Critique d’Axel R.: SANS TOIT NI LOI

Sans toi ni loi est un film réalisé par Agnès Varda avec les comédiennes Sandrine  Bonnaire,  Macha Méril.

Agnès  Varda n’est pas une cinéaste, elle est  plus que ça, elle est une “cinécritiste” (elle pratique la “cinécriture”).

C’est un film de référence sur la situation des « sans domicile fixe » dans notre société française, quasi documentaire qui reste simple dans son interprétation et le déroulement reste lent.

Ce film relate des faits avec un réalisme poignant, les personnages sont crédibles, il n’y a pas de caricature. Il recherche une authenticité et cela donne une certaine réussite au film.

L’actrice principale Sandrine Bonnaire joue le rôle d’une jeune routarde paumée, qu’elle incarne avec talent. Elle est très habitée par son rôle, contrairement aux autres acteurs qui ne sont que des amateurs pour certains.

Agnès Varda montre au départ que Mona sortant de l’eau où elle vient de se laver dans la mer, Mona est vue comme une copie de Vénus (« Naissance de Vénus « 1494).

Le film débute aussi par un constat de gendarmerie et de la découverte du corps de la jeune femme. Elle sort du fossé en prenant la couleur de la terre, elle porte la couleur de la terre.

En effet, pour ses derniers instants  Mona est habillée comme au moyen-âge. La tenue de routarde va se dégrader au fil de ses déambulations, comme ses  godillots qui rendent l’âme et ses cheveux qui se graissent.

La cinéaste  s’efforce de représenter visuellement la crasse et l’odeur nauséabonde, elle insiste également sur la détresse de Mona.

On peut dire enfin que ce film est indémodable car c’est un sujet malheureusement toujours aussi actuel.