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Classé dans (Actes de résistance) par Adrien Mokrani le 05-04-2016

Le soleil n’est pas encore levé. J’ai rendez-vous avec Claude, Pierre et Clément près du saule-pleureur à la lisière de la forêt. Je n’oublie pas de prendre des armes, des explosifs et tout le matériel pour mener à bien ma mission. Arrivé sur le lieu du rendez-vous, je suis surpris de voir Martial, un jeune que j’avais formé il y a plusieurs mois. Pour faire partie de la mission, il faut compter parmi les élites. Heureux que Martial soit là, je me rends dans la bonne humeur au lieu de sabotage, malgré mes appréhensions.

Ce matin, nous devons faire sauter le premier étage d’un bar en posant des explosifs sur les poutres du bâtiment. La veille, des nazis avaient fait une petite fête en ce lieu. Marie, une serveuse du bar, mais aussi notre espionne, nous a fait passer une lettre nous expliquant que les allemands étaient dans un piteux état à cause de l’alcool ingéré.

A cette heure là, ils doivent, normalement, tous dormir. Claude, sur le chemin nous a répartis les tâches : Martial doit s’occuper de faire diversion et amener les allemands loin du bar en lançant des jurons et en leur tirant dessus.

Pierre et moi devons poser les explosifs, tandis que Claude doit nous attendre avec une voiture dissimulée dans les buissons, au cas où notre opération pourrait mal tourner. Clément, lui, attend plus loin pour faire exploser le bâtiment. Il est six heures pile, Claude nous fait un signe de la main de sa cachette pour nous souhaiter bonne chance.

Martial est sorti de la pénombre et s’est dirigé vers l’entrée du bâtiment où nous avons pu voir deux allemands en pleine discussion. Pendant que Pierre profère des jurons plus odieux les uns que les autres, je cours placer les explosifs sur les poutres du bâtiment.

De l’autre côté, on entend les allemands crier sur Pierre et lui tirer dessus. Les cris, de plus en plus éloignés, nous ont indiqué que les nazis ne gardaient plus la façade du bar. On y a posé les dernières bombes pour enfin fuir dans les buissons en direction de Claude. Celui-ci a sifflé pour indiquer à Clément qu’il pouvait faire sauter le bâtiment.

A peine dix secondes plus tard, une détonation s’est fait entendre. De la fumée dansait dans le ciel tandis que Martial venait nous rejoindre. Dans la voiture, il nous a raconté la facilité de sa mission à cause des nazis complètement saouls. Clément lui, nous a rejoint un petit peu plus tard au bord de la route où nous lui avions dit de nous attendre. Claude a garé la voiture devant le saule-pleureur et nous a annoncé que l’on ferait un bilan cet après-midi, à seize heures pile, lorsque les espions auront terminé leur “travail”.

Adrien, Valentine, Clara.