SANS TOIT NI LOI d’Agnès Varda (critique de Julie G.)

 

Sans toi ni loi, est un film français réalisé par Agnès Varda, sorti en 1985. Il nous à été présenté grâce au projet « Lycée au cinéma ». Ce film veut montrer la vie menée par les vagabonds pour ne pas les rejeter dans la société mais en convainquant de ne pas le reproduire leur parcours.

Ce film retrace les dernières semaines de Mona, de son vrai nom Simon Bergeron. Cette jeune femme, décide de tout quitter pour mener une vie de routarde. Au début du film nous apprenons sa mort, cela ressemble à un fait divers. Puis un flash back est lancé par une voie off, celle d’Agnès Varda, pour retracer les dernières semaines de Mona, avec ses rencontres et ses problèmes. La suite du film est basée sur des témoignages de personne qui l’on rencontré durant ses péripéties. Sans toi ni loi est un film simple, qui cherche à montrer les sentiments des personnages et des petits détails qui nous paraissent superflus à nos yeux mais qui font toute la différence, pour faire passer le message de l’auteur.

Dans ce film, ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’attachement que l’on porte à l’égard de Mona, cette jeune femme rebelle qui n’est pas intégrée dans la société, au fur et à mesure du film. J’ai également apprécié lorsqu’Agnès Varda dénonce les différentes injustices dans la société, notamment le racisme avec la scène du policier qui interroge des personnes, d’origine différente. Chaque élément a sa place dans ce film. Tout est réfléchi à sa signification, comme par exemple l’état des chaussures de Mona qui se délabrent au fur et à mesure du temps pour exprimer la santé qui se dégrade de Mona, cette scène est filmée en traveling. Mais également la signification des couleurs, comme le rouge que l’on retrouve sur son écharpe et à l’intérieur de ses bottes, qui exprime la passion et la rébellion. Ce qui ma beaucoup plus, c’est le décor mis en scène dans ce film. Chaque séquence est encombrée, c’est-à-dire que dans chaque scène la vue n’est pas dégagée il y a toujours des obstacles comme ; des ronces, les barrières. La seule scène qui est dégagée est celle où Mona se baigne dans la mer.

Cependant, ce que j’ai le moins aimé, c’est la manière de parler des différents personnages lors de leurs témoignages, filmées en plan rapproché. J’ai eu du mal à comprendre la place que jouait la fête médiévale dans le film. J’ai trouvé également que le début du film était très long avec la musique nostalgique et le zoom avant.

Je conseille ce film à tout public, même si pour des jeunes enfants le film serait compliqué à comprendre.  Ce film concerne surtout les personnes qui comprennent la société qui les entoure. Sans toi ni loi, peut être mis en commun avec le poème de Rimbaud « Le dormeur du Val » où la nature emporte les humains et est indifférente à l’homme.