Avr
05
Classé dans (Portraits de résistants charentais) par Princela Abessem le 05-04-2016

Issue d’une famille britannique, Mary Ghita Lindell est une résistante charentaise née en 1895, à Sutton. Elle a travaillé comme infirmière pendant la Première Guerre Mondiale et son dévouement lui vaut d’être récompensée par la Croix de Guerre, en 1918. En 1922, elle épouse le Comte de Milleville et réside à Paris.
En juin 1940, elle a pour mission de conduire un convoi d’ambulance vers Bordeaux. C’est à ce moment qu’elle a l’idée de créer un réseau (Marie-Claire) destiné à rapatrier clandestinement en Angleterre, les aviateurs britanniques, basé à Ruffec. Ce réseau dirige et héberge les fugitifs alliés.

En 1941, elle est arrêtée par les allemands puis relâchée. Après avoir transité par l’Angleterre, elle rejoint Lyon en 1943. Elle organise au sein de son réseau l’évasion d’aviateurs vers l’Espagne.

En 1943, elle est arrêtée à la gare de Pau par la police allemande. Elles est déportée dans le camp de Ravensbrück. La Croix-Rouge suédoise la libère le 24 avril 1945.

Mar
31
Classé dans (Portraits de résistants charentais) par Adrien Mokrani le 31-03-2016

Il est né en 1912 et mort en 1987
Commandeur de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de Guerre avec 7 Citations
Rosette de la Résistance
Military Cross
Médaille des Evadés

Né en 1912 en Tunisie, il est devenu ingénieur électricien. Lors de la deuxième guerre mondiale, il a été mobilisé comme aspirant.
Après avoir été prisonnier, il s’évade et entre dans la résistance.

En 1943, il arrive en Charente et rencontra Claude Bonnier, un autre résistant. Il devint donc son adjoint et est chargé de former des troupes
de sabotages sous le pseudonyme de SAPE.

A la mort de Claude Bonnier, il constitue un maquis avec d’autres charentais.
→ Un maquis est un groupe de résistants pendant la seconde guerre mondiale.

Jacques Nancy est donc le créateur de la SSS (Section Spéciale de Sabotage).
→ Ce groupe va devenir le plus actif de la Charente avec plus de 70 sabotages effectués.

C. Moreau, V. Tuillac-Fort, A. Mokrani

 

 

 

Fév
05
Classé dans (Portraits de résistants charentais) par Emma Paillard le 05-02-2016

Andrée Duruisseau, âgée aujourd’hui de 91 ans, est née en 1925. Elle s’est mariée avec M. Gros. Elle est connue pour avoir fait partie de la Résistance en Charente pendant la seconde Guerre Mondiale.

Étant plus jeune, elle fut inscrite dans la même école que René Chabasse, un autre résistant important, qui est âgé de quatre ans de plus qu’elle.

Elle a 15 ans quand l’occupation allemande commence. Avec sa famille, elle aide à faire passer des clandestins dans la zone libre. Elle assure aussi des liaisons de groupes et participe aux transports et cache d’armes. Elle transporte aussi des messages cachés sur son vélo.

En mars 1944, elle se fait arrêter et ressort de prison le visage tuméfié par les soldats allemands, qui espèrent qu’elle révélera des informations sur le groupe de résistants. Ce qu’elle ne fait pas.

On l’envoie alors au Fort de Romainville jusqu’en juin, puis elle est transférée dans un camp disciplinaire. On l’envoie ensuite  au camp de Neue-Brem, puis à celui de Ravensbrück et ensuite à celui de Buchenwald jusqu’en avril 1945. Lors d’un transfert, elle sera abandonnée par les SS et leurs chiens, puis reprise par les Allemands. Elle va réussir à s’évader et retrouver des prisonniers de guerre. Libérée par l’Armée rouge, elle sera reprise, une nouvelle fois, par les Allemands, avant d’être à nouveau libérée par les Russes et enfermée dans un immeuble, car ils pensaient qu’elle était allemande !

André Duruisseau. Photo extraite de l'ouvrage : "Notre participation pour une juste mémoire de la Résistance en Charente. Offert par les auteurs. 2003

André Duruisseau. Photo extraite de l’ouvrage : “Notre participation pour une juste mémoire de la Résistance en Charente”. Offert par les auteurs. 2003

Elle s’évade et se fait sauver par des soldats américains de la Croix-Rouge.

Aujourd’hui, Andrée Duruisseau va dans plusieurs collèges et lycées pour témoigner de son vécu.

Fév
04
Classé dans (Portraits de résistants charentais) par Lisa Chastagnol le 04-02-2016

Marcelle Nadaud était une résistante française pendant la seconde guerre mondiale. Elle est née le 3 juin 1911 et est décédée le 24 avril 1945.

Elle a un excellent parcours scolaire, c’est une élève très studieuse et intelligente.
Elle devient enseignante à Châteauneuf sur Charente. Elle va accéder à «l’anonyme clandestinité» par patriotisme.
En 1940 elle devient un agent «actif» du nom de Lapeda.

Contactée par Madame Mir, la directrice de l’Ecole des Filles d’Angoulême, Madame Nadaud va alors devenir agent de Liaison. Elle travaille alors pour le B.O.A (Bureau des Opérations Aériennes) et l’O.C.M. (Organisation civile et militaire), un grand mouvement de résistance intérieure française.

Elle remet à Mathilde Mir et René Chabasse les plans de l’aérodrome militaire de Cognac occupé par les allemands.
Surveillée par la Gestapo, elle est arrêtée en août 1942 pour «activités au profit de la Résistance». Elle est relâchée, par manque de preuves. En 1943, elle participera au bombardement des usines Dunlop de Montluçon. Elle assiste et participe à des parachutages d’armes, héberge des aviateurs anglais, assiste à des sabotages de lignes téléphoniques du camp d’aviation de Cognac.
Elle s’occupe du courrier du B.O.A pour Londres, transmet de fausses pièces d’identité à des Résistants.

Le 5 mars 1944 elle se fait à nouveau arrêter pas les SS, la police politique Allemande de l’époque, accusée «d’assistance à terroriste».
Plus tard, dans la journée, elle est emmenée à la prison Saint-Roch d’Angoulême. Elle subit 11 interrogatoires menés par la Milice et la Gestapo. Malgré tout, elle ne parlera pas.

Le 24 mars 1945, elle est finalement déportée dans un camp de concentration à Ravensbrück. Elle garde malgré tout espoir de retrouver la France.

Faible et malade, elle décèdera le 24 avril 1945, juste avant l’arrivée des troupes alliées.

 

 

Fév
04
Classé dans (Portraits de résistants charentais) par Anna Doret le 04-02-2016

Mathilde Mir c1930

Mathilde Mir. Wikimedia Commons

C’était une enseignante, écrivaine et résistante charentaise, née le 23 août 1896 dans l’Ariège. Elle était devenue la directrice de l’école normale des filles d’Angoulême.

Partisane des Républicains lors de la guerre d’Espagne de 1936 à 1939, elle s’oppose ensuite au régime de Vichy et est attaquée par la presse locale. Elle entre dans la Résistance au sein de l’Organisation civile et militaire en 1943.
En 1944, elle s’occupe de rationaliser les liaisons au bureau des opérations aériennes, c’est-à-dire veiller à l’acheminement du courrier et des agents, réceptionner les parachutes d’armes de la zone libre à la zone occupée.
Elle fonde le Comité Départemental de libération en Charente, dont elle est la présidente et la seule femme à occuper un tel poste.
Elle a fait partie du réseau résistant Confrérie Notre-Dame. Elle organise la Libération au Nord de la Charente avec l ‘aide de Roger Faroud en mars 1944.

Après la guerre, elle va participer à la fondation du journal Charente Libre avec Pierre Bodet.
Elle devient donc journaliste.
Elle est en tête d’une liste de candidates aux élections législatives d’octobre 1945. Elle n’est pas élue.
Retraitée en 1956, elle meurt deux ans plus tard.
Un rue à Angoulême porte son nom. Une école a également porté son nom jusqu’en 2014.
Durant son existence, elle n’a jamais eu d’enfants.

Fév
04
Classé dans (Portraits de résistants charentais) par Nicolas Nuhain le 04-02-2016
Bonnier7

La RN141 d’Angeac à Chasseneuil porte son nom. Wikimedia Commons

Claude Bonnier était un résistant pendant la seconde guerre mondiale.

En 1915, à l’âge de 17 ans, il s’engage dans le génie. Il participe à la bataille de la Somme en 1918.

A 21 ans, il est lieutenant et reçoit la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre.
En 1939, il devient commandant de l’armée de l’air.
Durant l’occupation de la France par les allemands, dans la nuit du 14 au 15 novembre 1943, il est envoyé en Charente à Chasseneuil, afin de réorganiser la Résistance sous le pseudonyme “Hypothénuse”.

Il est dénoncé et est arrêté à Bordeaux le 9 février 1944, il décide de se suicider, en prenant quelques gouttes de cyanure pour ne pas trahir ses compagnons de la Résistance.

Le mémorial Claude Bonnier est érigé à Vibrac.

Le mémorial Claude Bonnier est érigé à Vibrac. Wikimedia Commons