Mar 02

SANS TOIT NI LOI, film de Agnès Varda

“SANS TOIT NI LOI” est un film réalisé par Agnès Varda en 1985.

Tout d’abord, c’est l’histoire d’une jeune fille trouvée morte dans un fossé en hiver. La vagabonde s’appelle Mona, elle a tout quitté pour prendre la route. “Venue “de la mer” (référence au tableau de la naissance de Vénus) elle rencontrera des personnages empruntant la route. On peut retenir les rencontres les plus longues : elle rencontre David qui squatte un château et que Mona abandonnera quand le château sera cambriolé. Elle en aura quand même profité pour fumer toute sa réserve d’herbe en 4 jours.  Ensuite elle sera accueillie dans une ferme par un couple de bergers qui lui propose une caravane et un peu de terrain mais elle est trop flemmarde et fini par se disputer avec eux. Mme Landier la prendra en stop. C’est une universitaire qui étudie une maladie sur les platanes. Par gentillesse elle la laissera dormir dans sa voiture et elle lui offre des pâtisseries et une bière. Mais elles vivent dans un univers trop différent et la séparation est inévitable. Et pour finir, nous assistons à sa rencontre avec Assoun, un travailleur saisonnier tunisien; elle taille la vigne et trouve refuge chez lui. Une tendresse s’installe entre eux. Seulement, lorsque les autres ouvriers reviennent de congé, il refuse de loger Mona.

Le titre du film “sans toit ni loi” est un jeu de mots avec une expression connue comme “sans foi ni loi”. La cinéaste utilise 12 travelings pour suivre le cours de l’histoire mais parfois on quitte le personnage du regard. Ce phénomène accentue l’indifférence du spectateur face au personnage. Sandrine Bonnaire qui joue Mona, interprète très bien son côté rebelle et contre la société. Pour revenir à Mme Landier elle représente le double de la cinéaste, son électrocution symbolique doit nous faire comprendre que l’on ne peut pas aider tous les sans-abris mais tous les respecter.

Je n’ai pas apprécié ce film, même s’il est considéré comme un grand chef d’œuvre pour certains.  On sait dès les premières minutes que la jeune fille est morte de froid dans un fossé; “une mort insignifiante”. Pourtant on va quand même remonter le temps afin de comprendre pourquoi elle en est arrivée là. Le film est composé de plusieurs scènes et dans chacune d’elle, la fille nous sera présentée négativement: complétement associable avec un penchant à la drogue et à l’alcool… On comprend qu’elle erre sans but apparent, avec presque rien et qu’elle appelle ça la “liberté”. Bien qu’elle rejette tous ceux qui l’entoure on prend pitié d’elle et on a envie qu’elle rencontre enfin quelqu’un qui la remette sur le droit chemin, mais non les faits sont irrévocables, elle va mourir.  Donc le fait que les acteurs jouent de façon trop réaliste, cela donne un coté encore plus dramatique. Je n’approuve pas la notion de “liberté” que le film aborde pour moi cela ne se résume pas à ça. Ce qui m’exaspère c’est que personne n’entreprend vraiment d’action conséquente pour aider Mona. Les autres se contentent de la juger ou bien de l’aider mais juste pour avoir “bonne conscience” ce qui ne se résume seulement qu’à lui donner une soupe ou l’héberger pour une nuit. 

La réalisatrice a très bien représenté notre société ou très peu de gens sont capables d’aider leurs prochains sans motif particulier parce que comme devant ce film la plupart des gens se considèrent comme spectateurs.