Juin
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Classé dans (Libération d'Angoulême) par Clarisse Depontailler le 14-06-2016

14 août 1944,

Ce matin, ce sont des cris de joie qui m’ont réveillée : ceux des habitants se trouvant dans la rue. Je me suis habillée en vitesse pour descendre voir d’où venait ce raffut. Une fois dehors, j’ai vu les drapeaux français, accrochés partout ! D’étonnement, j’ai couru demander au premier venu ce que signifiait cette agitation, il m’a  répondu que la France était libre et que tout le monde faisait la fête. Je me suis dirigée alors vers la mairie où j’ai pu voir, non sans émotion, le drapeau nazi que nous avions appris à craindre, brûler. J’ai vu autour de moi des ouvriers qui ne travaillaient pas et chantaient  ensemble “Vive la France ! Vive la France !”. Les bars, les restaurants offrent de quoi boire et faire la fête. La ville est en joie car les Allemands qui nous ont si longtemps oppressés, ont été chassés par les alliés. Il n’y a pas une rue où on ne hurle à tue-tête “la France est libérée !!”. On ne veut plus de ces conflits qui nous ont détruits mais, pour le moment, l’heure est à la fête. Je suis donc, pour fêter ça, aller dans un restaurant chic. Une vraie affaire ! Après avoir festoyé toute la soirée, je suis rentré tard dans la nuit. Je n’ai pas pu dormir car les derniers fêtards ne se sont pas couchés avant l’aube. D’ailleurs je doute que certains soient vraiment rentrés chez eux.