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Classé dans (Libération d'Angoulême) par Clemence Cazeaux le 09-06-2016

Le 2 septembre 1944

On les a eus ! Ce sont les mots que nous avons entendus à chaque coin de rue ce jour béni. Une joie intense éclate en nous au moment où Angoulême est libérée. Tous les habitants sortent en criant de chez eux, les enfants se regroupent pour jouer. Les adultes eux, pour fêter l’événement, se réunissent autour d’un verre au café de la place. Les ouvriers n’allaient pas travailler. C’est un jour de fête.

Je suis heureux, proche de l’extase, j’ai connu la guerre durant toute mon enfance et je me sens enfin prêt à prendre mon envol, un nouveau départ. Aujourd’hui, je ne crains plus ni les soldats, ni le sifflement des balles. Je suis parti au bistrot rejoindre quelques copains. Les gens sont exaltés, crient et font la fête dans la rue. Mes amis et moi avons décidé de brûler tous les drapeaux nazis, les uniformes et tout ce qui fait référence à Hitler.

Les FFI défilent dans les rues et sont acclamés en héros. Certains défigurés, d’autres sacrément amochés. L’économie est ruinée mais la joie de la Libération est bien trop forte pour s’en préoccuper. A notre plus grande joie, les tickets de rationnement sont supprimés, nous sommes libres et nous n’avons plus à dépendre du gouvernement nazi.

Après avoir quitté mes amis, je décide de rentrer chez moi, retrouver ma femme Elsa et ma petite fille Élodie. Elle va pouvoir grandir dans un monde meilleur, et j’en suis fier car je me suis battu pour la France.

La France et les Français sont libres !

Marouan, Clémence, Baptiste, Anna, Eliesse