Déc 16

Hunger Games et la Mythologie Romaine

Hunger Games est une trilogie de Suzanne Collins adaptée au cinéma de 2012 à 2015 en 4 tomes par Gary Ross. Dans ces films, de nombreuses allusions à l’Antiquité romaine sont visibles.

I/ MYTHOLOGIE

Tout d’abord, il faut savoir que Hunger Games est une reprise “féministe” du mythe de Thésée comme le dit Suzanne Collins, Hunger Games est un ” nouveau Thesée ” . En effet, Katniss (l’héroïne) représente Thésée. Athènes devait un tribut de 7 jeunes hommes et 7 jeunes filles a Minos, roi de Crète pour nourrir son minotaure, ce qui fait parallèle avec les 12 districts qui doivent 1 jeune homme et 1 jeune fille par an pour participer aux jeux.

Par ailleurs, Katniss et Thésée ont plusieurs points communs tels que, la perte paternelle: le père de Thésée( le roi Egee ) s’est suicidé, et le père de Katniss a été tué par asphyxie dans la mine où il travaillait. De plus, comme Thésée, Katniss, qui décida de prendre la place de sa sœur (Prim), est volontaire pour aller dans le labyrinthe.

Katniss est également inspirée des Amazones (Atalante) et de la déesse de la chasse Diane (Artémis) car son arme fétiche est l’arc.

On retrouve également dans les tomes des personnages ayant des noms empruntés à l’Antiquité romaine comme Pollux, Fulvia, Darius, Castor …

Le geai moqueur, symbole de la saga, est une reprise du Phœnix (oiseau légendaire qui renaît de ses cendres).

II/ PANEM ET CIRCENCES

De plus, l’action se passe à Panem ce qui fait référence à la citation “Panem et Circenses” de Juvénal (poète latin du 1er et 2èmme siècles après J.C.) signifiant en français le “Pain et les Jeux du cirque”. Cette citation est une satire de la société romaine car Juvenal dénonce le fait qu’il  suffit que de nourrir (panem) et de distraire (circenses) le peuple par des jeux du cirque afin de lui enlever toute envie de se révolter. Les spectacles et jeux sont utilisés en tant que moyens de propagande et permettent le contrôle politique de la population. Romains et dirigeants du Capitole ont donc créé un lieu de spectacle: l’ Arène, dans le but de priver le peuple de son sens critique.

Les adversaires, dans Hunger Games, de la même façon que les gladiateurs à Rome, sont de véritables stars. Les spectateurs, dans les deux cas, influent sur les mises à mort, selon la prestation donnée par le gladiateur.

III/ SATIRE DE LA SOCIÉTÉ

Tout comme dans l’empire romain, les habitants d’ Hunger Games sont divisés en deux classes, dirigées par une capitale avide et corrompue. Le président Snow fait référence à un empereur ayant tous les pouvoirs .Il habite le Capitole ,nous rappelant ainsi l’une des sept collines de Rome où est bâti le temple de Jupiter (le Capitolin : protecteur de Rome).

Le pouvoir total du Capitole gère les douze districts grâce à des garnisons, tout comme le faisaient les empereurs romains qui nommaient un gouverneur dans chaque provinces de l’empire.

La haute société romaine vit dans le luxe et l’abondance alors que les habitants des provinces vivent dans le chaos et la misère .

Pour plaire à son public le candidat doit se distinguer des autres et donc ne plus être comme il est mais comme le public l’exige :c’est le principe de la télé réalité qui se développe à notre époque .

Clément Pironnet

 

 

 

Déc 15

Hymne à l’Humour

Inspiré de l’hymne à Vénus, de Lucrèce.

Ô très grand Dieu pas de l’amour mais de l’humour
Aux blagues tombant dans les oreilles des sourds
C’est par ta puissance que pousse le boulgour
Ô grand Dieu, tout en finesse tu n’es point lourd
O grand Dieu, aux pieds courts qui courent dans la cour
Tu es de retour pour nous jouer un mauvais tour
Pas de longs discours ni du pot tourner autour
Tu viens à notre secours pour de meilleurs jours
Au rire non pas de vautour mais de velours
Qui dit “bonjour” aux alentours des feux de fours
En dernier recours nous implorons ton concours
Ô grand dieu si justement nommé Abatjour.

 

Déc 14

Hymne à Cléthamine (inspiré de l’hymne à Vénus de Lucrèce)

Ô Cléthamine, aux tentacules collantes,

Déesse de l’affliction et de la destruction,

Toi qui répands la peste et la dévastation,

Avec ta double tête horrifiante.

 

Toi qui te considères comme bienveillante,

Tu punis ceux qui refusent d’être asservis.

Tu laisses derrière ton passage béni,

Des villes en ruines sanglantes et chancelantes.

 

Ta quête de pureté t’a menée toi et

Ton égo surdimensionné autour du monde,

Ta couronne d’émeraudes et d’or plaqué,

 

Au dessus de ta chevelure brune et blonde.

Les hérétiques crient probablement ton nom,

Ton encéphale empêche de saisir ces sons.

 

Sonnet en l’honneur de Clémentine et Agathe Robin.

latin hymne

Déc 03

La vie de Catulle

A l’occasion d’une étude sur les épigrammes, nous avons travaillé sur le poète Catulle.

Catulle est né en 87 av JC, et est mort en 54 av JC (Dates peu précises en raison de peu d’informations). Nous savons qu’il a vécu trente ans environ. Son vrai nom est Gaius Valerius Catullus, mais il est connu sous le nom de Catulle de Vérone. Il est né dans une famille noble et distinguée, le père de Catulle est l’hôte de César lorsque celui-ci vient à Vérone. Il est l’élève de Callimaque (grammairien et poète alexandrin, directeur de la bibliothèque d’Alexandrie). Catulle est un élève sérieux, appliqué et docile. Il étudie le grec et adhère vite à cette langue. Il utilise souvent dans ses poèmes des noms propres et communs grecs. Son maître lui a enseigné beaucoup de savoir concernant le langage mais Catulle a su s’adapter à une nouvelle forme de discours quand il est rentré dans la haute société. Il écrivit ses premières poésies légères quand il venait à peine de revêtir la toge blanche ( 17 ans ).

62-60 av JC : Il perd son frère aîné à qui il témoignait une profonde affection. Certains pensent que son frère est mort en voyage d’étude, d’autre pensent que c’est en suivant des magistrats romains dans leur périple. Il a été enterré loin des siens.

Catulle dans le monde de la haute société

Catulle est un jeune homme ardent et richement doué. Il a su  nouer des relations avec des personnages illustres par leur talent, leur naissance ou leur situation dans l’État. Même si ces relations ne sont pas toujours amicales, il est vite accueilli dans la haute société de Rome, où il  jouit d’une grande indépendance. Il est avide de luxe et de richesse; il possède trois domiciles : une villa à Rome, sa maison de famille et sa propriété de Sirmio, sur le lac de Garde, où il se plaisait beaucoup et s’isolait souvent pour écrire.

Il se plaignait souvent de sa bourse vide mais menait une existence dans le monde galant. De 57 à 56 av JC, Catulle va faire partie de la maison du noble Memmius (magistrat érudit et poète à ses heures perdues) en Bithynie (actuelle Turquie). Il espérait pouvoir accroître sa fortune mais le pays est trop pauvre et son objectif échoue. Catulle a de la rancune contre Memmius et revient seul sur son île à Sirmio, où il retrouve la paix et la tranquillité. Le seul bénéfice de ce voyage pour lui : il est allé sur le tombeau de son frère à Troie.

Ses amis

Après avoir fini ses études, Catulle fixe à Rome sa principale résidence. Il y vit dans un monde très cultivé et rencontre des hommes de lettres, originaires comme lui de la haute Italie : l’historien Cornélius Népos, à qui il dédie son recueil de poésies légères. Il se lie d’amitié avec un presque écolier : Quintilius Varus de Crémone; et avec Valvius Caton, un poète peu connu. Ses véritables amis pendant sa vie furent : Licinius Calvus (célèbre pour ses discours en vers) et Helvius Cina (poète dont les poèmes se sont perdus). Il s’est souvent lié d’amitié avec des poètes dont nous ne savons rien. Il était obsédé par la beauté de la langue. Il écrivait des élégies (courtes pièces en vers galants, madrigaux élégants et plein de grâce avec une belle versification) pour vanter les qualités de ses amis et leurs œuvres mais, lorsqu’il se brouillait avec eux, il composait des railleries.

Ses ennemis

Catulle déteste les officiers maladroits ou mal attentionnés. il critique beaucoup les poètes qui écrivent de façon négligée; pesante ou archaïque (cf : Les annales de Tanusius qu’il critique déguisé sous le nom de Volusius). Ses épigrammes les plus violentes sont dirigées contre César. César a souffert de ses critiques, mais l’a quand même reçu à sa table. Catulle le désigne par le nom obscène de Mentula (mentula, ae, f : le membre viril). Il l’exècre sans raisons mais va ensuite se réconcilier avec lui et vanter ses mérites ( ses grandes victoires) en l’appelant “le Grand César”. Il va aussi beaucoup critiquer Mamurra (le favori de César). Son rival principal est Hortensius Ortalus (fameux orateur). Il déteste Pompée sans raisons apparentes (il pense qu’il est la cause de la ruine universelle). En fait, Catulle lui reproche surtout de ne pas avoir rempli ses coffres et ceux de ses amis.

Son amour : Lesbie

Catulle est l’amant de Lesbie, une femme mariée du monde aristocratique. Elle remplit sa pensée pendant quelques années et domine toute son œuvre lyrique. Les poèmes de Catulle témoignent  de l’admiration qu’il avait pour Lesbie mais on peut aussi y trouver ses plaintes, ses cris de rage et de désespoir, ses brouilles et ses réconciliations contre cette femme infidèle. Il se résout à la quitter, honteux de sa faiblesse.

 

La carrière de Catulle a duré moins de dix ans. On peut dire qu’il a préparé la voie aux écrivains de l’âge d’Auguste, comme Virgile, en obligeant ceux de son temps à chercher dans les œuvres nobles, la mesure de l’harmonie des parties.

 

Déc 01

Épigramme du vaniteux

Ô! Ô toi, comment oses-tu te contempler,

Dans le miroir, toi qui es en forme de poire,

Car seule ta toge mérite un éloge,

Tu penses éblouir, pourtant tu ne fais que pourrir,

Tu souhaites que tout le monde te voit,

Pourtant personne n’a voulu de toi,

Ô toi, ta louange ayant été faite,

J’espère à présent que tes sesterces sont prêtes.

Pauline, Camille, Diane, Adèle, 1ère latiniste

Déc 01

Qui est Martial ?

Martial (http://images.google.fr/imgres? [portrait Martial]) de son vrai nom Marcus Valerius Martialis, est né vers 40 ap.J-C, il a grandi dans une famille aisée à Bilbilis (une province de l’actuelle Espagne) et est mort vers 104 dans la même province. C’est un poète latin connu pour ses épigrammes dans lesquelles il dépeint la société romaine de son temps.

En 64, il part pour Rome pour tenter de faire fortune en tant qu’écrivain, il s’installe alors dans le quartier de Subure, qui a mauvaise réputation. Il cherche l’appui de compatriotes originaires d’Espagne dont Sénèque (philosophe romain du Ier siècle très influent en politique) et son neveu Lucain (un poète latin de l’époque) dont il devient client (vient du latin cliens “serviteur”, dans la Rome antique,  c’est un homme libre qui se plaçait sous la protection d’un patron bienfaiteur, plus puissant que lui).

En 65, l’échec de la conjuration de Pison (nom donné par Suétone [historien romain] au complot dirigé contre l’empereur Néron) entraîne une période de régression. Martial trouve refuge auprès de Quintilien (célèbre avocat, professeur et écrivain latin du Ier siècle) et de Pline le Jeune (brillant avocat, orateur et magistrat de la haute société romaine).

Grâce à son talent littéraire, il compose des poèmes pour ses patrons. Cependant, ces derniers font croire qu’ils sont les auteurs de ses écrits. Martial va alors s’attaquer à eux dans son œuvre.

En 80, à l’occasion de l’inauguration de l’amphithéâtre Flavien, il publie le Liber spectaculorum (recueil d’épigrammes : voir https://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost01/Martialis/mar_spec.html)

L’empereur Domitien fait de lui un tribun militaire (officier supérieur) et un chevalier (riche citoyen d’un rang juste au-dessous des sénateurs) : il acquiert alors une certaine aisance. Il devient propriétaire de deux villas, à Nomentum, et à Rome sur le Quirinal.

En 98, lassé de l’effervescence romaine et ruiné, il retourne, avec l’aide de Pline le Jeune, qui lui paie le voyage, dans sa ville natale Bilbilis. Il s’installe dans une maison offerte par une de ses admiratrices : Marcella.

Il meurt en 104, mais finalement dans le regret de sa vie à Rome.