Depuis septembre 2022, à l’initiative de leur professeure de lettres, Mme Joseph, les élèves de seconde 3 sont engagés dans le prix Jean Renoir des lycéens. Après avoir visionné les films, ils ont proposé des critiques sous une forme libre. En voici quelques-unes :
Mon pays imaginaire, de Patricio Guzman
Résistance : Ce mot symbolise le mouvement réalisé par les Chiliens afin de se révolter contre le gouvernement.
Emouvant : Ce mot symbolise l’ensemble du film car on peut y voir les citoyens manifester, se battre à mains nues pour leurs droits.
Victoire : Ce mot symbolise la fin du film car, après un long combat, le peuple chilien a réussi à obtenir ce qu’il souhaitait.
Obstination : Ce mot symbolise le courage et la détermination des citoyens.
Libération : Ce mot symbolise l’espoir du Chili d’être libéré de la pression que le gouvernement exerçait sur le peuple.
Tyrannie : Ce mot symbolise les actions et les injustices que le gouvernement chilien faisait subir aux citoyens.
Engagement : Ce mot symbolise les manifestations et les révoltes menées par les Chiliens.
Laora G. et Léanne B., 2nde 3, LJM Cognac
L’Innocent, de Louis Garrel
Le film dont je vais vous parler se nomme L’Innocent, c’est une comédie de Louis Garrel , qui joue le rôle d’Abel, où l’on retrouve Anouk Grinberg dans le rôle de Sylvie, la mère d’Abel, Roschdy Zem dans la peau de Michel, le nouveau mari de Sylvie, ancien prisonnier et Noémie Merlant jouant Clémence. Tout au long de cette histoire, nous allons suivre Abel qui, inquiet pour sa mère, va enquêter sur Michel, ses activités et la relation qui se crée entre sa mère et lui.
Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce film, surtout Clémence, son humour et ses folies au cours de l’histoire. De plus, le développement des personnages et de leurs relations est quelque chose que j’ai particulièrement apprécié, avec par exemple la relation de Michel et Abel ou encore celle d’Abel et Clémence : ces relations vont évoluer en même temps que l’histoire avance et que les personnages traversent des péripéties. En revanche, j’ai moins aimé le fait que la bande annonce présente Michel comme le méchant de l’histoire, un personnage malveillant, alors que ce n’est pas le cas dans le film où ses actes sont justifiés. Enfin, je conseille d’aller voir ce film qui est drôle, mais aussi à certains moments touchant et profond ; ce contraste fait pour moi sa beauté.
Giovann C., 2nde3, LJM Cognac
Revoir Paris, d’Alice Winocour
Revoir Paris est un film français qui nous plonge dans la mémoire et dans l’amour. Le récit est introduit par une scène très poignante et triste, celle de l’attentat. La réalisatrice fait une sorte d’hommage aux victimes des attentats, et cherche à montrer le calvaire des victimes et le traumatisme engendré. La fin est ouverte, on ne sait pas si elle va rester avec Thomas. Va-t-elle aller mieux ? Va-t-elle continuer de parler avec le cuisinier ? La musique revient souvent et amplifie les sentiments de tristesse mais aussi la douceur de certaines scènes. La scène qui nous a le plus touchés se situe à la fin quand Mia voit le fameux cuisinier Hassan, qu’elle cherchait depuis le début, celui qui était avec elle lors de l’attaque. Cette scène était très émouvante car ils semblaient tous les deux recomposer le puzzle en se racontant tout ce qui s’était passé, comment ils s’étaient entraidés pour survivre. Le regard de Mia nous a marqués : il était à fois heureux, plein d’espoir mais également triste et soulagé ; toutes ses émotions se ressentaient dans son regard.
Saint Omer, d’Alice Diop
Léonie B. : Mon moment préféré du film
Mon moment préféré est sans doute celui où Rama rentre du procès, très touchée par Laurence et l’histoire de son enfant. Elle s’allonge alors sur son lit, en déboutonnant son pantalon et commence à toucher son ventre de 3 mois qui se forme peu à peu. Il me semble qu’elle pleure. Cette scène m’a touchée car on la voit secouée, bouleversée par ce qu’elle a entendu. Elle se retrouve dans cette femme et on prend conscience que ça ne lui apporte rien de bon, alors ça suscite de la pitié mêlée à de la peine. Il y a aussi ce moment où elle touche son ventre que je trouve très intime et beau : c’est comme si on était là où il ne fallait pas, pendant un moment à forte signification.
Louane O. Mon moment préféré du film :
Mon moment préféré a été le moment où une avocate prend la parole sur la situation de Laurence. Elle explique avec beaucoup d’émotions ce qu’elle pense être ses motivations. Elle nous dit donc avec le regard qui fixe la caméra que Laurence aimait sa fille et qu’elle a résisté à la difficulté qu’est la tâche d’élever un enfant, mais un jour, elle a cédé et sur un instant de folie a commis cet acte. Elle n’a jamais pu être aidée, comprise ou encore écoutée et c’est pour cela que l’avocate parle de « femme fantôme ». Elle explique également à la Cour qu’elle ne croit pas aux histoires de sorcellerie et qu’il n’est pas juste de la juger avec une lourde peine, car c’est la première chose à laquelle ils pensent. Forcément, l’infanticide est un acte horrible, qui dégoûte tout le monde, et donc cela ne réglerait pas l’acte commis sur cette plage. L’avocate considère qu’il lui faut plutôt de l’aide, car pour elle, Laurence n’était pas vraiment lucide et l’aider est le seul moyen de régler ce problème. Après avoir dit tout cela, Laurence pleure comme si elle comprenait enfin pourquoi elle avait fait ça. L’avocate verse également une larme et la Cour est très touchée, ce qui m’a fait ressentir de la joie de voir en quelque sorte cette femme libérée d’un poids qui lui pesait beaucoup et en même temps de la tristesse de voir cette femme profondément détruite et anéantie. J’aime cette scène pour son émotion, pour la manière dont cela nous révèle des choses.
Samuel F. Mon moment préféré du film
Le moment du film que j’ai le plus apprécié est le moment au début où l’on peut voir Laurence au bord de la mer, sur la plage, en pleine nuit, accompagnée d’une musique assez particulière, car j’ai ressenti des émotions assez fortes et plutôt inexplicables.
Yanis S. Mon moment préféré
Mon moment préféré est à la fin du film où Rama et sa mère se tiennent par la main, allongées toutes les deux sur le canapé du salon et essayent de respirer au même rythme. Cela m’a touché parce que ça prouve que malgré une enfance et des relations compliquées, comme nous le montre le début du film, les deux femmes s’aiment, ce qui est différent du reste du film où elles ne montrent aucun signe d’amour.