Sans toit ni loi

Le documentaire-fiction, le film Sans toit ni loi nous démontre à travers le personnage de Mona (joué par Sandrine Bonnaire) que la vie est bien trop courte pour ne pas la vivre comme on l’entend, que nous, humains, ne prenons pas le temps pour nos priorités et que les gens que nous voyons errer dans la rue l’ont parfois fait par choix, parfois pas.
Mona prend son courage à deux mains, elle quitte son chez soi, sa famille car elle en a marre d’être enfermée dans son bureau de secrétaire, elle part avec sa tente et ses bagages, pour ne finir avec plus rien.
A travers le film, nous sommes les passants que Mona rencontre, ceux qui la rejettent, ceux qui ont pitié mais qui ne font rien. “Tu ne sers à rien”, “Tu pues”, mais qui lui aurait donné l’opportunité d’améliorer son niveau de vie ? Personne. Personne, car trop peu soucieux du bien être d’autrui, trop égoïste et trop égocentrique, c’est pour cela que Mona finit ainsi, personne ne l’aide et personne ne part vraiment à sa recherche, personne ne connaît son prénom car personne ne tient à elle et personne ne compte pour elle car même ceux-là finisse par la chasser ou s’envoler.
Elle vit au crochet des autres, mendie et vole, mais qui n’aurait pas aimé avoir autant de liberté qu’elle ? La liberté a un prix et elle le sait mieux que tout le monde ; violes, manque d’argent, famine et soif, maladies, elle en est consciente mais c’est trop tard pour arrêter, pour revenir en arrière.
J’ai été énormément touchée par le personnage de Mona, un cœur solitaire qui fait le tour de la France à pied, en hiver, n’ayant pas d’autres choix,  rencontrant de mauvaises personnes, parfois quelques une amicale mais qui n’auront pas la force de l’aider.
Un film a petit budget mais pourtant un grand film qui met en lumière les ombres de la société, les «laissés pour compte », les marginaux, bref tous ceux qui ne rentrent pas dans des ‘’cases’’ de la société. Pourrait-on passer à côté d’un sdf ou d’un mendiant sans lui donner quelque chose après avoir vu ce film ? Oui probablement, mais pourrait-on passer sans quelques remords de ne rien pouvoir ou vouloir donner ? Non, c’est certain…