Le documentaire-fiction, le film Sans toit ni loi nous démontre à travers le personnage de Mona (joué par Sandrine Bonnaire) que la vie est bien trop courte pour ne pas la vivre comme on l’entend, que nous, humains, ne prenons pas le temps pour nos priorités et que les gens que nous voyons errer dans la rue l’ont parfois fait par choix, parfois pas.
Mona prend son courage à deux mains, elle quitte son chez soi, sa famille car elle en a marre d’être enfermée dans son bureau de secrétaire, elle part avec sa tente et ses bagages, pour ne finir avec plus rien.
A travers le film, nous sommes les passants que Mona rencontre, ceux qui la rejettent, ceux qui ont pitié mais qui ne font rien. “Tu ne sers à rien”, “Tu pues”, mais qui lui aurait donné l’opportunité d’améliorer son niveau de vie ? Personne. Personne, car trop peu soucieux du bien être d’autrui, trop égoïste et trop égocentrique, c’est pour cela que Mona finit ainsi, personne ne l’aide et personne ne part vraiment à sa recherche, personne ne connaît son prénom car personne ne tient à elle et personne ne compte pour elle car même ceux-là finisse par la chasser ou s’envoler.
Elle vit au crochet des autres, mendie et vole, mais qui n’aurait pas aimé avoir autant de liberté qu’elle ? La liberté a un prix et elle le sait mieux que tout le monde ; violes, manque d’argent, famine et soif, maladies, elle en est consciente mais c’est trop tard pour arrêter, pour revenir en arrière.
J’ai été énormément touchée par le personnage de Mona, un cœur solitaire qui fait le tour de la France à pied, en hiver, n’ayant pas d’autres choix, rencontrant de mauvaises personnes, parfois quelques une amicale mais qui n’auront pas la force de l’aider.
Un film a petit budget mais pourtant un grand film qui met en lumière les ombres de la société, les «laissés pour compte », les marginaux, bref tous ceux qui ne rentrent pas dans des ‘’cases’’ de la société. Pourrait-on passer à côté d’un sdf ou d’un mendiant sans lui donner quelque chose après avoir vu ce film ? Oui probablement, mais pourrait-on passer sans quelques remords de ne rien pouvoir ou vouloir donner ? Non, c’est certain…
Archives de l'auteur : Lena Ricchi
La Nuit du chasseur
La Nuit du chasseur, seul film de l’acteur américain Charles Laughton, nous a été présenté durant la sortie pour lycéen au cinéma.
La Nuit du chasseur, finalement, qu’est-ce-que c’est ? C’est l’histoire de John et Pearl Harper, deux enfants, d’un père condamné à pendaison, d’une mère un peu trop naïve et crédule, bien trop dépendante des hommes et aussi d’Harry Powell, un faux pasteur prêt à tout pour faire trôner sa vérité ; sa religion.
Dans ce film, on peut observer beaucoup de références bibliques, avec par exemple John qui nous fait penser à Moïse ou encore à Jésus lorsqu’il est dans le bateau ou lorsque Rachel Cooper ramasse John alors qu’il est sur le dos du chasseur, cette mise en scène fait très probablement référence à la sculpture La pietà de Bernini. Les animaux dans le film représentent souvent les actions des personnages ou encore les personnages eux-mêmes : le poisson représente Willa Harper, le crapaux et l’araignée lors de la fuite en bateau représentent le chasseur, et les oiseaux ainsi que le lapin et la mouche (dans la chanson de Pearl) représentent les enfants. Le chasseur est comparable à une peine : il a mal interprété sa lecture de la Bible; c’est un faux pasteur. La famille est pauvre à cause de la crise et a fortement besoin d’argent, par exemple, Ben Harper a volé de l’argent car il ne pouvait supporter que ses enfants manquent de quelque chose. Le lieu de vie est très réaliste ainsi que les tenues des personnages qui démontrent bien la pauvreté de certains personnages comme la famille Harper.
Au final, je conseille ce film à tout le monde, à tout âge car il est considéré comme un chef d’oeuvre et qu’après visionnage, il ne nuit absolument pas à sa réputation.