Alhassan Attefock : qui est cet étrange personnage ?

Tous les ans, les élèves de 6ème voient débarquer en cours un intervenant surprenant. Mme Barret, professeure d’histoire-géographie-emc, nous en raconte plus.

Qui est M. Attefock ?

Il s’agit d’un Touareg habitant le désert du Sahara au Niger. Il est artisan bijoutier de père en fils, il n’a donc pas choisi son métier.

Qui sont les Touaregs ?

Il s’agit d’un peuple très ancien qui vivait en Afrique du Nord. Ils ont été chassés de l’Afrique du Nord par les Arabes et ont été obligés de se réfugier dans le désert. Les Touaregs ont tous la même culture, la même langue. La langue parlée par les Touaregs est le Tamacheq (ou Tamasheq). Peu après l’arrivée des Arabes en Afrique du Nord, la vie est plus rude, puisqu’ils vivent dans le désert depuis le Moyen-Âge.

D’où vient M. Attefock ?

M. Attefock vient d’Agadez, un petit village au centre du Niger. Alhassan, tout comme son peuple, est un nomade.

Que vend-t-il ?

Alhassan vend des bijoux en argent. Il est artisan bijoutier de père en fils. Il fabrique des bijoux en argent tels que des colliers, des bracelets, des bagues, etc. Il forge ses bijoux avec des techniques traditionnelles à l’aide une enclume, un maillet, marteaux, etc. Il ne travaille pas seul, il travaille avec une compagnie.

Où M. Attefock se procure-t-il des matériaux pour fabriquer ses bijoux ?

La matière 1ère avec laquelle il fabrique ses bijoux est l’argent. Alhassan et sa compagnie font apporter ce dernier d’Italie ou il trouve cette matière 1ère dans les marchés du Niger. Ils fondent l’argent avec des forges et des outils traditionels (enclumes, marteaux, etc).

image de DNA

Depuis quand connaissez-vous M. Attefock ?

Je connais Alhassan depuis maintenant 4 ans, mais il vient en France depuis plus de 16 ans. Il vient 1 à 2 fois par an en France pour vendre ses bijoux et ceux d’autres membres de sa compagnie. Il vend ses bijoux en France parce que les problèmes politiques l’empêchent de vendre ses bijoux au Niger : terrorisme , kidnappings, prises d’otages, etc. Ces évènements ont pour cible les touristes.

Quels sont vos liens avec M. Attefock ?

J’ai rencontré Alhassan par hasard. Il était très timide mais m’intéressait beaucoup car il est Touareg et que j’étais moi-même déjà allée dans le désert. J’ai ensuite invité Alhassan à venir au collège pour faire un échange culturel avec les élèves de 6ème : ceux-ci peuvent alors en apprendre plus sur un habitant du désert. Lors de la première rencontre Alhassan était timide, mais au fur et à mesure du temps, il a pris de l’aisance. Il participe également chaque année à une exposition au parc du Verger.

Il y a 2 ans, M. Attefock nous avait parlé de “pain des sables”. En avez-vous déjà goûté ?

Je ne suis jamais partie au Niger, mais lors d’un trek en 2009 en Algérie, j’ai eu l’occasion de manger du “pain des sables”, aussi appelée Taguella, préparé et cuit dans le sable chauffé par un feu, grâce à mon guide Touareg.