Sans toit ni loi est un film dramatique réalisé par Agnès Varda en 1985. Ce film retrace l’histoire d’une jeune femme nomade qui s’est prénommée « Mona » mais qui, en réalité, se nomme Simone Bergeron. Cette femme décide d’aller sur les routes bien qu’elle ait décroché un poste de secrétaire.
Le film commence sur un paysage de vignes en hiver dans lequel, le corps d’une jeune femme est retrouvé sans vie. Nous apprenons, grâce à la voix-off, que ce corps est celui de la jeune Mona et que ses dernières semaines nous seront racontées grâce aux témoignages recueillis auprès des dernières personnes qui ont vécu avec elle. L’histoire poursuit son cours entre déclarations et flashbacks imaginés par la réalisatrice pour mettre en images les témoignages et faire voir à ses spectateurs ce que Mona a vécu avant de mourir.
Dans ce film, j’ai beaucoup aimé la forme… je m’explique. Sans toit ni loi est un film qui prend la forme d’un documentaire ou d’un reportage grâce notamment à l’intervention d’une caméra qui filme les acteurs de face comme s’ils étaient interviewés. Cela rend plus crédible ou non les actions de ces personnages dans le film (Le garagiste : lorsqu’il évoque le fait que Mona est sale, le cameraman filme les mains du garagiste qui sont abominablement sales. Donc son avis n’est pas pris en considération). De plus, ces « interviews » nous donne des informations sur le point de vue de la réalisatrice, via le personnage de Mme. Landier (elle considère Mona comme une personne normale mais n’oublie pas que c’est une vagabonde). Pour finir, ces caméras de face sont incontournables pour ce long-métrage car elles nous informent sur comment les gens voient Mona dans le film et en général comment la société voit les vagabonds à l’époque.
En revanche, j’ai moins aimé l’amateurisme de certains personnages qui ne sont pas des professionnels (les gendarmes, le garagiste…) malgré l’utilité de cette non-professionnalité pour rendre un peu plus réel le film. De plus, je n’ai pas trop aimé le caractère un peu profiteur de Mona (malgré qu’elle soit obligée) par exemple avec David, dès qu’il n’a plus d’herbe, elle s’en va ou encore avec Mme. Landier. Elle donne à Mona deux sachets de nourriture accompagnés d’un billet (sans compter le champagne et la nourriture donnée auparavant) et elle ne dit même pas « merci ».
Pour conclure, je conseillerais ce film à toutes les personnes de notre âge ou plus car c’est un film qui demande de la réflexion (les travelings qui ne suivent pas Mona… Pourquoi ?) Et qui fait beaucoup de références (Mona qui sort de la mer tel Vénus). En bref ce film est excellent et ne laisse rien au hasard, chaque détail compte.