L’atmosphère

Choc, les fantômes de Knightgrave, nous plonge dans une ambiance très particulière qui nous rappelle les nouvelles de Maupassant. On y retrouve la même incompréhension des événements, la même perte de repères, on ne sait plus où l’on est …

L’auteur nous guide à travers des détails : un oiseau, une pie précisément, rôde dans cette BD et nous prévient des événements funestes. A chaque meurtre, à chaque drame, la pie est présente.

Une pie, comme le costume Queue De Pie de M. Choc, le commanditaire de tous ces désastres. Une pie, symbole de mauvais augure, une pie qui peut aussi faire référence au corbeau d’Edgar Allan Poe. Le Corbeau est un poème qui raconte l’histoire d’un homme recevant la visite d’un corbeau, l’oiseau finit par plonger l’individu dans la folie.

La pie de Choc amène la désolation partout où elle passe.

L’atmosphère de cette bande-dessinée ne se limite à un oiseau calamiteux. C’est aussi un incroyable mélange de mélancolie et de nostalgie. Les dessins semis-réalistes accentuent le mystère et la cruauté de l’histoire. Les images sont violentes, il n’y pas de censure ce qui créé un effet « choc ». Tout est orchestré d’une main experte pour que le lecteur soit entraîné dans l’univers du gangster et ne ressente à son égard, non pas du dégoût lié aux nombreux méfaits qu’il commet, mais de la curiosité et de la compassion. Grâce aux flash-back qui sont disséminés dans cet ouvrage et nous montre M.Choc comme un garçon miséreux et éprouvé.