Critique du film ” Sans toit ni loi “

Le film Sans toit ni loi  réalisé par Agnès Varda le 4 décembre 1985 est un film français appartenant au genre dramatique et s’adresse à tout public. Il dure une heure quarante-cinq, la musique est de Joanna Bruzdowicz et les principaux acteurs sont ; Sandrine Bonnaire dans le rôle de Mona, Macha Méril qui était Mme Landier, Stéphane Freiss représentant Jean-Pierre ( l’ingénieur agronome ) et Yolande Moreau interprétant Yolande ( la bonne ).

Une jeune fille est trouvée dans un fossé morte de froid. C’est un simple fait divers. C’est une vagabonde, son quotidien, c’est la débrouille pour obtenir de l’eau du pain et parfois un toit. Sur son chemin, elle fait des rencontres mais aucune relation ne dure.

Les personnages sont crédibles dans leur rôle, authentique , c’est une approche directe et réaliste des gens de la route.  Il relate une période de la vie de Mona , grâce à un flash-back qui nous ramène à quelques semaines avant sa mort, à des témoignages et à une voix off au début. Ces quelques semaines nous permettent de mieux comprendre quelles sont les causes de la mort de cette vagabonde que personne ne connais ainsi que son quotidien. De plus, ce long métrage se situe dans un contexte historique, d’une France inégalitaire des années 80. Ce film en est l’illustration puisqu’il se rapproche du cinéma documentaire. Afin d’attirer l’attention des spectateurs, Agnès Varda a joué sur le titre qui fait référence à plusieurs jeux de mots comme ” sans foi ni loi”. Elle pratique la cinécriture car elle écrit à travers ces films.

Le personnage principal joué par Sandrine Bonnaire est attendrissant. L’interprétation de ce rôle lui colle à la peau , son jeux d’acteur est remarquable, magnifique portrait de femme, sauvage et insaisissable. Elle entre dans la peau de cette jeune marginale paumée, sans repère que rien ni personne ne retient . Le rôle secondaire joué par Macha Méril est bouleversant car il fit penser à d’Agnès Varda.

Les scènes de ce film sont principalement tournées dans la campagne ou les couleurs foncées avec la dégradation de l’état de Mona. Ce film est strucuré par douze travelings nous permettant de constater les différentes étapes de déchéance dans lesquelles sombre Mona.

J’ai trouvé ce film émouvant, avec le personnage de Mona. Il ne fait pas dans le misérabilisme. Film d’une grande sobriété et saisissant qui décrit avec un regard  neutre sur la vie de ces marginaux , leurs difficultés ainsi que leurs fragilité, leur courage. Il décrit leur détermination de vivre en toute liberté, ” Sans toit ni loi “. De tous les gens que Mona rencontre, certains l’aident, quand d’autre essaient au contraire de profiter de sa faiblesse. Ce qui m’a touchée, c’est que la cinéaste veut donner à voir et non a juger, elle nous plonge dan la tête d’une jeune femme qui va mourir dans sa quête de liberté dans un monde qui ne lui permet pas. Le sujet abordé dans ce film datant des années 80, n’est hélas en rien démodé aujourd’hui car le nombre de SDF qui vivent dans la rue n’a fait que croitre .

Certaines parties  du film m’ont paru longues, les premières scènes du film ou de gros plans sont fait sur un paysage maussade (lieu ou Mona est morte). Certains  dialogues joués par des rôles secondaires (amateurs) manquent de crédibilité.

Je conseillerais ce film a tout public excepté des jeunes enfants car ce film pourrait heurter leur sensibilité. Puisque le message que nous envoie ce film est l’évolution d’une société et produisant un plus grand décalage.

Ce film a fait se déplacer plus d’un million de spectateurs et Sandrinne Bonnaire a reçu le césar pour la meilleure actrice.