Avr
04
Classé dans (Vie quotidienne) par Nicolas Nuhain le 04-04-2016

Le 5 février 1944, je me suis levé à l’aube comme chaque matin depuis plusieurs mois. Cette visite était prévue depuis 3 mois : je devais partir visiter le maquis organisé par André Chabanne, qui se trouvait en Charente, je me trouvais avec le chef saboteur Jaques Nancy. J’ai été accueilli par le chant des partisans, cet accueil m’a surpris et ému, au point d’en avoir les larmes aux yeux. Lorsque je suis arrivé, j’ai rapidement reconnu les soldats de 1939. Quand j’ai appris que Chabanne était instituteur et que Guy Pascaud était dans l’enseignement technique, j’ai donc rendu hommage aux membres du corps enseignant, ce qui leur a fait très plaisir. J’ai alors baptisé ce maquis «Bir-Hakeim», le nom d’une bataille qui représente l’espoir.

Ce jour là, je me suis confié à Jacques Nancy, je lui ai dit que je me sentais serré de trop près par la Gestapo à Bordeaux, et que je viendrai certainement me réfugier dans ce maquis. Je sentais que quelques choses de grave était sur le point d’arriver…