Sans toit ni loi est un film d’Agnès Varda, sorti en décembre 1985, dans lequel est raconté l’histoire de Mona, une jeune fille errante jouée par Sandrine Bonnaire comme s’il s’agissait d’un reportage remontant la piste qu’à suivi Mona et le spectateur peut ainsi suivre les derniers mois de sa vie. Ce film est rempli de détails implicites et de métaphores et son but est de dénoncer les « invisibles de la société »
La première image du film est comme un tableau dans lequel la caméra entrerait. En effet, il est possible de distinguer clairement les lignes de forces caractéristiques d’une peinture. Et la première dénonciation de la société à lieu peu après, lorsque l’un des policiers enquêtant sur la mort de Mona interroge les différents témoins, ce dernier cache à la caméra le visage des témoins qui ne sont pas français et semble ne pas lui faire confiance. Une autre critique de la société sera faite plus tard dans le film, avec la métaphore de la maladie des platanes, ces arbres représentant la société. Mona dans ce film est représenté par un oiseau, métaphore de la liberté. En effet, après le retour dans le passé, nous voyons des traces d’oiseau dans le sable alors que la voix-off nous dit que Mona « ne laissa pas de traces ». Cette métaphore est reprise une seconde fois à la fin du film, lorsque Mona trébuche, sa cape s’ouvre et s’étend telles les ailes d’un oiseau. Mais elle ne se relèvera pas, allongée dans la terre, sa peau en prenant presque la couleur, métaphore de sa mort et de son retour à la poussière. Lors de son voyage, elle rencontrera différents personnages, dont les principaux sont Madame Landier, une platanologue, qui lui offrira son hospitalité durant un certain temps ainsi que Assoun qui tombera amoureux d’elle et lui offrira un travail, mais qui se verra obligé de la renvoyer à sa vie d’errance car les autres travailleurs ne veulent pas d’elle. Ainsi, l’état de Mona empirera au fur et à mesure du film, comme l’état de se bottes le laisse entendre.
J’ai apprécié ce film, particulièrement pour toutes ses métaphores qui rendent la compréhension totale du film difficile au premier visionnage. J’ai aussi apprécié le fait qu’il soit facile de se mettre à la place des différents personnages que rencontre Mona et de réfléchir à la réaction que j’aurai eu.
J’ai en revanche moins apprécié le fait que Agnès Varda choisisse que peu d’acteurs pour jouer les différents rôles de son film, ce qui entraîne un mauvais jeu de la part des personnnages, cassant l’immersion dans le film.
Pour finir, je conseillerais ce film à des personnes adultes qui savent regarder au-delà de ce que le film montre afin de le comprendre totalement.