Tous à la librairie !

De notre envoyée spéciale, Camille R., 2nde5, LJM 2023-2024

Pour débuter cette nouvelle année, la classe de seconde 5 du lycée Jean Monnet de Cognac a participé à un dispositif d’éducation culturelle nommé ‘Jeunes en librairie’. Il permet de dévoiler aux élèves de collèges, lycées généraux et professionnels, le monde de la librairie indépendante et de la chaîne du livre.

Mardi 30 janvier 2024, accompagnés de la professeure documentaliste, Valérie Boutrois, et de leur professeure de français, Laure Auguin, les élèves férus de curiosité avancent d’un pas vif vers la librairie Le Texte Libre. Cette boutique, située au cœur de la ville de Cognac, reconnaissable par sa belle vitrine, regorge de livres, albums, bandes-dessinés, ou encore de mangas.

A leur arrivée, ils font la connaissance de deux libraires, ….. et ……. certains d’entre eux, qui n’ont jamais pénétré dans ce genre d’endroit, découvrent un autre univers, et nous pouvons même voir une sorte d’exaltation dans leurs regards.

Dans un premier temps, les élèves explorent tous les recoins de la librairie afin de trouver quelques livres qui leur correspondent le mieux. Pour cela, un chèque de 30 euros est à leur disposition, offert par leur lycée, la région Nouvelle-Aquitaine et le département de la Charente.

Dans un second temps, les élèves ont un échange avec une libraire. Elle évoque la chaîne du livre et le métier qu’elle exerce. La profession de libraire est un travail assez physique avec le déchargement des livraisons, et c’est ensuite basé sur l’esthétique avec la disposition des livres sur les tables, les rayonnages et dans les vitrines.

En image sur le compte Instagram du CDI

La chaîne du livre

La chaîne du livre est chronologique. C’est-à-dire qu’il y a un point de départ et un point de fin pour la fabrication d’un livre, entre lesquels les étapes s’enchaînent les unes après les autres. Tout d’abord, pour qu’un livre existe, il faut un(e) auteur(rice), c’est l’étape de création. Continuer la lecture de « Tous à la librairie ! »

Prix JMJE 2023 : rencontre avec Joseph Incardona

Jeudi 9 novembre 2023, les élèves de terminale HLP, engagés dans le Prix Jean Monnet des jeunes Européens, rencontrent au lycée l’auteur Joseph Incardona, en lice avec son roman Les Corps solides.

Voici comment Clara a choisi de partager ce temps d’écoute et d’échange :

Qui est Joseph Incardona ?

Joseph Incardona, âgé de 54 ans est mi-suisse, mi-italien. Il maitrise bien le français car il a notamment passé 5 ans à Bordeaux. Lors de la rencontre, il a parlé de son éducation et de ce à quoi il pensait lorsque lui-même était en terminale. Il explique qu’il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il voulait faire plus tard ; alors il est parti à Sciences Po pour faire des études de journalisme. Il se voyait grand reporter, mais comme il travaillait dans des petits bourgs où il ne se passait jamais grand-chose, il a commencé à écrire des histoires fictives pour alimenter ses articles. Après un temps, son patron est venu le voir et lui a dit : « vous feriez mieux d’aller écrire des romans plutôt que d’être là ! »,  et c’est ce qu’il a fait. C’est à partir de là que son aventure en tant qu’auteur a commencé. Des souvenirs remontèrent dans sa famille, lui apprenant qu’il écrivait des BD quand il était enfant. Cependant, il avoue avoir failli abandonner le projet d’être écrivain, car pendant cinq à six ans, les éditeurs lui renvoyaient ses manuscrits et ses proches lui disaient d’abandonner. Mais il ne put se résoudre à arrêter d’écrire car dit-il,  « je suis ravi d’aller écrire comme un enfant d’aller jouer ». Et c’est grâce à sa persistance que paraît son premier livre, Le cul entre deux chaises, puis Une saison en enfer. Il ajoute que lorsqu’il écrit, il ne fait aucun plan, car il faut qu’il se surprenne pour garder la magie de l’écriture.

Un écrivain est avant tout un lecteur

Il nous parle aussi de la lecture, qu’il trouve tout aussi importante, car un écrivain est aussi et avant tout un lecteur. Il ajoute que l’important est de trouver des écrivains qui nous font écho, que ce soit par leur style d’écriture, leurs idéaux et bien d’autres choses. Il nous parle de son roman, Les Corps Solides, qui n’a pas eu la chance d’être l’heureux vainqueur du Prix Jean Monnet des jeunes Européens 2023. Ce roman sur la dignité où Léo et Anna sont les protagonistes que nous suivons est particulièrement vibrant. Joseph utilise un proverbe pour qualifié Léo : « l’enfer est pavé de bonnes intentions », et cela parce qu’il tente d’aider sa mère mais que, sans s’en rendre compte, il complique encore plus les choses. Cette relation sincère entre le fils et la mère ramène de l’humanité dans ce bas monde.

Mentir pour dire le vrai

“Un livre est un moment de notre vie » explique Joseph. « Avec le recul on peut regretter comment ça a été fait, comment ça s’est terminé, mais cela est aussi dû au fait que ce n’était pas la même époque, que nous étions différent à ce moment là. »

L’écriture, c’est du travail, chaque auteur à sa propre manière de faire, il la qualifie notamment de “vocation, nécessité, raison d’être”, et cela parce que l’écriture, qui peut devenir l’histoire, est une vision du monde, un style, une musique. Chaque livre et chaque histoire doivent être écrits de manière différente, c’est une façon de se renouveler. Joseph utilise une métaphore pour l’expliquer : « dans le monde, il y a des romans Big Mac, les mêmes partout, que l’on change de pays ou non, et des romans Andouillettes, qui diffèrent. » Un auteur peut donc choisir de se consacrer à une seule catégorie ou de toucher à tout, tout en se laissant porter par son imagination. Il ajoute aussi que dans la littérature de fiction, on ment pour dire le vrai. De plus, en écrivant, on peut être dans un état de transe, c’est comme si les personnages prenaient possession eux-mêmes de leur vie à travers l’écrivain.

À notre question « que feriez-vous si un jour vous n’aviez plus l’envie d’écrire ? », il répond : “l’écriture, c’est comme une histoire d’amour. Le jour où l’amour n’est plus là, cela ne sert à rien de s’accrocher, il faut le laisser et passer à autre chose. »

Au moment de clore la rencontre, il consacre un moment à donner quelques conseils pour les élèves qui pourraient devenir des auteurs plus tard. Il conseille de trouver un éditeur avec lequel on se sent bien et libre, car cela permet plus d’options, et n’oblige pas à faire des concessions à tout bout de champ. L’avis d’un professionnel est aussi mieux que l’avis d’un proche, car celui-ci ne sera pas objectif et il aura un avis d’amateur. Lorsque l’on écrit, l’idéal c’est qu’il n’y ait pas d’artifice parce que le détail dans l’œuvre révèle beaucoup de choses. Il ajoute aussi suite à une question d’une élève, qu’il peut arriver aux auteurs d’utiliser Internet pour trouver des noms pour les personnages, visualiser un lieu et le décrire par exemple.

Mettre des mots sur la danse

En mai 2023, les élèves de Seconde 7 ont bénéficié d’un projet leur permettant de mettre des mots sur la danse, grâce à l’accompagnement de la journaliste Stéphanie Pichon, qui publie notamment des articles dans le journal culturel JunkPage. Le projet s’est déroulé en trois temps pour les élèves : tout d’abord, un atelier de pratique avec la danseuse Betty Tchomanga à l’Avant-Scène Cognac ; puis leur présence au spectacle Mascarades ; enfin une journée d’écriture et d’enregistrement de capsules sonores, type podcasts radiophoniques, restituant leurs impressions et leur interprétation du spectacle.

Un projet multiforme et surprenant, aboutissant à une création de podcasts inventifs, même si tous les élèves n’ont pas eu le temps d’enregistrer leur chronique culturelle. Pouvoir rencontrer la danseuse et chorégraphe Betty Tchomanga (et être surpris par la transformation de la personne rencontrée le matin, presque méconnaissable sur scène le soir), assister à un spectacle de danse contemporaine auquel ils ne seraient probablement pas allés de leur propre initiative, être capable d’exprimer et confronter leur ressenti, leurs émotions, et les mettre en forme de manière aboutie, est une expérience riche.

Voici leurs mots sur la danse :

https://soundcloud.com/user-405808187/sets/atelier-du-regard-parler-la-danse-lycee-jean-monnet-cognac

Album photo de l’atelier danse et de l’atelier de pastilles sonores :

Merci à Stéphanie Pichon de l’association ‘Books on the Move’ (Bordeaux), à l’Avant-Scène Cognac, à Betty Tchomanga, à Adeline Perriot, professeure de français, et à tous les élèves pour leur implication dans ce projet.

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“Men in Black” à Minami Manga

Le vendredi 28 avril 2023, les élèves du club manga ont participé à la journée dédiée au prix Minami Manga, à la Cité de la Bande Dessinée d’Angoulême (CIBDI).

Voici l’avis de Timéo et Simon avant le retour vers le lycée.

Prix Jean Renoir : critiques lycéennes

Depuis septembre 2022, à l’initiative de leur professeure de lettres, Mme Joseph, les élèves de seconde 3 sont engagés dans le prix Jean Renoir des lycéens. Après avoir visionné les films, ils ont proposé des critiques sous une forme libre. En voici quelques-unes :


Mon pays imaginaire, de Patricio Guzman

Résistance : Ce mot symbolise le mouvement réalisé par les Chiliens afin de se révolter contre le gouvernement.

Emouvant : Ce mot symbolise l’ensemble du film car on peut y voir les citoyens manifester, se battre à mains nues pour leurs droits.

Victoire : Ce mot symbolise la fin du film car, après un long combat, le peuple chilien a réussi à obtenir ce qu’il souhaitait.

Obstination : Ce mot symbolise le courage et la détermination des citoyens.

Libération : Ce mot symbolise l’espoir du Chili d’être libéré de la pression que le gouvernement exerçait sur le peuple.

Tyrannie : Ce mot symbolise les actions et les injustices que le gouvernement chilien faisait subir aux citoyens.

Engagement : Ce mot symbolise les manifestations et les révoltes menées par les Chiliens.

Laora G. et Léanne B., 2nde 3, LJM Cognac

L’Innocent, de Louis Garrel

 

Le film dont je vais vous parler se nomme L’Innocent, c’est une comédie de Louis Garrel , qui joue le rôle d’Abel, où l’on retrouve Anouk Grinberg dans le rôle de Sylvie, la mère d’Abel, Roschdy Zem dans la peau de Michel, le nouveau mari de Sylvie, ancien prisonnier et Noémie Merlant jouant Clémence. Tout au long de cette histoire, nous allons suivre Abel qui, inquiet pour sa mère, va enquêter sur Michel, ses activités et la relation qui se crée entre sa mère et lui.

Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce film, surtout Clémence, son humour et ses folies au cours de l’histoire. De plus, le développement des personnages et de leurs relations est quelque chose que j’ai particulièrement apprécié, avec par exemple la relation de Michel et Abel ou encore celle d’Abel et Clémence : ces relations vont évoluer en même temps que l’histoire avance et que les personnages traversent des péripéties. En revanche, j’ai moins aimé le fait que la bande annonce présente Michel comme le méchant de l’histoire, un personnage malveillant, alors que ce n’est pas le cas dans le film où ses actes sont justifiés. Enfin, je conseille d’aller voir ce film qui est drôle, mais aussi à certains moments touchant et profond ; ce contraste fait pour moi sa beauté.

Giovann C., 2nde3, LJM Cognac

Revoir Paris, d’Alice Winocour

 

Revoir Paris est un film français qui nous plonge dans la mémoire et dans l’amour. Le récit est introduit par une scène très poignante et triste, celle de l’attentat. La réalisatrice fait une sorte d’hommage aux victimes des attentats, et cherche à montrer le calvaire des victimes et le traumatisme engendré. La fin est ouverte, on ne sait pas si elle va rester avec Thomas. Va-t-elle aller mieux ? Va-t-elle continuer de parler avec le cuisinier ? La musique revient souvent et amplifie les sentiments de tristesse mais aussi la douceur de certaines scènes. La scène qui nous a le plus touchés se situe à la fin quand Mia voit le fameux cuisinier Hassan, qu’elle cherchait depuis le début, celui qui était avec elle lors de l’attaque. Cette scène était très émouvante car ils semblaient tous les deux recomposer le puzzle en se racontant tout ce qui s’était passé, comment ils s’étaient entraidés pour survivre. Le regard de Mia nous a marqués : il était à fois heureux, plein d’espoir mais également triste et soulagé ; toutes ses émotions se ressentaient dans son regard.


Saint Omer, d’Alice Diop

 

Léonie B. : Mon moment préféré du film

Mon moment préféré est sans doute celui où Rama rentre du procès, très touchée par Laurence et l’histoire de son enfant. Elle s’allonge alors sur son lit, en déboutonnant son pantalon et commence à toucher son ventre de 3 mois qui se forme peu à peu. Il me semble qu’elle pleure. Cette scène m’a touchée car on la voit secouée, bouleversée par ce qu’elle a entendu. Elle se retrouve dans cette femme et on prend conscience que ça ne lui apporte rien de bon, alors ça suscite de la pitié mêlée à de la peine. Il y a aussi ce moment où elle touche son ventre que je trouve très intime et beau : c’est comme si on était là où il ne fallait pas, pendant un moment à forte signification.

 

Louane O. Mon moment préféré du film :

Mon moment préféré a été le moment où une avocate prend la parole sur la situation de Laurence. Elle explique avec beaucoup d’émotions ce qu’elle pense être ses motivations. Elle nous dit donc avec le regard qui fixe la caméra que Laurence aimait sa fille et qu’elle a résisté à la difficulté qu’est la tâche d’élever un enfant, mais un jour, elle a cédé et sur un instant de folie a commis cet acte. Elle n’a jamais pu être aidée, comprise ou encore écoutée et c’est pour cela que l’avocate parle de « femme fantôme ». Elle explique également à la Cour qu’elle ne croit pas aux histoires de sorcellerie et qu’il n’est pas juste de la juger avec une lourde peine, car c’est la première chose à laquelle ils pensent. Forcément, l’infanticide est un acte horrible, qui dégoûte tout le monde, et donc cela ne réglerait pas l’acte commis sur cette plage. L’avocate considère qu’il lui faut plutôt de l’aide, car pour elle, Laurence n’était pas vraiment lucide et l’aider est le seul moyen de régler ce problème. Après avoir dit tout cela, Laurence pleure comme si elle comprenait enfin pourquoi elle avait fait ça. L’avocate verse également une larme et la Cour est très touchée, ce qui m’a fait ressentir de la joie de voir en quelque sorte cette femme libérée d’un poids qui lui pesait beaucoup et en même temps de la tristesse de voir cette femme profondément détruite et anéantie. J’aime cette scène pour son émotion, pour la manière dont cela nous révèle des choses.

 

Samuel F. Mon moment préféré du film

Le moment du film que j’ai le plus apprécié est le moment au début où l’on peut voir Laurence au bord de la mer, sur la plage, en pleine nuit, accompagnée d’une musique assez particulière, car j’ai ressenti des émotions assez fortes et plutôt inexplicables.

 

Yanis S.  Mon moment préféré

Mon moment préféré est à la fin du film où Rama et sa mère se tiennent par la main, allongées toutes les deux sur le canapé du salon et essayent de respirer au même rythme. Cela m’a touché parce que ça prouve que malgré une enfance et des relations compliquées, comme nous le montre le début du film, les deux femmes s’aiment, ce qui est différent du reste du film où elles ne montrent aucun signe d’amour.

Écrire un poème pour franchir les frontières 


Pendant le Printemps des poètes 2023, des textes proposés par les lycéens ont été affichés dans une boîte d’urgence poésie et sur le compte Instagram du CDI  @cdi_ljm.

La consigne était de proposer un poème, qui pouvait être un poème visuel, un visa poème,  suffisamment singulier pour servir de laisser-passer face à tous les douaniers du monde” (PDP 2023).

Victor Hugo a ouvert la saison, puis les poèmes de Noah, Evan, Lucas, Pierre, Carla, Élise, Jules, Maylie et Talia, Julie et Séléna, Eva, et à nouveau Evan, ont fini de repousser les frontières.

 

Philippe Besson : “Féminicide : un crime de propriétaire”

Vendredi 24 février 2023, les élèves de seconde 2 et 8 ont rencontré l’écrivain Philippe Besson, venu parler de son roman Ceci n’est pas un fait divers (Julliard, 2023). Cette rencontre prenait place dans un projet plus vaste, visant à sensibiliser les lycéennes et les lycéens aux violences faites aux femmes.

Quelques images de cette rencontre dans une courte vidéo réalisée par Lucas, élève en terminale :

Impressions d’élèves

“Nous avons eu l’honneur de rencontrer l’écrivain Philippe Besson pour la présentation de son livre Ceci n’est pas un fait divers. Personnellement, j’ai trouvé cet auteur captivant et très intéressant. J’ai également apprécié son attitude et sa façon de parler.” Anjali C.-R.

“Il nous a expliqué que le féminicide, thème principal de ce livre, est trop peu pris en compte, et que les enfants, victimes collatérales, sont souvent oubliés. Lorsque la figure maternelle disparaît, l’enfant se retrouve sous l’autorité du père et est peu écouté.  Dans ses livres, Philippe Besson souhaite justement laisser la parole aux personnes qui sont au second plan. Ceci n’est pas un fait divers est un livre très intéressant que je recommande.” Anaïs V.

“Nous avons eu un bel échange, très intéressant, avec Philippe Besson. J’ai beaucoup aimé l’esprit de l’auteur et sa manière de penser les choses. Sa façon de parler était également plaisante.” Mathilde D.

“L’auteur fait preuve d’un réel intérêt pour les problèmes de notre société et, dans son oeuvre, en dénonce un : le féminicide. C’est très rafraichissant d’entendre parler de la cause des femmes au sein de notre société par un homme.” Elena D.

“La rencontre fut très captivante et intéressante. C’était un moment d’échange instructif sur le métier d’auteur.” Anonyme

“Belle rencontre. On a pu se projeter dans le cerveau de l’écrivain, qui propose un roman assez original. Le fait que Philippe Besson écrive sur les gens que l’on ne voit pas, comme les enfants en deuil après le féminicide de leur mère, nous donne l’envers du décor d’un sujet très médiatisé.” Evan H.

“J’ai bien aimé le moment où il a lu un passage de son livre, sa plume, et sa manière de parler, qui était captivante et agréable à écouter.” Perrine S.

Écouter Philippe Besson

(intégralité de la rencontre : 49’19)

 

Minami Manga 2023 : les podcasts du club manga

Depuis novembre 2022, un petit groupe d’élèves, tous passionnés de mangas, se réunissent au CDI pour échanger autour des mangas sélectionnés pour le prix Minami qui sera décerné en avril 2023.

Des podcasts ont été réalisés, et font entendre les avis, parfois érudits, toujours passionnés, de Maxime, Coralie, Lysie, Louna, Timéo, Simon, élèves en seconde, et Chloé, élève en terminale, à propos de trois mangas de la sélection : Le Vieil homme et son chat, Horimiya et Toilet Bound : Hanako-kun

Cliquez sur l’image pour les écouter !

 

De Tromelin à La Rochelle. Sur les traces de l’esclavage

De janvier à juin 2022, les élèves de deux classes de 2nde (2nde 8 et 2nde AGOrA) ont été embarqués dans un projet d’éducation artistique et culturelle (PEAC)*, intitulé ‘De Tromelin à La Rochelle. Sur les traces de l’esclavage’. Le projet avait comme point de départ la BD de Sylvain Savoia, Les esclaves oubliés de Tromelin.

A partir de la lecture et l’analyse de la bande dessinée, le projet a permis d’aborder l’histoire passée et contemporaine de Tromelin, d’étudier les traites océaniques et les ports négriers en France au 18e siècle, de faire un parcours à La Rochelle et au Musée du Nouveau Monde pour explorer la mémoire rochelaise du passé esclavagiste, de prolonger ce parcours au lycée grâce à l’exposition Chairs noires et pierres blanches prêtée par les Archives départementales de Charente-Maritime, de rencontrer le dramaturge Elemawusi Agbegdjidji, en résidence d’auteur à La Maison des écritures de La Rochelle pour écrire une pièce sur Tromelin, de lire des extraits d’oeuvres en parallèle (le roman d’Irène Frain, d’autres BD…), de découvrir les codes spécifiques de la bande dessinée … pour se clore par un atelier-rencontre avec l’auteur-illustrateur Sylvain Savoia.

PEAC mis en place en partenariat avec deux professeurs d’histoire (Bénédicte Sallette-Rabeyrolles et Régis Belmonte), une professeure documentaliste (Valérie Boutrois), une professeure de français (Laure Auguin).

* Ce PEAC est co-financé par le lycée Jean Monnet et la région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre d’un PEJ

Photos : voir aussi @cdi_ljm 

Résumé de la BD

L’île des Sables, un îlot perdu au milieu de l’océan Indien dont la terre la plus proche est à 500 kilomètres de là… À la fin du XVIIIe siècle, un navire y fait naufrage avec à son bord une “cargaison” d’esclaves malgaches. Les survivants construisent alors une embarcation de fortune. Seul l’équipage blanc peut y trouver place, abandonnant derrière lui une soixantaine d’esclaves. Les rescapés vont survivre sur ce bout de caillou traversé par les tempêtes. Ce n’est que le 29 novembre 1776, quinze ans après le naufrage, que le chevalier de Tromelin récupérera les huit esclaves survivants : sept femmes et un enfant de huit mois. Une fois connu en métropole, ce “fait divers” sera dénoncé par Condorcet et les abolitionnistes, à l’orée de la Révolution française.

Max Guérout, ancien officier de marine, créateur du Groupe de recherche en archéologie navale (GRAN), a monté plusieurs expéditions sous le patronage de l’UNESCO pour retrouver les traces du séjour des naufragés. Ses découvertes démontrent une fois de plus la capacité humaine à s’adapter et à survivre, en dépit de tout. L’archéologue a invité le dessinateur à les rejoindre lors d’une expédition d’un mois sur Tromelin. De là est né ce livre : une bande dessinée qui entremêle le récit “à hauteur humaine” (on “voit” l’histoire du point de vue d’une jeune esclave, l’une des survivantes sauvées par le chevalier de Tromelin) avec le journal de bord d’une mission archéologique sur un îlot perdu de l’océan Indien. (Source éditeur)

[Savoia, Sylvain. Les esclaves oubliés de Tromelin. Dupuis, 2015. 1 vol. (105 p.) : illustrations en couleur ; 31 x 23 cm. Aire libre. ISBN 978-2-8001-5038-3]

Voici quelques-unes des productions d’élèves réalisées au cours du projet :

Et si… Témoignages imaginaires d’esclaves rescapés du naufrage

Impressions d’élèves sur le projet

Citations choisies

Fanzines réalisés avec Sylvain Savoia