Mai 01

Interview de Monsieur P. BEUCHOT

Le métier de proviseur, interview de Monsieur Philippe Beuchot

par Mélissa, Axelle et Élisa.

Lorsque nous sommes arrivées dans le bureau du proviseur, nous avons été chaleureusement accueillies. Il nous a même offert des minis kinder-bueno.

  • Quand et comment avez-vous décidé d’être proviseur ?

« En 1996, j’étais professeur, au Conseil d’Administration de mon établissement de l’époque. Très critique du système en place et dans le désir de faire mieux, j’ai passé le concours pour devenir proviseur. »

  • Quel bac et quelles études avez-vous fait ?

« J’ai passé un bac E, dont l’équivalent actuel est le bac S sciences de l’ingénieur. Je suis ensuite allé en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles, en série scientifique, avant d’arriver à l’École Normale Supérieure à Cachan, pour passer le concours de professeur en droit civil, afin de venir professeur de génie civil. »

  • Quelles sont vos différentes tâches ? Pourriez-vous nous donner une journée type ?

« C’est une question très difficile. En effet, il faut superviser tout l’établissement, organiser la pédagogie et les finances du lycée, avec l’aide de l’équipe d’admistration. Les incontournables sont les réunions avec des professeurs, le CVL ou encore les parents d’élèves. En revanche, la journée type dépend des jours et des urgences qui se manifestent aléatoirement. Par exemple, lorsque ma fille me demande ce que je fais de mes journées, je suis alors incapable de répondre car je touche à tout. »

  • Quels sont les points positifs et négatifs de votre métier ?

« Selon moi, les points positifs sont de pouvoir orienter un certain nombre de choses dans le lycée pour répondre aux valeurs auxquelles je crois, pousser les gens à donner le meilleur d’eux-même, avoir une gestion souple du travail et de ses horaires, le fait que ce soit un métier de relations humaines. Les points négatifs quant à eux sont le fait que ce soit un métier très chronophage, d’avoir du mal à sortir du travail car je dois être disponible 24h/24 et 7j/7. Il peut aussi y avoir des relations compliquées comme par exemple des parents qui reprochent qu’un prof absent n’est pas remplacé, ou bien qu’il fait froid dans les salles. Ces situations ne sont pas de ma faute mais je suis tout de même réprimandé. »

  • Quel est le salaire moyen d’un proviseur ?

« Le salaire moyen d’un proviseur varie en fonction de l’ancienneté, de la taille du lycée et des autres activités de l’extérieur. Le mien est d’un peu plus de 5000€ par mois. »

  • Dans combien d’établissements avez-vous déjà exercé ?

« J’ai été proviseur adjoint dans un établissement et le Lycée Camille Guérin est le quatrième établissement où je suis proviseur. Il faut savoir que l’on ne reste jamais plus de 9 ans dans le même établissement. »

  • Avez-vous déjà exercé d’autres métiers précédemment ?

« Oui, j’ai été professeur durant 8 ans, toujours dans l’éducation nationale. On ne commence jamais proviseur, il faut avoir eu d’autres postes précédemment tels que CPE, professeur ou encore documentaliste. »

  • Ce métier vous plaît-il ?

«Oui.» « J’ai pas l’air malheureux ? » nous a t-il dit ironiquement. « Ah bah non !! » s’est empressée de répondre Élisa en rigolant.

Lexique :

  • Les classes préparatoires aux grandes écoles préparent, en 2 ans, les étudiants aux concours d’entrée dans les grandes écoles et les écoles d’ingénieurs.
  • École Normale Supérieur : établissement d’éducation supérieure public assurant la formation de chercheurs et d’enseignants dans les disciplines littéraires, scientifiques et technologiques.
  • Génie civil : les ingénieurs en génie civil s’occupent de la conception, la réalisation et la réhabilitation d’ouvrages de constructions dont ils assurent la gestion afin de répondre aux besoins de la société.
Fév 17

Critique du film “Sans toit ni loi”

Sans toit ni loi est un film, inspiré d’un fait réel, réalisé par Agnès Varda.

Mona est une routarde, une vagabonde, une sans abri, une clocharde, etc. Il existe de nombreux termes pour la désigner, qui sont presque tous utilisés dans le film.

Les cyprès qui se trouvent dans les premiers plans du film, peuvent déjà nous révéler qu’il va y avoir une mort car ces arbres sont symboles de morts et sont en général présents dans les cimetières. Les 12 travellings qui abandonnent Mona tout au long du film, représentent en réalité le point de vue et les actions des personnages secondaires que Mona va pouvoir rencontrer. Ce sont aussi les piliers de ce film.

J’ai apprécié le fait qu’Agnès Varda reconstitue la vie de ce genre de personne car on peut ainsi voir comment ils vivent et surtout le regard que les autres habitants portent sur eux. Mona est le personnage emblématique de toutes les personnes qui sont dans sa situation sociale. Dans le film, Mona n’est pas vraiment appréciée et seules deux personnes, Madame Landier et Assoun, ont un regard à peu près positif sur la jeune femme. On pourrait aussi dire que Lydie considère Mona comme une vraie personne mais elle l’accepte sans doute parce qu’elle est âgée et qu’elle est sous l’emprise de l’alcool, ce qui l’a fait totalement délirer.s

Au début Madame Landier n’apprécie guère Mona car elle la trouve sale, mais après s’être fait électrocutée, elle veut la retrouver car finalement, elle lui plaît bien.
Quant à Assoun, il ne parle jamais mais ne juge pas Mona, après qu’elle soit partie, il sent son écharpe comme s’il la regrettait.

J’aime bien le personnage de Mona car il est simple, bien qu’elle soit une vagabonde. Avant de vivre sa vie en marge de la société, elle était secrétaire. Elle veut être libre et elle est sûre de ce qu’elle veut. Elle a un fort caractère qui va lui servir pour survivre dans ce monde plein de dangers. Même si j’apprécie ce personnage et que l’on s’attache vite à elle, on ne connaît rien sur son passé, ses amis ou sa famille, ce qui est dommage. Elle est aussi très généreuse car quand elle va donner son sang, elle n’y va pas que pour le sandwich mais surtout parce qu’elle sait que ça peut sauver des gens.

J’ai moins aimé le fait que Mona soit rejetée car, sous ses airs de femme sans hygiène, elle a une vie, sans doute une certaine fierté et simplement parce qu’elle vit en marge de la société, elle est entièrement rejetée et la plupart des hommes qu’elle rencontre la traitent comme un objet sexuel. En plus de ça, elle meurt misérablement, dans un fossé, suite à une mauvaise chute accidentelle et mortelle, loin des autres et du monde environnant, sans personne pour essayer de la sauver.

Avec l’exemple de Yolande, on apprend la chose suivante : même si on ne peut pas aider tous les gens du même milieu que Mona, on DOIT les respecter, simplement par question de principe.

Je pense que ce film peut être vu par tous car il nous montre la vraie vie des marginaux et peut nous faire réfléchir sur notre avenir, afin que l’on ne finisse pas comme elle.

Le film est donc appréciable, même si quelques aspects peuvent déplaire.

Jan 06

Critique du film « La Nuit du Chasseur »

Ben Harter était un voleur et un tueur. Au début, il vole 10 000$ qu’il cache dans la poupée de Pearl et il fait jurer à John et Pearl de ne rien dire sur l’endroit où est caché cet argent. Il est ensuite arrêté et condamné à mort. Pendant sa peine de prison, il rencontre Harry Powell. Ce dernier sort de prison et tente d’entrer en contact avec les Harter. Il y parvient. Il séduit la femme de Ben et elle accepte de l’épouser. Il devient le beau père de John et Pearl, mais ses intentions sont mauvaises. En effet, il veut que les enfants lui révèlent où se trouve l’argent. John le comprend vite mais Pearl reste naïve, en raison de son jeune âge et aveuglée par l’amour qu’elle porte déjà à Harry. Un jour, Harry tue la mère des enfants et la jette dans le lac. Il s’agira ensuite d’une course poursuite entre les enfants et Harry Powell. Les enfants tentent à plusieurs reprises de se faire héberger par des gens mais sont refusés partout où ils vont. Un jour, Rachel Cooper les recueille mais Powell les retrouve et essaie de les attraper. Rachel les garde et les enfants sont heureux à ses côtés.

J’ai beaucoup aimé l’histoire en elle-même car il y a beaucoup d’actions. J’aime aussi les jeux d’ombre et de lumière pour illustrer que Harry Powell est le grand méchant de l’histoire, comme quand les enfants sont cachés dans la grange et que l’on voit Harry sur le dos de son cheval et les enfants paniqués.

J’ai moins aimé le fait qu’il y ait beaucoup d’exagérations comme quand Harry et les enfants sont dans la cave et qu’Harry tente de les attraper mais qu’il tombe à plusieurs reprises. Il y a aussi quand Rachel Cooper tire sur Harry Powell et qu’il s’en va en courant et en criant. Il y a peu de moments humoristiques, mais ils sont chacun trop exagérés et font référence aux cartoons ( dessins animés ).

Je conseille ce film aux gens qui aiment qui aiment les films anciens, tragiques et dramatiques car ce film regroupe ces trois caractéristiques.