchante.” – Benoît
“Mon ressenti : une rencontre avec l’auteur qui répondait à mes attentes, c’est-à-dire qu’il nous explique pourquoi il a fait cette œuvre et ce qui l’a inspirée. Une rencontre très intéressante.” – Augustin
“La rencontre avec Guillaume Poix était très intéressante et m’a aidé à avoir un autre point de vue sur la lecture des extraits du livre.” – Tom
“J’ai beaucoup aimé pouvoir interagir avec l’auteur, car ça a permis de vraiment connaître pourquoi et comment il a écrit son livre. En effet, ça nous permet de nous enlever tous nos doutes. C’est pour cela que j’ai trouvé ça très intéressant, car il avait l’air heureux de partager avec nous son ressenti.”- Lana
“J’ai apprécié la rencontre avec Guillaume Poix ; je trouve d’autant plus que c’est bien de donner aux élèves cette nouvelle expérience, la rencontre avec un auteur.” – Charlotte
“C’était intéressant cette rencontre pour savoir comment ce livre a été écrit, le sentiment de Guillaume Poix sur la décharge et les nombreux déchets électroniques.” – Arthur
“Cette rencontre était intéressante. Ce qui m’a plu, c’est de connaître les sources d’inspiration d’un auteur et sa démarche pour créer son œuvre.” – Alice
“C’était très agréable, pouvoir rencontrer l’auteur, qu’il donne son ressenti sur son œuvre, pourquoi il a créé, etc. J’aimerais bien que des auteurs viennent plus souvent.” – Antoine
“La rencontre avec Guillaume Poix était bien. Ça m’a permis de savoir quelque chose de ce monde que je ne savais pas. Ce qu j’ai trouvé dommage, ce sont ses explications, je trouvais qu’il se répétait ou qu’il disait la même chose mais d’une autre manière. Mais sinon c’était une belle rencontre”. – Elio
“Cette rencontre a été très intéressante. Ça a été agréable de connaître un peu l’envers du décor et les éléments déclencheurs qui ont fait que l’auteur a écrit un livre. On a pu connaître Guillaume Poix et mettre un visage sur un nom. On a pu lui parler et créer un certain lien, qui nous restera en tête, et donc son livre et les thèmes abordés également.” – Mélinda
“Notre rencontre avec Guillaume Poix était très intéressante. Sa façon de s’exprimer était très agréable et très compréhensible. Cela nous permet d’apprendre des choses sur son histoire et son ressenti.” – Naïma
“J’ai personnellement beaucoup apprécié sa visite car j’ai trouvé très intéressant qu’il parle de ce qu’il ressent quand il écrit et du message qu’il veut transmettre.” – Roshanara
“J’ai trouvé cette rencontre vraiment intéressante car l’auteur du livre nous a fait part de son parcours et de son ressenti personnel. Les échanges questions/réponses étaient tout aussi intéressants puisqu’ils nous ont permis d’approfondir notre connaissance de sa vie et de sa passion pour l’écriture de ce livre. Merci à lui pour cet échange.” – Luna
Rencontre organisée dans le cadre du projet « Ecrivains en partage » et « Jeunes en librairie », en partenariat avec la librairie Le Texte libre (cognac) et l’association post scriptum.
A l’initiative de leur professeure d’allemand, Mme Denis, et grâce au concours de LEC Festival, les élèves germanistes de seconde ont rencontré une traductrice présente à Cognac le temps du Festival des Littératures européennes 2021. Ils ont choisi de rendre compte de ce temps d’échange en rédigeant des articles en français et en allemand !
“On ressentait la fierté de Marie-Claude Auger”
Vendredi 13 novembre 2021, nous avons rencontré et pu interroger Marie-Claude Auger, traductrice présente au festival des Littératures européennes de Cognac (LEC). Marie-Claude Auger a appris la langue allemande durant six ans. Après avoir obtenu sa licence d’allemand, elle est partie en Allemagne pendant quelques mois qui se sont transformés… en une quinzaine d’années. De retour en France, elle a enseigné à l’ESIT (Ecole Supérieur d’Interprètes et de Traducteurs de Paris), par conséquent elle s’entraînait à exercer la traduction. Bien évidemment elle parle couramment l’allemand (mais aussi l’anglais). Elle commence la traduction par hasard sur ARTE et débute en traduisant de la littérature chez Gallimard, plus précisément des romans de jeunesse. Elle a par exemple traduit Winterbienen ( Les abeilles d’hiver) de Nobert Scheuer : un livre de 360 pages qu’elle a mis 6 mois à traduire. Elle traduit depuis plus de 35 ans et pense avoir traduit au total plus d’une centaine de livres.
Nous avons trouvé cet échange très intéressant d’autant plus qu’on ressentait la fierté de Marie-Claude Auger lorsqu’elle racontait son parcours de traductrice. Nous en avons appris plus sur ce métier dont nous ne connaissions pas grand chose. En conclusion, nous avons tous été satisfaits par cette rencontre très enrichissante.
Louna C., Maye AS., élèves de SEC 5
Am Freitag, den19.November 2021, haben wir Marie-Claude Auger getroffen. Sie ist die Übersetzerin von vielen Büchern wie Winterbienen von Norbert Scheuer und viele von Cornelia Funke. Sie ist in unsere Schule gekommen im Rahmen des Festivals der europäischen Literaturen. Sie hat uns ihren Beruf präsentiert; sie hat fünfzehn Jahre lang in Heidelberg in Deutschland gewohnt und sie übersetzt seit 35 Jahren. Wir haben ihr unsere Fragen gestellt und sie hat alle Fragen beantwortet. Wir haben dieses Treffen sehr interessant gefunden ! Wir finden, dass die Freiheit von ihrem Beruf toll ist ; sie kann arbeiten, wo sie will. Wir denken auch, dass die Zeit für ein übersetztes Buch eher lang ist. Sechs Monate für dreihundert Blätter ! Abschließend haben wir diesen Nachmittag faszinierend gefunden und wir haben viele Sachen erfahren.
Adélie B., Chaytone G., Daisy O
Littérature, Arte… 35 ans de métier !
Heute haben wir eine Übersetzerin kennengelernt. Sie heißt Marie-Claude Auger. Sie hat 100 Bücher übersetzt. Sie erklärt uns, dass sie 20€ per Seite bezahlt wird. Sie lebte 15 Jahre lang in Deutschland. Sie sagte uns auch, dass sie 1,5% für jedes verkaufte Buch verdient. Sie begann mit der Übersetzung mit Reportagen bei Arte.
Jean-Baptiste M., Raoul H., Soën P.-S., Thibaut J.
Marie-Claude Auger a étudié 15 ans en Allemagne et a vécu 1 an en Angleterre. Cela fait 35 ans qu’elle est traductrice. Elle met environ 6 mois pour traduire un livre , environ 3 mois pour le lire et le traduire une première fois. Elle a beaucoup travaillé en tant que traductrice pour Cornélia Funke qui a fait beaucoup de romans de jeunesse qui ont eu un grand succès comme Cœur d’encre, Sang d’encre et Mort d’encre et elle a traduit Winterbienen, qui veut dire Les abeilles d’hiver, de Norbert Scheuer. Elle a aussi travaillé pour la maison d’édition Actes Sud et pour l’émission tv Arte. Elle est payée environ 20€ par feuillet.