Fév 17

Sans Toit ni Loi

                                            Sans Toit ni Loi, un film réalisé par Agnès Varda en 1985

Le film Sans Toit ni Loi raconte l’histoire d’une femme qui s’appelle Mona. Le scénario tourne toujours autour de cette personne et on découvre son histoire au fur et à mesure du film. C’est une routarde, marginale qui veut être libre, vivre sans contraintes. Pour cela, elle vit sa vie comme elle l’entend, elle rencontre de nombreuses personnes qui se connaissent toutes entre elles, qui tentent de l’aider mais toujours en vain. Mais sa route est semée d’embûches ; cette dernière est remplie d’obstacles (barrières, portes, grilles,  la serre à la fin…). C’est la voix off (celle  d’Agnès Varda) qui nous explique comment cette femme s’appelle. Elle explique aussi que Mona veut être libre et elle se demande qui se souviendra d’elle, c’est comme les traces d’un oiseau présentes au début du film. Cette comparaison avec un oiseau est également retrouvée à la fin du film, lorsque Mona trébuche sur un tuyau et qu’elle tombe, sa cape (qui crée un anachronisme, elle est alors hors du temps) donne l’impression qu’elle s’envole. Juste avant cela, on peut se douter qu’elle va mourir puisqu’elle est prise en contre-plongée : elle s’élève donc son supplice augmente. Toute l’histoire est montée comme une enquête.  On le voit dès le début, lorsque les policiers interrogent les habitants, on sait alors qu’elle va mourir. On peut aussi remarquer à ce moment là que des indices sont présents pour nous montrer que l’enquête allait être « bâclée » : le policier tutoie les interrogés, il les cache et les personnes qui nettoient sont une métaphore de l’enquête puisqu’ils nettoient, comme les policiers le font avec l’enquête. On retrouve alors dans le film de nombreuses interviews. Le début est un flash-back . Ensuite, dans tout le film, on ne sait pas où l’action se passe ni quand. On est perdu comme Mona. On sait juste que le personnage principal fait beaucoup de route et rencontre beaucoup de personnes mais elle reste toujours au même endroit. Cela fait comme une boucle qui ne se termine jamais. Ces bottes s’usent de plus en plus, Mona est de plus en plus sale et sa démarche est de plus en plus hésitante, on pense que le coup de grâce arrive. C’est le cas lorsqu’elle est dans la ville et que c’est la paillasse. La coulée sombre à la suite de cet épisode confirme la mort de Mona. Pour finir, l’électrocution qui est au milieu du film est une métaphore du cinéma. En effet, les lampes représentent les projecteurs. Ce film n’est alors pas réaliste. La maladie des platanes représente la maladie de la société. Il a été créé pour faire réagir la société, pour montrer qu’il faut être meilleur avec les autres personnes qui nous entourent. C’est alors ce qu’on appelle un cinéma social. Après sa publication, un an plus tard, l’association « Les restos du cœur »  a été créée dans le même but que ce film.

        Dans ce film, j’ai aimé plusieurs choses. Tout d’abord, j’ai bien aimé le début parce que l’on rentre dans l’action très doucement. En effet, c’est lent et le zoom qui est utilisé permet de créer l’effet d’une œuvre d’art. C’est comme si l’on rentrait dans un tableau. Je trouve que la musique présente est bien adaptée parce qu’elle permet de lancer le film et aussi de se faire entendre dès le début parce qu’elle reviendra plusieurs fois lors des douze travellings de Mona. C’est alors une musique très importante dans le film. Ensuite, beaucoup de sensations et symboles (ex : cyprès = mort) sont présents mais aussi le pathétique. Je trouve ça important pour un film qui veut faire réagir : c’est pour susciter la pitié et ainsi amener le public à changer. Le cinéma social permet également de faire réfléchir le public à toutes ses actions, je trouve cette remise en question de toute la société pertinente. Pour finir, j’ai bien aimé la métaphore entre la maladie des platanes et celle de la société parce que notre société a de nombreux défauts et il faudrait plus que des spécialistes pour trouver des solutions.

      Je trouve que malgré ces nombreux bons points, ce film n’avance pas énormément. Cela a été décidé de cette manière par la cinéaste pour insister sur le cas de Mona mais le public aura du mal à rester concentré jusqu’au bout du film. Le début est la même chose que le milieu et la fin du film à la seule différence que Mona meurt. Ensuite, elle ne fait pas d’effort pour se faire adapter et elle rejette les personnes qui souhaitent l’aider. Je n’ai pas non plus aimé le fait qu’il y ait toujours des obstacles telles que des barrières, des portes ou encore des grilles parce que cela montre qu’elle ne peut pas avancer mais cela montre aussi qu’elle est pécimiste. Et la vie n’est pas forcément pleine d’obstacles, cela dépend juste de la vision des choses qu’une personne a. Pour finir, ce que j’ai le moins aimé est que Mona fume, est une alcoolique, est vulgaire, elle dérobe des choses et elle n’a pas de bonnes relations. Tout cela montre que ce n’est pas un bon exemple et même si le but est de faire réagir les gens, je trouve que ce n’est pas le meilleur moyen parce que ce n’est pas la violence verbale ou ses comportements qui doivent faire changer l’opinion du public mais que ce soit le public qui choisi lui-même sa décision.

Je conseille ce film aux routards pour leur montrer que dans notre société, c’est difficile de vivre complètement libre avec ses propres lois parce que si l’on suit l’exemple de Mona, elle meurt. Je ne le conseille pas aux personnes trop jeunes parce qu’elles ne comprendront pas le but de ce film.