Critique du film “La Nuit du Chasseur”

       Critique du film La Nuit du Chasseur.

La Nuit du Chasseur est un film américain réalisé par Charles Laughton en 1955, d’après le roman de Davis Grubb. Ce film a été tourné en noir et blanc, en anglais. Nous avons vu la version originale sous titrée en français. Ce film appartient aux registres du drame et du thriller. L’action se déroule dans les années 30 dans l’état de Virginie-Occidentale, état américain montagneux et rural où les habitants vivaient relativement isolés. Il raconte l’histoire de deux enfants, Pearl et John, dont le père Ben Harper est condamné pour meurtre et vol. Un peu avant son arrestation, le père des deux enfants leur a confié dix-mille dollars issus du vol et leur fit jurer de ne jamais montrer la cachette de l’argent. Harry Powell, compagnon de cellule de Ben Harper pour un délit mineur cherche à lui faire révéler la cachette, sans succès. Sortie de prison, Harry Powell, se prétendant pasteur, se rend dans la maison des Harper, qui lui, a été exécuté. Il cherche à faire dire aux deux enfants où est caché l’argent. Pour arriver à ses fins, Harry Powell le “chasseur” exerce une forte manipulation sur les enfants et leur mère. Cette manipulation est fortement accentuée par le personnage d’homme d’église qu’il prétend être et Madame Harper est prise au piège. Elle récite des prières jusqu’au moment ou Harry Powell décide de la tuer avec son couteau. Les effets de lumière, de la musique et de la position dans laquelle elle est allongée les mains sur le torse renforcent le caractère inquiétant du personnage (Willa Harper).                                                                               En revanche, les deux enfants gardent le secret jusqu’à ce qu’Harry Powell menace John avec son couteau sous la gorge. On perçoit que John arrive à ne pas céder à la manipulation de Powell et presque qu’il sait aussi le “manipuler”. Dans la scène où Powell demande pour la n-ièmes fois où est caché l’argent, John arrive à lui faire croire que l’argent est à la cave sous une pierre.

Un autre thème du film est la pauvreté des personnages: Ben Harper a volé et tué pour nourrir sa famille et que ses enfants et sa femme Willa puissent se vêtir sans avoir besoin de voler à leur tour. Leur maison est modeste. On peut voir que les personnages sont maigres. Leur oncle Birdy vit dans une cabane à côté de la rivière. Nous pouvons également voir qu’ils sont pauvres, quand les enfants s’échappent en barque pour fuir Harry Powell, ils trouvent refuge auprès d’une femme qui recueille des enfants abandonnés, ce qui est une autre illustration de la misère.

Dans ce film j’ai apprécié le fait qu’il soit en noir et blanc, c’est manifestement un choix du réalisateur car les films en couleurs existaient déjà. Je pense que le choix du noir et blanc accentue la représentation du bien et du mal, qui sont d’ailleurs les tatouages sur les mains d’Harry Powell (“Love” et “Hate”). J’ai également aimé le passage où Harry Powell poursuit les enfants, dans cette scène il est tourné en ridicule car sa course est retardée par une porte qui se referme sur une de ses mains, des bouteilles qui lui tombent sur la tête, une chute dans les escaliers. On pourrait se croire dans un dessin animé comme “Tom and Jerry”. Néanmoins certains passages sont assez longs sans que l’action ne semble avancer, la scène ou les personnages chantent par exemple.

Dans ce long-métrage il y a de nombreuses scènes intéressantes qui font appel à des registres différents comme : de l’action lorsque Powell assassine la mère des deux enfants Willa Harper. Il y a également du thriller lorsque le pasteur hésite avant de tuer Willa Harper, de l’humour lors de la course poursuite entre Harry Powell et les deux enfants John et Pearl et il y a même de l’émotion durant la scène ou Harry Powell crie sur Pearl pour qu’elle lui avoue ou est caché l’argent et la fait pleurer. Je conseillerais ce film La Nuit du Chasseur à toute personne pas trop sensible, ni trop jeune, c’est un film captivant, et je pense qu’il y a différentes façon de l’interpréter.