Juin
20
Classé dans (Actes de résistance) par Clarisse Depontailler le 20-06-2016

Aujourd’hui, nous avions prévu de détruire le pont sur lequel passera un wagon chargé de SS.

Je suis parti de chez moi à sept heures du matin, l’heure où il y a le moins de SS dans les rues. Je passe par les chemins les moins fréquentés, ce qui ne m’empêche pas de croiser des allemands que je peux aisément éviter. Une fois arrivé au café du commerce, le barman me dit “Il fait bien beau aujourd’hui !” et je lui réponds “Oui, mais je prends toujours mon parapluie”. Il me conduit immédiatement au sous-sol où se trouve la plupart de mes compagnons résistants, ainsi que celui que nous surnommons “Mustang”, notre chef de réseau. Il veut nous faire un discours avant que l’on ne parte, comme si c’était le moment… Son discours inutile nous a bien fait perdre dix minutes. Le moment est venu de nous mettre en marche. Nous devons passer par un passage secret. Ça y est, nous sommes parvenus à côté du pont. La dynamite est installée, il ne reste plus qu’à presser la détente. Nous pouvons maintenant faire sauter le pont avec le wagon des SS. Le wagon et le train tout entier. Malheureusement, dans ce train, il y a des innocents, paix à leurs âmes, plus qu’une chose à faire : prendre nos jambes à nos coups.

Juin
09
Classé dans (Actes de résistance) par Clarisse Depontailler le 09-06-2016

7 décembre 1942,

Nous partîmes à 7 heures dans nos kayaks, nous devions remonter la Gironde à tout prix, même si nous risquions de mourir. Nous ne pouvions qu’avancer la nuit avec la marée, le jour, on se cache, puis, pendant que certains montaient la garde, d’autres dormaient.

12 décembre 1942,

Nous pensions avoir réalisé le plus dur, lorsque nous nous sommes rendus compte que plus nous avancions dans le territoire français, plus les allemands étaient présents, nous avons dû redoubler de prudence, car entre les allemands et les fonds marins, je ne sais pas ce qu’il y a de pire. Nous avons enfin aperçu  les 4 bateaux que nous devions faire exploser.

Avr
05
Classé dans (Actes de résistance) par Lisa Chastagnol le 05-04-2016

Lieu : entrepôt d’armes allemandes
Heure : 4h45 (heure d’arrivée du train et des marchandises)

Ce matin, nous nous sommes retrouvés vers 4h au maquis pour régler les derniers détails concernant le sabotage. La peur m’envahit, nous nous sommes dirigés vers la cible de notre mission, un entrepôt près de la gare où était stocké les nouvelles armes allemandes (bombes, fusils et armes blanches).
Le train arrivait en gare à 4h30, nous avions donc 15 minutes pour préparer le sabotage.

Mathilde Mir, René Chabasse et moi-même étions chargés de surveiller les allemands pendant que d’autres camarades installaient les bombes à des endroits précis autour de l’entrepôt.

A 4h45, j’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai donné l’ordre de faire exploser les bombes, 37 allemands ont perdu la vie et toutes les armes ont disparu dans l’explosion.

Avr
05
Classé dans (Actes de résistance) par Adrien Mokrani le 05-04-2016

Le soleil n’est pas encore levé. J’ai rendez-vous avec Claude, Pierre et Clément près du saule-pleureur à la lisière de la forêt. Je n’oublie pas de prendre des armes, des explosifs et tout le matériel pour mener à bien ma mission. Arrivé sur le lieu du rendez-vous, je suis surpris de voir Martial, un jeune que j’avais formé il y a plusieurs mois. Pour faire partie de la mission, il faut compter parmi les élites. Heureux que Martial soit là, je me rends dans la bonne humeur au lieu de sabotage, malgré mes appréhensions.

Ce matin, nous devons faire sauter le premier étage d’un bar en posant des explosifs sur les poutres du bâtiment. La veille, des nazis avaient fait une petite fête en ce lieu. Marie, une serveuse du bar, mais aussi notre espionne, nous a fait passer une lettre nous expliquant que les allemands étaient dans un piteux état à cause de l’alcool ingéré.

A cette heure là, ils doivent, normalement, tous dormir. Claude, sur le chemin nous a répartis les tâches : Martial doit s’occuper de faire diversion et amener les allemands loin du bar en lançant des jurons et en leur tirant dessus.

Pierre et moi devons poser les explosifs, tandis que Claude doit nous attendre avec une voiture dissimulée dans les buissons, au cas où notre opération pourrait mal tourner. Clément, lui, attend plus loin pour faire exploser le bâtiment. Il est six heures pile, Claude nous fait un signe de la main de sa cachette pour nous souhaiter bonne chance.

Martial est sorti de la pénombre et s’est dirigé vers l’entrée du bâtiment où nous avons pu voir deux allemands en pleine discussion. Pendant que Pierre profère des jurons plus odieux les uns que les autres, je cours placer les explosifs sur les poutres du bâtiment.

De l’autre côté, on entend les allemands crier sur Pierre et lui tirer dessus. Les cris, de plus en plus éloignés, nous ont indiqué que les nazis ne gardaient plus la façade du bar. On y a posé les dernières bombes pour enfin fuir dans les buissons en direction de Claude. Celui-ci a sifflé pour indiquer à Clément qu’il pouvait faire sauter le bâtiment.

A peine dix secondes plus tard, une détonation s’est fait entendre. De la fumée dansait dans le ciel tandis que Martial venait nous rejoindre. Dans la voiture, il nous a raconté la facilité de sa mission à cause des nazis complètement saouls. Clément lui, nous a rejoint un petit peu plus tard au bord de la route où nous lui avions dit de nous attendre. Claude a garé la voiture devant le saule-pleureur et nous a annoncé que l’on ferait un bilan cet après-midi, à seize heures pile, lorsque les espions auront terminé leur “travail”.

Adrien, Valentine, Clara.

Avr
05
Classé dans (Actes de résistance) par Pauline Jacques le 05-04-2016

21 Septembre 1941

Hier, j’ai fait quelque chose de dangereux, et je sens mon cœur battre à toute vitesse en y repensant.

Avec deux amis, Gontran et Jean-Jacques, nous avons décidé de mettre le feu à la gare.

C’était un projet fou et titanesque, je me demande encore ce qui nous a pris de faire ça.

Nous avions amené plusieurs bidons d’essence et une boîte d’allumettes, avec l’impression de réaliser quelque chose qui changerait les choses. De vrais imbéciles.

Je ne sais pas si c’est parce qu’ils avaient eu un mauvais pressentiment, ou simplement parce que selon eux, une fille ne pouvait pas participer activement à ça, mais il m’avaient demandé de les attendre dehors. Ils m’avaient aussi ordonné de partir si ils n’étaient pas sortis après 10 minutes.

Je les ai écoutés.

Au bout de 5 minutes d’attente, j’ai vu un groupe de soldats allemands arriver. J’ai commencé à avoir peur, parce que je ne voyais toujours pas sortir Gontran et Jean-Jacques.

Alors que j’étais sur le point de descendre de mon vélo pour les rejoindre, j’ai vu Jean-Jacques revenir vers moi en courant aussi vite qu’il le pouvait.

Il m’a crié qu’ils s’étaient fait prendre et que les Boches avaient arrêté Gontran.

J’avais peur, très peur. Je me suis mise à pédaler, de toute mes forces, pour m’éloigner du danger, le cœur battant à tout rompre.

Quelques jours plus tard, Jean-Jacques s’est fait arrêter chez lui.

Je me sens lâche. J’ai l’impression de les avoir abandonnés, mais je sais qu’ils connaissaient les risques, et qu’ils n’avaient pas voulu que je les accompagne jusqu’au bout à cause de cela.

Avr
05
Classé dans (Actes de résistance) par Nicolas Nuhain le 05-04-2016

Ce matin là le 15 août 1944, comme une fois par mois nous avions organisé un sabotage. Le mois dernier c’était celui d’un chemin de fer. Ce mois-ci c’est celui du pont de Verneuil.

Il était minuit alors que le débarquement en Provence commençait. Le commandant Dufour commençait à nous donner les ordres pour faire sauter le pont. En vue de cette action, Marcel Fort avait regroupé pendant l’après-midi un maximum d’explosif. Nous étions 20 résistants des FFI pour réaliser cette action.
Vers 1h du matin, après avoir disposé toutes nos bombes et mis 4 hommes à l’extrémité du pont, Henry nous ordonna de déclencher les bombes à l’arrivée des allemands sur le pont. Il était 1h35. Le bruit de l’explosion se fit entendre à 8 km. Dufour nous félicita pour le succès de notre opération.

Avr
05
Classé dans (Actes de résistance) par Clemence Cazeaux le 05-04-2016

Rapport de la mission de sabotage organisée par Pierre Bodet

La mission s’est déroulée le 23 décembre 1942, à 3h du matin sur le chemin de fer d’Angoulême.

On a fait sauter le wagon transportant des armes et des munitions.

Il y avait juste assez de lumière pour poser les bombes. Ce soir là les nazis organisaient une fête en l’honneur d’Hitler. C’était le soir idéal car ils étaient trop occupés à boire pour se soucier du reste.

Nous sommes partis de la base vers 2h30 du matin, les plus jeunes surveillaient les routes et vérifiaient qu’aucun allemand n’était là quand nous transportions nos munitions dans nos sacs à dos. Nous avons choisi de prendre nos vélos car c’était plus discret que les voitures ou les motos. Nous sommes allés à l’endroit précis où le train passait à 3h, car c’était l’endroit le plus éloigné du camp allemand. Arrivés sur place, nous installâmes les bombes sur les rails, environ 10 minutes avant le passage du train. Nous étions environ une cinquantaine dans cette opération, chacun avait son rôle, certains posaient les bombes, d’autres surveillaient les routes.

Après avoir posé les bombes dans des endroits stratégiques, nous nous sommes cachés à 150 mètres, mais avec une vue d’ensemble sur le train. Quand il a explosé, les allemands qui se trouvaient dans le train, débarquèrent armés en tirant sur tout ce qui bougeait, nous courûmes à en perdre haleine pour semer les nazis derrière nous. Arrivés à la base, chacun est parti de son côté, comme si de rien n’était, pour rejoindre sa famille.

Aujourd’hui, lors d’une réunion quotidienne, nous avons appris que huit de nos compagnons se sont fait tuer, cinq se sont fait prendre, mais deux ont réussi à se donner la mort avant de subir la torture. Heureusement, les plus jeunes ont réussi à se sauver et aucun n’a été accusé d’acte de trahison…

C. Cazeaux, B. Boerkmann, M. Rhiouasse, A. Doret